Chapitre 25

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Il est actuellement midi quand je termine de manger. Je décide de me poser sur un transat dans le jardin avec un livre. Alexandre semble avoir eu la même idée car le voilà qui se ramène. Il ne porte qu'un short de bain ainsi que ses éternels chaussettes. Il daigne m'accorder un regard et fait comme si je n'étais pas là. Tant mieux. La dernière fois que nous nous sommes adressés la parole, c'était hier. Et à vrai dire, j'étais dans une sacrée position. Littéralement.
Je l'observe discrètement du coin de l'il, plonger dans l'eau. Il revient à la surface quelques secondes plus tard et je rabaisse directe la tête. Je n'ai pas envie qu'il croit que je l'espionne. J'essaie de me concentrer sur mon livre mais pour une raison que j'ignore, je n'y parviens pas. Toutes les cinq secondes, mes yeux dérivent sur le fils de Lise qui fait l'étoile. Ses abdos sont tracés à la perfection. Son short est tellement abaissé que son aile est visible. Cette position a l'air de le calmer car ses yeux sont fermés et son visage semble apaisé. Je profite de cet instant de vulnérabilité pour enfin me jeter au bain. Je me lève et m'approche du bord de la piscine. Il me remarque immédiatement et se redresse. Ses sourcils sont froncés et il me regarde avec lassitude.

- Tu me veux quoi ? il me questionne d'un air nonchalant.

Je regrette immédiatement mon initiative mais c'est trop tard pour faire demi tour. Et puis de toute façon, il faut bien qu'on répète un jour ou l'autre. Je bascule d'un pied à l'autre, ne sachant pas par où commencer.

- Hmm...Tu sais la date du concours approcheTout le monde s'est déjà mis au travail et je me disais qu'il faut vraiment qu'on le fasse à notre tour. Je sais qu'on n'est pas sur la même longueur d'onde mais j'ai vraiment envie de gagner ce concours, ou du moins essayer. C'est important pour moi. Alors je te propose de mettre nos rancunes de côtés, rien que pour nos répétitions. T'en dis quoi ? je finis par lui demander, essoufflée à cause de mon long monologue.

Il semble surpris par mon élan soudain et me regarde, les yeux plissés. Sans aucun mot, il sort de la piscine et se place face à moi. Je déglutis rien qu'à la proximité dont nos corps font preuves. Des gouttes d'eau dégoulinent de tout son corps et je me surprends à les observer. Il se racle la gorge en passant la main dans ses cheveux.

- Voyez donc cela. La sdf me demande quelque chose. il se moque de moi avec un sourire.

Je roule des yeux. Ne va-t-il donc jamais me lâcher avec ce surnom ?

- Alors ? C'est oui ou bien tu préfères perdre la compétition ? Je croyais que Alexandre détestait perdre....je le défie.

- J'accepte. il me tend ensuite sa main, comme pour montrer que notre accord commence dès maintenant.

Je m'apprête à la serrée quand il la retire immédiatement. Il me feinte et il en est fière. Il sourie malicieusement et part avant que je ne puisse dire quoi que ce soit.

- Dans 30 minutes, dans le salon, où y'a le piano. Et sois pas en retard. il m'indique dans mon dos tandis qu'il rejoint déjà la maison.

Malgré moi, je sourie à pleine dents. J'ai réussi ! Je lâche un crie de réussite et rejoins la maison en sautillant de joie. Je ne pardonne en aucun cas à Alexandre tout ce qu'il m'a fait, mais durant les répétitions, nous serons tous les deux professionnels. Je vais gagner cette compétition.

- Alors, t'as une idée de musique ? il s'intéresse quand il me voit arriver dans le salon.

Celui ci est assez grand, voilà pourquoi c'est le meilleur endroit pour travailler. En plus de cela, un piano qui doit valoir une fortune, est présent.

Il cesse de cligner des yeux quand il se rend compte que j'ai sa guitare dans les mains. Et oui, je ne l'avais pas oublié.

- Je t'ai déjà dit que-

Lui, moi et le désarroi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant