Muré dans son silence, en pleine paranoïa, Zhan remarque à peine le verre d'eau tendu par son hôte. Blême, il peine à avaler quelques gorgées, la gorge nouée. Mille questions s'entrechoquent dans son esprit. Comment Tao a-t-il eu son numéro personnel ? Pour le menacer de venir « lui rendre visite », s'est-il déjà procuré son adresse ? Et que va-t-il exiger de lui lorsqu'il se fera contacter ?
Yibo soupire.
— Tu dois te reposer.
Sans réponse de sa part, il le prend par le bras afin de l'entraîner dans sa chambre.
— Mets-toi au lit, s'il te plaît. A moins que tu ne veuilles que je te déshabille pour te coucher.
— C'est bon, j'y vais...
Après avoir refermé sa porte d'entrée à clef, Zhan se laisse glisser le long de sa paroi, le visage enfoui dans les paumes.
De l'autre côté, Yibo reste un moment dos à la porte close, inquiet. Et qui ne le serait pas en pareille situation... L'argent pourrait-il remédier à ce problème ? Reste à savoir si ce genre d'hommes se laisse amadouer aussi facilement.
Le lendemain, sans surprise, Zhan se fait passer un savon par le réalisateur Chan pour son manque de rigueur. Il lui colle ses pages de script sous le nez et le tire par le bras. Les autres détournent le regard, terriblement mal à l'aise pour leur collègue. Ce sermon était plus que prévisible. Dieu merci ! la période de tournage n'a pas encore démarré. Si tel avait été le cas, ses yeux bouffis et sa mine cadavérique auraient rendu fous les directeurs.
La fin tardive de cette interminable journée finit par arriver, pour le plus grand soulagement de Zhan, éprouvé au plus haut point. Zhuocheng tente une nouvelle approche pour réconforter son ami et découvrir ce qui le travaille tant.
— Zhan Zhan ? Pourquoi ne veux-tu pas me parler ? dit Zhuocheng en souriant. Je suis là tu sais.
Pris par surprise sur le parking, Zhan sursaute en sentant ses bras s'enrouler autour de son cou. Sans réaction de sa part, son ami se penche vers sa joue. Trop près. Bien trop près. Il déglutit. Après une dizaine heures, il risque à tout moment de relâcher à nouveau ses phéromones.
Il se détache de son collègue en forçant un pénible sourire.
— Zhuocheng, je ne veux pas en parler, s'il te plaît...
— Mais tu as vu dans quel état tu es ? Laisse-moi t'aider...
— Non, je t'assure, réplique Zhan en brandissant les mains entre eux.
— Mais tu as besoin de quelqu'un pour te soutenir !
Face à la proximité insistante de son ami, Zhan commence à paniquer.
— C'est moi, son soutien.
Les deux garçons se retournent vers Yibo.
— ... Wang Yibo ? Toi ?
— Oui. Moi.
Témoin de leurs nombreux accrocs, Zhuocheng hausse un sourcil interrogateur, surpris par cette déclaration.
— Et depuis quand ?
Yibo lui lance un regard noir. Sans plus s'étaler, il entraîne son partenaire avec lui dans sa voiture, laissant un Zhuocheng dubitatif, planté sur le parking.
— Qu'est-ce qui t'as pris de le laisser t'approcher d'aussi près alors que tu...
Les phéromones oméga qui émanent soudain de son corps poussent Yibo à s'interrompre dans sa phrase. Zhan se fige sur place, honteux.
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Derrière le masque Ω (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)
Fanfiction« 𝐴 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑏𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒̀𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜̂𝑙𝑒́ 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙 ? 𝑆𝑖 𝑡𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 ? 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑠𝑖 𝑡𝑢 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑚𝑒 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛...