Chapitre 5

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Lorsque je me lève, j'ai l'impression que ma tête va exploser. Je me remémore la soirée d'hier de A à Z, et j'espère ne plus croiser le fils de Lise pour le restant de ma vie.


J'essaie alors d'allumer mon téléphone mais il n'a plus de batterie. Super ! Mon chargeur est dans les valises qui se trouvent dans le garage.
Je m'apprêtais à aller sous la douche, mais je me rappelle que je ne peux pas vu que je n'ai pas d'habits : ils sont tous dans mes valises.


Je décide donc de descendre aller chercher quelques affaires.
Normalement Lise et Jacques sont au travail toute la journée. J'espère juste que leur fils n'est pas à la maison. De toute manière, vu comment il est, je pense qu'il a vu pire que la façon dont je suis vêtue.

Je descends les escaliers en vitesse et vais vers une porte qui, je pense, doit mener au garage. Quand j'y entre, je m'arrête net. Je me retrouve en face de trois mecs. Autour d'une moto, ils sont en pleines discussion avec Alexandre.

Un blond aux yeux noirs, qui semble plus âgé que nous tous, remarque ma présence et ouvre grand ses yeux.


-Putain c'est qui cette meuf Alex ? Tu te l'es faite hier ou quoi ?

Je me sens soudainement toute nue face à la façon dont il me scrute de haut en bas.
-Il a raison, alors c'est qui elle ? dit le second, un brun au teint mat musclé.
-Eh merde. intervient Alexandre.

Il me prend soudainement par le bras et me fait sortir du garage en fermant la porte derrière nous.

-Bordel lâches moi !
-J'peux savoir ce que tu fais là ?
-Je venais chercher mes habits qui sont dans mes valises. Et puis ça n'a pas l'air de déranger tes potes non ? je lui réponds d'un air mauvais.
il marque un temps d'arrêt, choqué que je lui réponde pour la première fois.
-Putain fais chier ! dit-il en se passant la main dans ses cheveux. Montes dans ta chambre et restes y, je vais te les ramener. reprend il juste avant de repartir.

Il ne se passe à peine dix minutes que toutes mes valises sont déjà devant ma porte. Je les prends et les rentre dans ma chambre. Je cherche d'abord mon chargeur et mets mon téléphone à charge.

J'en profite alors pour ouvrir les grands rideaux ainsi que la baie vitrée quand j'aperçois les garçons autour de la piscine en train de bronzer torses nu. Le front plisser, Alexandre laisse apercevoir ses abdos qui sont tracés à la perfection. Ses épaules sont larges et sa carrure en général n'est vraiment pas mal. Comment une personne aussi diabolique peut posséder un corps angélique ?

Je me dirige vers ma salle de bain afin de faire ma toilette quand me vient une idée. Je me dépêche et enfile un maillot de bain deux pièces rouge qui met mon corps en valeur.

Je me saisis d'une crème solaire et d' une serviette puis descends en bas.

Quand j'arrive dans le jardin, je sens les regards des trois garçons. Mais particulièrement celui d'Alexandre qui me foudroie de colère, contrairement aux autres qui ressentent l'opposé. 

Je m'installe sur un transat à quelques mètres d'eux et commence à me mettre de la crème solaire quand j'aperçois du coin de l'oeil le blond s'approcher.

-Tu veux que je t'aide ?

-Avec plaisir. je rétorque en rigolant intérieurement. 

Je me mets alors sur le dos et le laisse appliquer la crème. Je sens que ses mains sont baladeuses mais ne dis rien. Je me réjouis rien qu'en imaginant la tête que doit faire Alexandre. Il a déclaré la guerre, je ne fais que me défendre après tout.

-Eh voilà ! J'ai finit. Tu t'appelles comment au fait ?

-Aylheen et toi ? dis-je en me redressant.

- Hayden. Je ne t'avais jamais vu ici avant. Alex dit que tu vas vivre ici et que sa mère t'a adopté. C'est vrai?

-Je suis arrivée hier et oui. A la rentrée j'irai même dans un des lycées de cette ville.

-Ah oue j'vois. Les cours viennent juste de terminer mieux vaut pas en parler haha. me lance-t- il.

Je suis sûr qu'il n'est même plus au lycée vu son âge. La conversation ne dure pas car nous voilà interrompue.

-Hayden tu viens on décale chez Lucas avant que la soirée commence. l'invite cette voix grave et insupportable.

Avant de partir avec ses acolytes, il me fait un clin d'oeil qui n'échappe à personne.

Moi qui pensais m'ennuyer, je commence à trouver une occupation qui risque de durer. C'est fascinant la façon dont juste ma présence l'énerve.

Je finis par monter dans ma chambre et constater qu'il est déjà quatorze heures. J'ai super faim mais je ne sais même pas quoi manger.

J'enfile un peignoir et appelle Raphael.

-Salut, tu connaîtrais pas un certain Lucas, il organise une fête ce soir à ce qui parait.

- Oui, c'est un ami à moi. Pourquoi ?

-Ca te dirait qu'on s'incruste à sa fête ? je propose en espérant qu'il accepte. Mais finalement pas besoin.

-Je comptais y aller avec des potes et ma soeur. Si tu veux venir avec nous pas de prob. Je passe venir te chercher vers dix neuf heures, ça te va ?

-Je t'adore ! T'inquiètes je serais même prête en avance. Merci. et je finis par raccrocher fière de mon coup.

Maintenant il me reste à m'assurer que Lise n'y voit aucun inconvénient.

"Coucou, désolée de te déranger alors que tu travailles. Je voulais juste te prévenir qu' il y a une soirée ce soir chez un ami à moi qui habite ici. Il viendra me chercher en début de soirée et je serais rentrée avant deux heures. Tu n'y vois aucun inconvénient ?"

Bon j'ai peut-être menti en disant que je connaissais le mec mais ce n'est qu'un détail. En attendant sa réponse à mon message, je vais me chercher à manger.

Dans le frigo, je trouve une salade variée déjà préparée. Je me la sers avec un verre d'eau et la ramène dans ma chambre.

Je profite du temps qu'il me reste pour vider toute mes valises. Je mets évidemment ma meilleure playlist et danse au rythme de la musique.

Je commence d'abord par ranger mes livres sur la grande étagère près de mon bureau, qui est immense. J'ai toujours aimé lire depuis petite et maintenant, je me retrouve avec une collection de romans.

J'accroche, avec un pincement au coeur, les différents cadres que j'ai. Celui qui me touche le plus est celui de moi et mes parents, quand j'étais petite. Si quand j'étais petite, on m'aurait dit ce que j'allais vivre, je n'aurai jamais cru la personne.

Après avoir rangé mes habits dans mon nouveau dressing, je souffle un bon coup. Dorénavant, la chambre me semble d'avantage mienne.

Lui, moi et le désarroi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant