Chapitre 42

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Etonnement, Alexandre est un homme de parole. Mais aussi avec indécis. On a décidé de changer de chanson et on a décidé de le garder pour nous. On passe deux bonnes heures à répéter pour la compétition. Tous les détails techniques sont réglés et je crois bien que l'on est prêt.

- Si on choisit d'avoir des tenues corda, il va falloir une couleur commune. je le mets au courant en défilant le site sur mon téléphone.

Penché au dessus de moi, nous regardons les tenues proposées par un magasin.

- Du vert. Ou du noir. il me répond.

Il est tellement proche que je sens son souffle chatouiller mon cou.

- Mmh. Je suis d'accord pour rester sur ces tons.

Alors que je termine ma phrase, je reçois un message. C'est Hayden.

-"Répét. dans une heure avec le groupe. Tiens un petit remontant pour être en forme. Tu en auras besoin pour tout à l'heure." lit à voix basse Alexandre.

Une deuxième notification apparait. Il m'a envoyé une photo. Il ne me faut pas plus d'une seconde pour comprendre la nature de son remontant. Il en faut beaucoup moins à Alexandre pour m'arracher le téléphone des mains. Il s'enfuit à l'autre bout de la pièce avec.

- Mais qu'est ce que tu fous ! je m'exclame en le poursuivant.

Je cours après lui dans toute la maison. Mais il est beaucoup plus rapide que moi et je suis encore qu'au salon quand il est déjà au bord de la piscine. Je le vois regarder mon téléphone avec une haine indescriptible.

- Je peux savoir à quoi tu joues ? je m'essouffle quand j'arrive enfin à sa hauteur.

Aucune réponse. Sa mâchoire est contractée, tel que tout son corps, quand il me montre la photo que j'ai reçu.

- A quoi vous jouez tous les deux, plutôt.

Le ton de sa voix est amer. C'est comme si il était déçu de moi.

Je suis décontenancée. Je ne comprends vraiment pas sa réaction.

- A rien qui ne te regarde Alexandre.

Il ouvre sa bouche, puis la referme. Comme si il se rendait compte que j'ai raison. Il recule de quelques pas, mettant ainsi de la distance entre nous.

Perdant patience, je viens la briser en essayant de lui arracher mon téléphone. Il tente de résister et je me débats comme une folle. Mais soudain, j'entends un bruit. Un plouf. Comme si quelque chose avait atterri dans la piscine.

Mon téléphone.

Je vrille complètement.

- Tu es vraiment qu'un sale taré. je crie, choquée.

Je viens le repêcher, mais c'est trop tard. Il ne s'allume plus. Je regarde avec dégout, à mon tour, la personne qui est en face de moi. Son visage n'affiche aucun remord. Rien qu'une émotion nouvelle : de la déception. Le comble ! Je le laisse à son mutisme et pars en furie, sans un mot.

Pourquoi faut-il toujours que son comportement ruine tout ? je pense en passant le sèche cheveux sur mon téléphone.

Au même moment, une main vient se poser sur mon épaule. Lise.

- Oula. Que s'est-il passé ? elle s'inquiète.

Celle ci est recouverte de la tête aux pieds de tissus. Vu la température, elle doit avoir vachement chaud.

Lui, moi et le désarroi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant