La Fille Aux Yeux Violets

Chapitre 14

Musique dans les oreilles, je saute et rigole en même temps. J'ai réussi à m'excuser auprès de quelqu'un !!! Je repense au câlin que nous avons échangé. Je rougis mais souris. Pensant que j'étais vidée de toute énergie, je m'assois sur mon lit mais je me relève aussi sec et re-saute. Toute cette folie continue jusqu'à qu'une main dérobe mon casque derrière moi. Je me retourne et trouve ma cousine. Toujours avec son sourire de tout a l'heure.
- Tu croyais y échapper?
- A dire vrai? Absolument.

Nous nous installons sur mon lit, elle en tailleur et moi, les jambes qui pendent au bord du lit.
- Raconte-moi.
- De? Fais je l'innocente.
- Tu le sais. Me fait pas languir!!
Je rigole et lui raconte tout. Enfin, sauf l'origine de la dispute, les questions d'Isaac et mes questions. Bon il reste pas grand chose mais j'invente. Pendant mon récit, elle est très concentré et son côté fan-girl des potins me fait rire.
- Qui es-tu, Personne devant moi!? S'écrie Allison en se relevant l'air faussement inquiète.
- Je suis.. une autre version de ta cousine, Lana-sans-gêne!! Dis-je en rentrant dans son jeu.
- Lana-sans-gêne? Sérieux!?
- Et! J'avais pas d'idée!!
Je remarque qu'elle se retient de rire mais explose très vite. Je l'a rejoint. Le bruit a du attiser la curiosité de Chris car il est dans le seuil de la porte et nous regarde, amusé.
- Qu'est ce qui vous fait autant de rire?
- Rien!! Répliquons Allison et moi en choeur.
- Très bien! Allez, venez manger.

Ce bonheur continua jusqu'à ce que je sois au lit. Je n'arrive pas à dormir et ne comprend pas pourquoi. Peut être que c'est à cause de l'excitation mais les minutes, les heures passent et je soupire de lassitude. Je m'allonge sur le dos et garde un pont inexistant au plafond. D'une manière que je ne l'explique pas, je repense à la phrase que j'ai dites à Isaac:
"Personne ne sait qui je suis réellement, Isaac."

Et c'est vrai dans un sens. Pas même moi! Enfin, un loup-garou, je le sais. Mais dans tous les recherches que j'ai faites, je n'ai pas trouvé pourquoi j'ai cette douleur au coeur à certains moment. Et je ne suis même pas sûre que quelqu'un le sache au final. Même pas Derek!! Mais.. Attends, attends. Je ne lui ai pas posé la question. Il doit sûrement savoir la signification de ces picotements. J'irais le voir demain. Entre midi et deux. Je ne veux pas prendre le risque de faire une bêtise en n'allant pas en cours. Sur ces belles pensées, je m'en vais dans les bras de Morphée.

Le lendemain, je regrette amèrement mon choix d'être une adolescente parfaite. J'ai cours avec M. Harris. Soupir. Celui-ci a des lunettes carré. A des costumes carrés. Des épaule carrés. Bref, il est stricte. Enfin, je crois. Il souligne quelque chose au tableau et parle comme si, être ici, était la dernière chose qu'il voulait se trouver.
- Puisque vous vous connaissez tous en inertie, commençons par la quantité de mouvement.

Je dors déjà. La physique n'est pas mon truc. Et cela m'ennuie très fortement. Pour ne pas sombrer totalement dedans, j'observe mes camarades. Mes yeux se posent sur Isaac. Je fronce les sourcils. Il a le regard fixe et a un visage fermé. Scott, derrière est très agité et ne fait que lancer des coups d'oeil à Isaac. Il se penche en avant et lui parle. Malheureusement pour ma curiosité, je n'entends que des bribes.
- Raison.. Présence.. Temps.. Comprendre.. Avant.. Agir.. Isaac.

Je ne comprends absolument rien et je me maudis de ne pas pouvoir lire dans les pensées. Si seulement au lieu d'être loup, j'aurais été medium ou savant. Ça aurait été beaucoup plus simple dans ma vie! Perdue dans les pensées, je remarque que M.Harris me scrute et un stress immense, colossale insinue en moi. Pitié, ne me posez pas de questions!! J'y connais que dalle!! S'il vous plaît!!
Et comme si ma prière a été écouté, il détourne son attention.
- Danny, que savons-nous de la quantité de mouvement ?

Je plains ce Danny. Les mots posé par le professeur seul ne pose aucun problème mais le tout.. vraiment j'ai de la peine. J'aimerais pourvoir l'aider mai..
- C'est le produit de la masse et de la vitesse. Plus un objet est massif, plus il est rapide.

D'accord, je retire ce que j'ai dit.
A peine à vais-je finit cette pensée qu'Isaac prit la parole.
- M.Harris, je peux aller aux toilettes, s'il vous plaît?

Le professeur lui fit signe en tendant son bras vers la sortie. Isaac se précipite et des qu'il fut sorti, Scott s'écria:
- Moi aussi.
- Un à la fois.
- Mais c'est vraiment urgent. C'est un problème médical. Essaya Scott de convaincre le prof.
- M.McCall, même si votre vessie explosait et que l'urine suintait par toutes vos pores, je ne changerais pas d'avis. Cette hyperbole vous suffit, ou vous souhaitez une image plus marquante?
- Non, c'est convaincant.

Je fis sidéré par la réplique de M.Harris. Si ce n'était pas une réplique. Je ne sais pas ce que c'est! En plus de ces mots marquants, il avait gardé son air monotone. Scott se rassit mais n'était absolument pas rassuré. Qu'est-ce que vous mijotez vous deux?

BOUM!
Je me mets droite, aux aguets. C'était quoi ça ? Le bruit se répète encore une fois et M.Harris est dans l'incompréhension la plus totale. Au bout de deux bonnes minutes à entendre des bruits de casiers qui se fait frappés, il se décide à sortir suivi de la classe. La scène que je vis me glace le sang. Isaac était debout face à un jumeau que j'ai vu il y a de ça quelques jours, allongé et le nez en sang. La bouche entre-ouverte, je remarque qu'Isaac est totalement paniqué, ce qui me rassure bizarrement.
- C'est quoi? Que se passe-t-il ? Se met à parler mon professeur.
Danny s'agenouille a côté d'un jumeau et lui demande:
- Ça va?
Le jumeau désigne mon ami, Isaac.
- Il m'a attaqué
Isaac fait un léger non de la tête et je commence à douter des mots du garçon a terre.

M.Harris fixe Isaac.
- Isaac, qu'avez-vous fait ?
Et moi, je ne sais pas si je dois le défendre ou croire le jumeau allongé.

Et d'ailleurs, où est l'autre?