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~ Ambiance recommandée avec la chanson ci-dessus ~


     L'entrée est bondée. Toutes les nationalités se pressent de chaque côté des rangées de barrières, gardées par des vigiles. Une superbe berline Audi se gare, les flashs éblouissent aussitôt la nuit.

    Une portière s'ouvre, des chaussures noires Chanel frappent les dalles. Des cris, des interrogations hurlées à l'arraché. Ignorés.

    Le magnifique trentenaire relève le menton, fort d'une assurance et d'un charisme glaciaux, fidèle à lui-même depuis tant d'années.

    Au milieu de la marée de fans et de journalistes de tous horizons, Wang Yibo brûle le tapis rouge de Los Angeles par sa grandiose prestance. Il gravit l'escalier d'un pas rapide et souple sans se retourner.

    Au fond de l'immense hall, des allées grouillant de personnel et de célébrités – en pleines discussions animées. Un long moment passe à répondre avec courtoisie à une vingtaine d'inconnus, tous plus ennuyeux les uns que les autres. Un arrêt en loge pour se repoudrer, puis on le conduit à l'arrière de la scène afin de rencontrer les organisateurs.

    La cérémonie américaine entame les festivités, les lumières s'éteignent ; les applaudissements et la musique retentissent.

    Une fois isolé dans un couloir assombri, dans l'attente d'être appelé, Yibo secoue nerveusement les bras et les jambes entre deux profondes expirations. Le brouillard s'installe, le stress monte ; non pas pour les nombreux spectateurs ou grands noms présents ni pour l'endroit glorieux où il se trouve, mais parce qu'il s'apprête à le retrouver après des mois d'absence. Lui, l'être qui a dérobé son âme.

     Lorsque, depuis les coulisses, son tour vient, sa gorge se serre. La tête haute, il revêt son habituel et digne masque de froideur protectrice, et trace son chemin jusqu'aux lumières. La scène se dévoile, son cœur s'arrête.

    Entre l'homme et la femme animateurs, il est là, et se retourne lentement. Dans son costume Gucci rouge et noir, quelques mèches de cheveux caressant son front, Xiao Zhan le fixe. Le bonheur illumine son visage gracieux. Le temps a passé depuis leurs débuts, mais le dessin juvénile de sa beauté demeure parfait. Un sublime sourire s'inscrit sur les lèvres, véritable bijou. Toute contenance s'envole pour Yibo. Le monde, ses présences et ses dérisions disparaissent, comme il en a toujours été lorsqu'ils se trouvaient ensemble.

    Oubliant toutes convenances, il part se planter devant son époux, les yeux brillant tant d'amour que d'admiration. Les voix des animateurs s'effacent dans son esprit à l'instar de l'agitation des fans, devenus insignifiants.

    Zhan fait un pas vers lui. La tendresse dans son regard ingénu fait fondre le cœur de Yibo, captif de la glace qu'il s'est érigé durant ces trop longs mois de distance.

— Bo Di, viens, murmure-t-il en ouvrant une main pour l'inviter à se positionner.

— Non.

— N-non ? grimace Zhan, confus. Tu...

    Sans crier gare et devant tous, Yibo l'emprisonne entre ses bras et enfouit son visage dans sa nuque. Enfin. L'émotion est palpable parmi les spectateurs, touchés par cet élan de tendresse. Les deux présentateurs américains ne cachent pas leur satisfaction face à ce show de sentiments incontrôlés. À fleur de peau, Yibo retient une larme. Le parfum Boss de son mari l'embaume. Xiao Zhan a toujours senti bon. Où qu'il soit, on appréciait sa seule présence ; à son passage, la bise de son empreinte envoûtante.

    Le sourire de Zhan s'orne d'émoi. Il répond à son étreinte en l'enlaçant à son tour.

    Yibo cueille son visage entre ses paumes et plonge dans ses prunelles humides – son compagnon n'a jamais été capable de camoufler correctement son trouble, d'autant plus en sa présence. Mais désormais, sa transparence n'est plus un problème. Le temps des secrets a pris fin. Ce soir, leur triste et touchante réalité bouleversera les peuples, parferont – sans bien grand espoir – les accusations de leurs cœurs autrefois brisés.

    Il s'approche de ses lèvres, le regard à demi clos, et susurre d'une voix tremblante :

— Tu m'as tant manqué, Ge Ge...

— Di Di, tu ne peux pas attendre qu'on soit... ?

— J'ai passé ma vie à t'attendre, Xiao Zhan. Aujourd'hui, je n'attends plus.

    Sa bouche épouse la sienne aux yeux de tous, en direct face au monde – cette fois, sans nulle crainte.

    D'abord pétrifié par un réflexe tenace, Zhan se décontracte bien vite et offre au public l'émerveillement tant espéré, expose leur expression de pleine liberté en intensifiant leur baiser. Yibo le serre contre lui, les mains pressées avec possessivité au creux de ses reins. L'univers s'évanouit derrière leur triste idylle, digne représentante d'une rébellion étouffée.

    Le staff décide de baisser les lumières sur leur langoureuse étreinte et lance les premières notes cinématographiques de leur histoire. À l'écran, coiffant l'esquisse de leurs silhouettes enlacées, les deux acteurs apparaissent dans leurs propres rôles. Chaque fan exulte. Les êtres s'enflamment.

    Les deux garçons échangent un regard transcendé, leurs âmes en accord parfait sur la mélodie de leur autobiographie. Leurs lèvres se cajolent en silence tandis que leurs deux voix s'élèvent, à nouveau réunies sur l'œuvre de leur vie.

    Il y a neuf ans, Wu Ji faisait pleuvoir ses sanglots longs sur la toile de leur amour. Aujourd'hui, à travers ses larmes, la vérité brandit sa plus belle arme :


« Oméga, le drame d'une survie derrière le masque »

starring : XIAO Sean and WANG Yibo



L'avenir de notre couple se conclut en beauté avec ce bonus surprise...🌹

Je vous invite à retrouver mon recueil d'OS YiZhan pour suivre l'amour interdit de Yibo et Zhan de façon réelle *et torride*.

Bien à vous, mes chers lecteurs adorés, cœurs et tendres chocolats...

Bien à vous, mes chers lecteurs adorés, cœurs et tendres chocolats

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Derrière le masque Ω (𝑦𝑖𝑧ℎ𝑎𝑛)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant