Chapitre 35

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— Wang Yibo ?

Les deux garçons se séparent et tournent la tête en direction des voix. Toujours à genoux, Zhan se relève et entraîne son alpha avec lui.

Lulu et les autres se dirigent d'un pas pressant vers eux.

— Comment tu vas, Yibo ?! s'enquiert la jeune femme avant de porter ses mains à sa bouche. Mais... tes phalanges, tu saignes !

— Ne t'en fais pas, la rassure Zhan sur un ton rieur. La porte a plus souffert que lui.

Malgré tout, Zhan prend ses mains dans les siennes avec délicatesse et en caresse le dessus du bout des pouces tout en lui murmurant un tendre « je vais m'occuper de toi ». Haikuan adresse un petit sourire chaleureux à son frère de rôle ; le mal-être qui se lit sur son visage. Il soupire et lui frotte le dos avec la bienveillance d'un aîné attentionné.

A leur suite, Zhuocheng accourt à son tour avec un doggy-bag.

— C'est les meilleures tripes, tu ne pouvais pas partir sans, dit-il en lui tendant le sac.

Devant tant de gentillesse – de la part même de celui qu'il a, un jour, injustement maltraité – le cœur de Yibo se réchauffe.

— Je n'aurais pas dû lui parler, se désole l'actrice. C'est ma faute...

— Ne dis plus jamais ça, Xuan Lu, rétorque Yibo. Cet homme est un porc. Et je te garantis que les choses ne vont pas en rester là.

— Bo Di, souffle Zhan...

Yibo lève une main réprobatrice qui impose le silence.

— Ce type tyrannisera toujours les plus faibles que soi. Jamais personne ne s'occupe de ce genre de mecs. Donc pour une fois, c'est moi qui vais réagir.

Les quatre collègues se dévisagent l'un l'autre, anxieux. A défaut d'avoir d'autre choix, ils acquiescent, non sans inquiétude.

— Wang Yibo !

La voix du directeur Cheng tonne à la sortie du restaurant. Il s'approche à son tour, accompagné de ses collaborateurs. Sa nervosité n'inspire rien de bon aux jeunes gens. En voyant Chan sur ses talons, Zhan s'efface littéralement derrière leur petit groupe.

— On peut savoir ce qui t'as pris ?!

— Directeur, ce type est un...

— Un connard, ouais ! On le sait !

— Si vous le savez, pourquoi c'est moi qui dois prendre ?

— Parce que c'est un connard qui fait très bien son boulot ! L'un des meilleurs dans son domaine.

— Wow ! Alors sous prétexte qu'il est bon, il peut faire ce qu'il veut ? Donc si on suit ce principe, moi aussi j'peux cracher à la gueule de qui je veux.

— Surveille ton langage, Wang Yibo ! Je me suis montré très cool avec toi. Avec vous... grogne-t-il en déviant un regard perçant sur Zhan, qui se fait de plus en plus petit. La dernière chose à faire, lorsqu'on est le premier à transgresser les règles, c'est d'attirer l'attention de cette manière... !

Les yeux de Yibo s'assombrissent, ses poings se serrent.

— On doit juste la fermer et laisser ce... type, polluer la vie de ces femmes qui sont sous ses ordres ? le laisser bafouer toute bienséance envers nous et le laisser être incorrect avec l'une de nos actrices ? dit-il en désignant Lu d'un mouvement de tête. Non mais dites-le-moi directement, au moins ce sera clair !

— Wang Yibo ! aboie Chan en faisant un pas en avant.

Le metteur en scène pose une main sur son épaule afin de le convaincre de ne pas intervenir et envenimer la situation.

Derrière le masque Ω (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant