Inquiet, Yibo fait les cent pas dans son salon. Pourquoi tombe-t-il sans cesse sur sa messagerie ?
01h15.
Jamais Zhan n'aurait-il pris le risque d'éteindre son téléphone et de rater le réveil, ou un appel important...
Il se laisse tomber sur son lit, rivé sur le plafond. Sa tête roule sur le côté, vers son écran. Devrait-il retourner là-bas ? Il se redresse d'un seul coup.
— Juste m'assurer que tout va bien et ensuite je rentre. Oui, c'est ça. Ça ne coûte rien après tout.
Ses clefs de moto dans sa poche, l'acteur pénètre dans l'immeuble à grands pas. Si nerveux que, perdu dans ses pensées, il se heurte à un inconnu dans les escaliers.
— Pardon, excusez-moi, marmonne-t-il sans regarder l'homme dans les yeux.
— Ce n'est rien, bonne soirée... répond le grand brun, étrangement souriant.
Alors que l'étranger a déjà pris la porte, le pied de Yibo s'arrête sur l'une des marches. Il relève le menton pour humer l'air, empli de cette odeur distincte et familière. Mais trop pressé, il reprend sa rapide ascension sans y accorder plus d'importance.
TOC TOC
— Xiao Zhan ? ... Zhan, ouvre-moi s'il te plaît. Je voudrais juste m'assurer que tout va bien... Zhan ?
Sans réponse de sa part, il tourne la poignée avec une certaine appréhension. Ses craintes se confirment dès lors qu'il pénètre dans l'appartement et découvre le corps nu de son ami, inerte au milieu du salon. Il porte ses mains à sa bouche, horrifié. Il se jette à ses pieds quand l'odeur ambiante frappe son esprit comme une évidence.
Ce type. C'était ce type. L'homme qu'il a croisé dans le hall était son agresseur. La rage le fait consume sur place. L'envie de dévaler les étages pour le rattraper le saisit, mais il se retient. Veiller sur Zhan est la priorité.
Au moment où il le redresse, ses yeux se posent sur son cou. Son cœur rate un battement.
Une morsure. Comment cette ordure a-t-il osé le mordre ? Il serre les dents, crispé de haine.
— Xiao Zhan... ! C'est Yibo, répond-moi...
Sa voix douce parvient en écho jusqu'à l'esprit embrumé du blessé, attiré à la réalité. Encore désorienté, Zhan pose son regard vitreux sur lui et le dévisage avec une expression crispée par l'angoisse.
— Yi-bo...
Ce dernier se pince les lèvres. La colère, la peine, la culpabilité, tout afflue dans un déluge d'émotions. Si seulement il avait insisté pour rester, ne serait-ce qu'un peu, pour veiller sur lui... Son oméga...
Non. Xiao Zhan n'appartient à personne. C'est un homme passionné, indépendant et libre, malgré les entraves naturelles qui le brident. Et c'est tout ce qui le rend merveilleux. Il ne pourra jamais le posséder ni l'enchaîner. Car un être humain ne devrait appartenir à personne. Alors, pour ce qui est de le faire sien, l'idée n'est absolument plus envisageable à l'heure actuelle.
— Tu veux bien que je m'occupe de toi ? murmure gentiment Yibo en camouflant la peine de sa voix tremblante.
Le corps de Zhan se contracte. S'occuper de lui. Chaque mot sonne comme un danger. Une mise en garde de son esprit traumatisé, imprégné par l'écho effrayant de ses horribles souvenirs. Ses ongles se plantent dans la peau de son gardien. Ses paroles rassurantes, murmurées dans un souffle chaud, il ne les entend plus. A bout de force, à bout de tout, son corps finit par l'abandonner en même temps que son esprit sombre dans le néant. Une nuit hantée de bruits et de sensations cauchemardesques.
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Derrière le masque Ω (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)
Fanfiction« 𝐴 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑏𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜̂𝑙𝑒́ 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙 ? 𝑆𝑖 𝑡𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 ? 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑒 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛...