La Fille Aux Yeux Violets

Chapitre 38

Je scrute Scott d'un œil nouveau. Les autres n'ont pas l'air de saisir excepté Peter. Stiles me jette un regard qui sous-entend une explication. Je lui chuchote:

- Un vrai Alpha est un loup-garou qui n'a pas eu recours à l'assassinat pour obtenir un rang plus important, donc de Beta à Alpha. Il faut une force caractère et une volonté élevés pour l'être.

Au final, baisser la voix n'avait aucun intérêt car, tous les loups présent ont entendus. Soit ils fixent Scott soit ma pauvre petite personne trop informés.

- Peu importe, vous réglerez ça plus tard. Je vous rappelle que vous devez me sortir d'ici. Évoque ma professeur, neutre.

- Une ambulance arrive dans 20 minutes au sous-sol. Nous pourrons partir de cette manière. Informe Scott qui a repris la parole.

- Et les jumeaux, tu en fais quoi? Cela m'étonnerait qu'il nous laisse gentiment passer devant eux.

Moi aussi ça m'étonnerait Peter, moi aussi..

- .. On va les distraire.
- C'est-à-dire? Se battre?

Mon intonation a du entrevoir ma pointe de panique mais il n'en dise rien. En revanche, j'ai du devancer Derek car il avait ouvert la bouche pour la refermer ensuite.
- S'il le faut.

Aussitôt, Derek se propose de l'accompagner. Mme Blake refuse. Sa raison et je cite: Je n'irais nul part sans Derek. Elle m'énerve un peu à poser ses conditions alors que c'est celle qui est au plus mal. Et Cora? Bon, presque..

Silence. L'oncle et moi croisons nos regards. Il tente de trouver une réponse à quelque chose mais de je ne sais quoi. Je dévie mes yeux vers le sol. Mon geste a du être un retour car il lance:

- Je vois que personne ne le peut à part moi alors, je te suis.

Sa fixation sur moi était pour savoir si je suis en état d'aider Scott? Je doute tout de même mais ça me réchauffe un peu le cœur. Un bref coup d'œil et je comprends que j'avais raison.

- Mais il sont plus fort que nous. Faut trouver un truc qui nous donne un avantage.
- Quoi? Une arme? Rétorque Stiles.
- Mieux qu'une batte de baseball en bois en tout cas. Ironise Peter.

Et comme d'un seul homme, on se disperse pour fouiller la pièce. Je me rapproche de mon ami.
- Dis à quel moment tu te balades avec une batte, toi?
- Vous avez vos griffes, j'ai ma batte. Enfin, j'avais.

J'acquiesce suivi d'un petit sourire. Je suis les autres et m'en vais dans un coin désert de l'endroit. Il n'y a que des seringues, des poches pleines de contenu inconnues, des médicaments. Rien qui peut servir comme arme pour un Voltron.

- Pourquoi pas ça? Propose Stiles.
Je me tortille pour voir ce qu'il tient dans ses mains. Un défibrillateur.
- Tu sais t'en servir? Profère Derek à l'opposé de la pièce.

Il hausse légèrement les épaules.
- Alors, repose.

Malgré l'ordre de Derek, Stiles l'examine sous tous les angles comme si un mode d'emploi va surgir de l'objet.

- Stiles? Je l'appelle.
Il lève la tête, ainsi que les sourcils.
- Repose. J'exige.

Il fait la moue et laisse le défibrillateur dans le carton. Il me fatigue et m'amuse simultanément. C'est étrange. Stiles.. est un enfant de huit ans.

Enfin, Scott trouve des seringues d'une fine et longue aiguille.
- C'est des seringues d'adrénaline. Utile?
- Si tu veux les renforcer c'est ce qu'il faudrait. Répond Derek.
- Les rendre plus fort? Observe Peter, le sourire du vainqueur sur son visage.