Chapitre 21

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L'assaut de phéromones est plus pénible pour Zhan qu'il ne l'imaginait. Les effets ne se dissipent pas et la situation devient fort embarrassante. Il prend de profondes inspirations, crispé sur son siège. Son érection est comprimé dans son pantalon, douloureuse. L'envie est à présent une réelle obsession.

En le voyant tenter peiner seul, Yibo décide de s'arrêter sur le bas-côté de la petite route.

—  Tu veux remédier à ça ? dit-il en désignant son entrejambe.

—  Q-quoi ? Non ! Je vais me calmer tout seul...

Du mieux que son objectivité lui permette, Yibo réprime ses propres ardeurs pour rester calme. Il se pince les lèvres et inspire un grand coup.

—  Rappelle-toi. Je suis là pour t'aider. Et là...

Ses pupilles se dilatent en fixant l'envie saillante de Zhan.

—  Là, tu as clairement besoin de mon aide... souffle-t-il en détachant leurs deux ceintures. Demande moi de t'aider, Xiao Zhan...

Sa bouche s'approche de la sienne, dévorant du regard ses lèvres entrouvertes. Il niche une main dans sa nuque pour rapprocher son visage du sien et laisse traîner une main sur sa cuisse. Ce seul contact suffit à faire tressaillir son amant comme si chaque parcelle de son corps était électrisé.

—  Tu sais qu'avec moi tu peux te libérer... murmure Yibo devant sa bouche. S'il te plaît, laisse-toi aller...

Les mots refusent toujours de sortir de la bouche de Zhan, à l'inverse de son corps tout entier, suppliant l'homme de ses rêves. Il se mord la lèvre. Yibo passe son pouce sur cette dernière, meurtrie par la répression de son désir. Sa bouche frôle la sienne, attise le feu.

—  Demande-le moi... Je peux te soulager... susurre-t-il entre ses lèvres.

A défaut de pouvoir répondre, Zhan pose sa main sur la sienne et la déplace vers son entrejambe.

—  Juste... juste un peu...

L'accord à peine prononcé, Yibo fond sur sa bouche et déboutonne son pantalon afin de libérer son érection à l'agonie. Lorsque sa main se referme sur son membre, Zhan pousse un long gémissement de soulagement et s'agrippe à la portière, la tête balancée en arrière. Sa gorge, offerte à son amant, se fait parsemer de baisers enflammés ; délicate ponctuation aux vas et viens délicieux, chemin vers le septième ciel.

Cambré sur son siège, Zhan se libère rapidement entre les doigts de son alpha. Ses petits cris d'extase résonnent dans la voiture, terribles par leur érotisme. Entre deux souffles, il dévisage son libérateur, le regard voilé par la jouissance.

—  Yibo...

Ce dernier serre les dents, au bord du craquage. Son propre désir devient de plus en plus incontrôlable. Il ferme les yeux, la mâchoire contractée, et s'oblige à ne pas bouger.

—  Zhan, sors un instant de la voiture, s'il te plaît. Juste un instant.

—  Tu...

—  Vite.

—  ... Non.

Yibo ouvre de grands yeux surpris.

—  Je ne plaisante pas ! Sors maintenant !

—  Moi non plus, je ne plaisante pas. Je veux te faire plaisir.

—  Ne dis pas ça... ! geint Yibo entre ses dents serrées.

—  Cette fois, je le veux vraiment...

La main de Zhan se faufile dans son caleçon et délivre la – généreuse – longueur de son alpha torturé. Celui-ci lâche un long râle.

Derrière le masque Ω (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant