- Je ne savais pas que vous vous parliez avec Alexandre. remarque sa mère alors que nous sommes toutes les deux assises sur le canapé.
- On va dire qu'on a mis nos rancunes de côtés pour la compétition.
- La compétition du Music without limits ? elle demande les sourcils haussés. Au son de sa voix, elle est fortement étonnée.
Bien évidemment sa progéniture ne lui avait pas parlé du fait qu'on allait devoir collaborer.
- Yep. On est tombé l'un avec l'autre.
Je joins mes mains et les place derrière ma tête, histoire de me mettre à l'aise.
- C'est un coup de chance. Peut être que cela te rapprochera d'Alexandre et qu'on pourra enfin le comprendre elle soupire, désespérée.
Je vois son regard se perdre et cela me fait de la peine. Lise a l'air d'être une mère aimante, pourtant, son propre fils lui fait de la misère, sans aucune raison. Je me mords la lèvre inférieure, cherchant quoi lui dire pour la réconforter.
- Je vais tout faire pour savoir ce qui se passe dans sa tête. Tout va s'arranger. je m'engage en lui caressant l'épaule.
Je suis pas tactile de base mais Lise est bien l'une des seules personnes pour lesquelles je peux mettre cela de côté. Je la vois hocher la tête l'air à moitié convaincue.Au même moment, le principal intéressé apparait sur le seuil de la porte.
- Je vais sortir avec Raph, il te demande si tu veux venir. il s'exclame d'un air nonchalant.Ma bouche s'ouvre puis se referme. Mon regard passe d'Alexandre à ma tutrice, ne sachant que faire. Je n'ai pas très envie de la laisser seule, et elle le devine au vue de ma tête.
- T'en fais pas. Vas t'amuser. elle m'incite avec un sourire qui se veut rassurant.
Je me lève mais me retourne encore vers elle. Rien qu'à la façon dont elle ferme puis rouvre ses yeux en même temps, je comprends qu'elle ne changera pas d'avis.
- Je vais me mettre un truc plus convenable et j'arrive.Alexandre soupire en roulant des yeux puis se dirige en direction de la porte. Je l'entends la claquer violemment tandis que je me précipite dans les escaliers.
Je troque ma robe blanche aussi légère que courte contre un short taille haute à volants moulant, noir ainsi qu'un top-bandeau du même vert que mes yeux. Je garde mon inséparable collier, ce qui me fait penser à oncle Warren, donc inévitablement à mes parents. Un pique s'enfonce dans ma poitrine tandis que je me dirige vers la porte d'entrée. Je fais tout pour oublier cela et pense à autre chose.
Quand je passe un pied dehors, je sens l'air chaud et les derniers rayons de soleils caresser ma peau. On est maintenant fin juin et le soleil est sur le point de se coucher étant donné qu'il est 20 heures passés. Mon ventre me le fait bien savoir car je n'ai toujours pas mangé.
Je contourne la Bugatti "La voiture noire" du fils de ma génitrice et pense réellement qu'il ne la mérite pas. Je ne parle pas forcément du fait qu'elle soit hors de prix, quoique 11 millions ce n'est pas donné à tout le monde, ni de sa rareté, mais plutôt du fait qu'il peut demander ce qu'il veut à sa mère, elle acceptera sans hésitation. Il aura beau défoncer cette voiture au bout de quelques jours ou faire les pires choses au monde, sa mère lui pardonnera toujours. Je me demande vraiment ce qu'elle ait pu faire pour mériter autant de mépris de la part de son propre fils, mais surtout quelle est la gravité de la situation car sans cesse, elle veut se rattraper en lui accordant tout ce qui puisse exister dans ce monde.
- Como estas ? se retourne vers moi Raph quand je rentre dans sa Ferrari Portofino rouge.
- muy bien and you ? je dis d'un espagnol approximatif tout en bouclant ma ceinture.
Je me trouve derrière Alexandre donc je ne peux pas voir sa tête quand il me reprend, mais je devine qu'il grimace comme à son habitude.
VOUS LISEZ
Lui, moi et le désarroi.
RomanceAprès un accident traumatisant qui a bouleversé sa vie, Ahylheen se voit sauver des familles d'accueil par la meilleure amie de sa mère. Elle se retrouve ainsi recommencer sa vie à Miami, où toutes les chances sont de son côté pour être enfin heureu...