PDV D'ALEXANDRE :
Quand elle me retourne et s'aperçoit que je sourie de toutes mes dents, elle prend une douche froide. Son visage se décompose et ses yeux s'écarquillent de plus belle. Elle y croyait donc vraiment. Elle est tombée dans le piège et je suis encore plus fière de mon coup. Elle me relâche l'air écoeuré et remplie de colère. Je suis plié en deux et éclate bruyamment de rire quand quelque chose me stoppe net. Ses yeux, ils sont tout rouges. Elle pleure ?
- Tu n'es qu'un connard sans émotions. elle m'insulte d'une voix cassée.
Je reste de marbre face à sa réaction disproportionnée.
- T'es vraiment nul. je souffle.
- Nul ? elle ricane faussement. Tu te rends compte que ta blague est tout sauf drôle ? elle me reprend avec une respiration bruyante. J'ai cru, j'ai cru que elle peine à articuler tellement elle est secouée de sanglot.
Je devrais me réjouir pourtant je n'y arrive pas. Je ne réponds rien tellement je suis sans voix. Je la pensais pas autant émotive. Elle regarde partout autour d'elle et je la vois tanguer sur le côté. Ses yeux semblent peser deux kilos et elle tente tant bien que mal de les garder ouverts. C'est alors qu'elle s'évanouit subitement. Je la rattrape immédiatement dans mes bras et la sors de l'eau.
Oh merde. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire. Je la sers contre ma poitrine qui me fait tant mal. Si ma génitrice venait à apprendre ce qui s'est passé, elle m'en voudra à vie. Pourtant ce n'est pas cela qui me fait regretter ma blague de merde. C'est de la voir autant sous le choque qui me fait culpabiliser. Je ne voulais pas qu'elle se mette dans un tel état, même si je ne la porte pas du tout dans mon coeur. Et si elle avait fait une crise cardiaque ? Putain. Je la pose sur le bord de la piscine et écoute son coeur. Il bat. Ouf. Je surélève ses jambes. C'est un truc que j'ai vu dans les films. Je me demande pourquoi elle s'est autant mise dans le mal. On aurait dit qu'elle avait déjà vécu un truc du genre et qu'elle en est toujours traumatisé. Après tout j'en sais rien. Je ne sais même pas d'où elle vient ni pourquoi ma mère l'a adopté. Toutes les fois où elle a voulu me parler de cette Aylheen, je cherchais une excuse pour ne pas l'écouter. Je sais qu'elle n'est pas sdf, bien sûr. Sinon je n'en aurais jamais rigoler. Je ne suis pas un connard à ce point. Mais étant donné que ça la fait chier, je continuerai à le faire.Après une bonne vingtaine de secondes, je crois qu'elle reprend conscience. Elle souhaite se relever trop vite mais je l'en empêche. C'est le meilleur moyen de se faire du mal. Je la vois froncer le nez et ses yeux verts claires se plissent. Sois en colère comme tu veux, mais tu ne partiras pas de mon emprise tant que je me serais pas assuré que tu vas bien. Je sais comment agir dans ce genre de situation un peu trop familière alors je ne lui laisse pas le choix.
- T'as mal quelque part ? je lui demande accroupie auprès d'elle. Je me surprends à parler d'une voix douce et rassurante.
- Ne t'approches pas de moi. Ne me parles encore moins. elle m'ordonne d'un ton sec.
Le principal c'est qu'elle se souvienne que je l'ai mise à bout. Elle n'a eu aucune perte de mémoire. C'est un bon signe. Je pense que c'est le stress qui l'a mise dans cet état. Je voudrais lui dire d'aller consulter un médecin mais je me reprends. C'est Aylheen. Il ne faut pas que je l'oublie. Alors je m'éloigne d'elle et la laisse, allongée au sol. Il vaut mieux que je garde un maximum de distances avec elle. Et puis ce n'est pas parce que je l'ai vu sous un autre jour que cela va effacer l'amertume que je ressens à son égard.
PDV D'AYLHEEN :
Après l'accident de la piscine, les semaines se sont enchaînées, durant lesquelles j'ai remarqué un changement dans l'attitude du fils de ma tutrice. Bon il me regarde toujours aussi mal et continue à me faire des remarques désobligeantes dès qu'il en a l'occasion. Mais je vois bien que quand j'ai le regard tourné, il essaie de lire en moi. Probablement afin de comprendre ma réaction face à sa blague de merde. On en a pas reparlé et de toute façon j'en ai tout sauf envie. Au lieu de m'aider à me relever ou quoi que ce soit, il s'est enfuie. Comme toujours avec lui. Et c'est mieux ainsi.
Ca fait maintenant un peu plus d'un mois que je suis ici et que j'ai intégré le groupe de musique. On fait des répétitions presque tous les jours en tant habituel, mais mes amis m'on tous lâchés. Dans deux semaines, le début du concours a lieu. Alors ils consacrent la plupart de leur temps avec leur binôme de compétition. Ils sont impliqués au maximum contrairement à moi. A vrai dire, je n'ai pas envie de le faire Alexandre malgré que je n'ai tous sauf le choix. Donc je remets toujours au lendemain le fait de lui rappeler que nous devons commencer à travailler ensemble.
On s'est beaucoup rapproché avec Hayden grâce au groupe. D'ailleurs, on passe justement la journée ensemble chez moi vu que lui ne participe pas à l'évènement.
- T'es sûr que tes tuteurs vont rien dire en me voyant ici ? il me redemande pour la millième fois depuis que l'on s'est installé dans la salle de cinéma.
- Non je t'ai déjà dit ! je le rassure en posant le pop corn frais entre nous deux. Et puis de toute façon ils risquent de rentrer super tard. Ils dînent au restaurant je crois.
Il expire de soulagement et ses épaules s'affaissent.
- Si tu as trop peur, hésites pas à te réfugier dans mes bras. il ricane en faisant référence au film d'horreur que je viens de mettre en marche.
Je roule des yeux et sans attendre, je me colle à lui. Non pas pour le film, mais juste parce que ça fait du bien d'être dans les bras de quelqu'un. Dans ses bras plutôt. Je lève la tête vers son visage et j'aperçois un sourire se dessiner dessus. Nous sommes dans le fond dans la pièce, sur les fauteuils inclinables. J'ai l'impression que nous sommes dans un lit et je comprends mieux les questions q'uil m'a posé plus tôt.
Plus le film passe, plus nous sommes de plus en plus proche. Il me nourrit de pop corn tandis que ma tête est posée contre son torse. Du bout des doigts, il me caresse doucement la peau et j'en ressens des frissons. Il reste silencieux et agit comme si de rien n'était. Pourtant il sait très bien ce qu'il fait.
- Il a l'air d'embrasser super mal. il remarque en visant le mec du film qui embrasse sa meilleure amie.
- Je suis sûr que tu n'es pas mieux. je me marre en relevant ma tête vers la sienne.
- Ah oue ? Tu penses ?
- Mmmh. je marmonne pour le provoquer.
- Ne jamais dire qu'on aime pas quelque chose avant d'y avoir goûté. il chuchote à mon oreille avec un sourire malicieux.
Je sens quelque chose se passer dans le bas de mon ventre face au son de sa voix. J'avale difficilement ma salive tandis qu'il me dévore du regard. Petit à petit nos visages se rapprochent jusqu'à ce que ses lèvres s'écrasent brutalement sur les miennes. Une décharge électrique secoue tout mon corps, si bien qu'il le ressent et s'arrête. Il me regarde, sourit puis me place au dessus de lui. Nous nous embrassons de plus belle tandis que des cries d'épouvantes résonnent à plein sons derrière moi. Sa langue va chercher la mienne et je lâche un soupire dans sa bouche. Ses mains se placent sur mes hanches et suivent le mouvement que j'effectue. Je dessine des lettres sur le bassin de Hayden et cela lui arrache à son tour un souffle bruyant. En entendant ce son, je sens la pression entre mes jambes s'intensifier. Sous mon t-shirt, s'aventurent ses mains veineuses. Pour lui faciliter, je retire mon haut ainsi que mon soutien gorge. Il se détache de mes lèvres pour mieux me contempler. Il sourit de plus belle avant de commencer à effleurer ma poitrine avec sa bouche. J'halète mais l'encourage à continuer. Je plonge une main dans ses cheveux et d'une autre, caresse son coup. Je sens une bosse dure se former sous mes cuisses et cela m'excite encore plus. Il suce le bout de mes tétons tout en aventurant ses mains de plus en plus bas. Je me cambre face au plaisir qui me submerge quand la porte s'ouvre brusquement sur nous.
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Lui, moi et le désarroi.
RomansaAprès un accident traumatisant qui a bouleversé sa vie, Ahylheen se voit sauver des familles d'accueil par la meilleure amie de sa mère. Elle se retrouve ainsi recommencer sa vie à Miami, où toutes les chances sont de son côté pour être enfin heureu...