On se sépare pour aller plus vite. Après de longs jeux de coudes pour passer, je me retrouve face à Aylheen. Maintenant que je la voie de plus près, j'aperçois que ses joues sont rouges comme la braise. Contrairement à tout à l'heure, elle affiche tout sauf un sourire. Elle a l'air au bout de sa vie et complétement perdue.
- C'est Hayden qui t'as mis dans cet état ? je me moque d'elle en désignant ses joues.
PDV D'AYLHEEN : cinq minutes plus tôt
Alors que Gabriela vient de disparaitre et que tout le monde s'entasse les uns les autres, le stress monte petit à petit. Je commence à étouffer dans cet endroit. Tout le monde se colle à moi. Je sens des gouttelettes perler et l'air me manquer. Il faut vraiment que je retrouve les autres avant que je tombe dans les vapes.
Je pousse tous ceux qui se trouvent sur mon chemin sans trouver la force intérieur d'ouvrir ma bouche et de m'en excuser. Je n'aurai pas du lâcher la main de mon amie. C'est dingue comment en l'espace de quelques minutes, mes émotions changent aussi brutalement. Il faut que je me calme vite, pourtant tout le contraire se passe. J'ai l'impression de tourner en rond.
J'ai l'impression que l'air ne rentre plus dans mes poumons. Tout commence à devenir flou autour de moi. Je manque plusieurs fois de tomber tellement je suis bousculée. Il me semble que juste en face de moi vient d'apparaitre Alexandre et qu'il me parle maintenant. Mais je suis tellement dans un autre monde que je n'en suis même pas sûr. Comprenant qu'il me barre le chemin et que je l'ignore, il se décale. C'est alors que je trébuche au sol à cause d'un croche-pied. Je n'arrive à peine à me lever et manque de me faire écraser par les gens autour qui ne me voient pas. Soudainement une main m'est tendue. Je la prends et me relève. Quand je comprends qu'elle appartient à Alexandre et qu'il arbore une mine coupable, je comprends immédiatement. C'est lui qui m'a fait tombé. Ce connard ne manque rien pour le payer.
- Mais t'es malade mentalement ou quoi ?
Au même moment que je prononce ces paroles, les jumeaux apparaissent. Mon regard croise celui d'un Raphael complétement hors de lui. Tout son corps est tendu et sa mâchoire est serrée. Il a vu la scène.
- Tu l'as retrouvé c'est super. On peut s'en aller maintenant ? lâche le malade mental comme s'il n'avait rien fait il y a quelques secondes.
- On sort. Viens Aylheen. il m'invite en l'ignorant et en passant un bras autour de mes épaules.
-T'es sûr que ça va ? il s'assure quand on sort.
- Maintenant que je peux enfin respirer, oui.
Il ne répond rien et hoche uniquement la tête. L'histoire semble vraiment l'avoir troublé. Vu notre complicité, j'aurai été pareil, voir pire, si quelqu'un agissait comme cela avec lui. Depuis qu'on se connait, il a toujours été le grand frère que je n'ai jamais eu.
Gabriela, quant à elle, marche juste derrière nous en prenant appuie sur le fils de Lise.
Enfin à l'écart de tout le monde, les garçons s'adressent enfin la parole.
-Je peux savoir ce qu'il t'a prit pour la pousser Alex ? s'énerve mon ami.
- Elle est tombée toute seule. Faut qu'elle apprenne à marcher ta pote.
-J'ai tout vu alors fermes la. Ne t'approches plus d'elle.
Les deux sont maintenant beaucoup plus proche l'un de l'autre et je n'aime pas la tournure dont prennent les choses. J'aurai très bien pu régler cela toute seule, je n'ai pas besoin d'un porte parole.
-Tu m'embrouilles sérieusement pour une meuf là ?
- Ca n'a rien à voir. Tu n'as vraiment aucune notion du respect ça devient grave. Tu deviens pire que ton père là.
- Raphael ! le reprend sa soeur, comme si il avait dit la pire chose.
Il semble avoir touché une corde sensible car Alexandre est devenue blanc comme la neige. Ses poings se serrent de même que sa mâchoire.
-Dégages de là. Maintenant. Oses être dans mon champs de vision encore une fois et je t'assure que -. Une haine indescriptible se lit à travers ses yeux verts. Ses paroles sont sèches mais à la fois brûlantes. Il entre dans une colère noire mais Gabi lui coupe la parole.
- Arrêtez maintenant. Vous avez ni l'un ni l'autre les idées claire. ordonne-t-elle.
C'est le comble que la moins sobre soit la plus résolue. On dirait qu'elle a l'habitude de cela car tous les deux l'écoutent.-Je vais te laisser Gabi. Fais attention à toi. il déclare avant de retourner à la soirée. Il ne manque pas de lui laisser un baiser rapide sur la joue avant cela.
Bon débarras.
Elle ne lui répond pas et à la place me sourit comme pour me dire qu'elle est désolée de son comportement.
C'est étrange comment il peut être attentionné avec qui il veut.Sur le trajet du retour, le silence règne. Gabi semble toujours en vouloir à son frère pour la remarque qu'il a faite à l'autre attardé.
Même à la maison, le calme est présent. Vu qu'uniquement la voiture de ma tutrice était garée devant, je conclue que Jacques n'est toujours pas rentré. C'est vraiment étrange.
Je monte directe dans ma chambre, et sans prendre l'effort de me changer ou quoique ce soit, rentre dans mon lit. Je sais que ce n'est pas très hygiénique mais cela ne m'importe pas du tout pour le moment. Je suis toujours en train de me remettre de mes émotions de tout à l'heure. Et dire que j'ai cru que les choses allaient être différentes Mon anxiété me rattrape toujours. L'irrespect également.
Mon réveil me coupe de mon sommeil au moment où j'allais dans mon rêve, apprendre à voler. Il est déjà treize heures et je me dois de me lever malgré tout. Aujourd'hui a lieu le cocktail à la maison. Je file immédiatement sous la douche vu dans quel état je me suis endormie hier.
Je prends une longue robe verte à bretelle dans ma valise et l'enfile. Quand je me regarde dans le miroir, je ne regrette pas mon choix. Elle me va à la perfection et en plus de cela, elle fait ressortir mes yeux.
J'attache mes cheveux noirs en un chignon et me décide à reporter les talons d'avant hier en espérant que cette fois je réussirais à marcher avec. Une fois que je suis complètement prête, je me décide à descendre de la manière la plus élégante possible comme si, hier, je n'étais pas en train de twerker devant des centaines d'inconnus.
Pleins de voitures sont déjà garées dans l'allée. J'ai l'impression que tout Miami s'est donné rendez-vous ici. Je n'ai pas tout à fait tord car dans l'arrière de la maison, la foule est présente. Je n'avais jamais vu autant de bourges réunis dans un même endroit. Et dire que je vais devoir me présenter à chacun d'entre eux.
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Lui, moi et le désarroi.
RomanceAprès un accident traumatisant qui a bouleversé sa vie, Ahylheen se voit sauver des familles d'accueil par la meilleure amie de sa mère. Elle se retrouve ainsi recommencer sa vie à Miami, où toutes les chances sont de son côté pour être enfin heureu...