On se change chacun et mettons nos habits tout neufs. Les garçons le font à l'extérieur tandis que je m'exécute à l'intérieur de la voiture. Heureusement que les vitres sont teintées. Ca fait vraiment du bien d'être enfin dans des vêtements propres et secs. J'attache mes cheveux encore mouillés en une queue cheval. Je ressors de la Ferrari, toujours silencieuse. C'est alors que je remarque ce que porte le fils de ma tutrice. Il a exactement les mêmes vêtements que moi. A part les chaussures, nous sommes de véritables jumeaux. Quand il s'en rend compte à son tour, ses yeux s'écarquillent et sa mâchoire tombe au sol.
- Qu'est ce que. Tu l'as fait exprès ? on s'exprime en choeur.
Je secoue la tête en soupirant. Quelle était la probabilité pour qu'on ait les mêmes gouts vestimentaires au point d'acheter la même chose ? Je suis sûr qu'elle est comprise dans l'intervalle moins infini et zéro.
- Oh, on dirait de vrais frères et soeurs. nous taquine d'une voix mielleuse Raph.
On le fusille tous les deux du regard et ça le fait encore plus marrer.
- Tu veux aller où ? Plus vite on y sera, plus vite on y partira. dit d'un air las son ami.
- Espanola Way. La rue Espagnol. il déclare en prenant discrètement une photo de nous deux.
Je suis la seule à le remarquer mais ne dis rien. Je le suis tout en restant mentalement en retrait.
Lorsque nous arrivons dans la rue, je suis obnubilée et ne sais où donner mon attention. Des lanternes scintillent au dessus de nos têtes. Des guirlandes entourent même les poutres des innombrables restaurants et bars. Un monde pas possible est présent, que cela soit sur les terrasses que sur les pavés. Des danseuses sont même dans leur éléments grâce à la musique qui retentit fortement. Les garçons se dirigent vers un bâtiment nommé "Pane & Vino".
L'ambiance est calme et sympathique à notre arrivée. On est vite servie et nous dégustons nos pâtes faites maison. Les garçons parlent énormément étant donné que l'envie de parler n'est pas très présente de mon côté. Je les écoute d'une oreille distraite tout en dégustant mon magnifique tiramisu. Je sens de temps en temps le regard d'Alexandre se poser sur moi, comme s'il s'était rendu compte de mon mutisme. C'est comme s'il essayait de deviner ce qui cloche dans ma tête. Il ne me demande cependant rien et agit comme à ses habitudes. C'est quand le même le comble que ça soit lui qui remarque le mieux que je suis tout sauf bien.
Je le vois toutes les cinq secondes regarder son téléphone. Je me demande qui peut bien l'harceler d'autant de messages. Et si il se moquait de moi avec les autres dans leur groupe ? Arg, stop. Il faut vraiment que j'arrête d'y penser. Je me suis débarrassée de ce genre de mal il y a des mois de cela. Je ne veux plus y regoutter. C'est alors qu'Alexandre reçoit un énième message. Cette fois ci, lorsqu'il le lit, il semble se décomposer. Ses yeux crient à l'aide et ses mains font trembler son appareil. Il se reprend immédiatement et son visage redevient sans aucune émotion. Comme si ce qu'il venait de lire ne l'avait pas troublé. Il vérifie d'un coup d'oeil si personne n'a remarqué sa réaction aussi courte que alarmante. Je détourne vite le regard, l'air de rien.
- Bon, il est l'heure d'aller faire la fête ! il déclare soudainement d'un air faussement joyeux.
Il se lève ensuite d'un bond et invite son ami à faire de même.- Les bars nous attendent. il lui chuchote à l'oreille en lui donnant une tape amicale.
Raph sourie face à sa proposition et quitte sa chaise. Toujours silencieuse et invisible, je les suis et sors à mon tours du restaurant. On rentre dans un bar où les garçons leur dégainent une fausse carte d'identité. Heureusement que je ne consomme pas car pour ma part, je n'en ai pas. Je ne prends rien qu'un Diabolo fraise et me contente d'écouter la musique qui retentit en masse sur un tabouret face au bar. Raphael enchaine à côté de moi les shoot tandis que son pote s'enfile les joints. Apparemment le proprio s'en fout que l'on fume ici ce genre de choses. Les garçons rigolent à leur propre blague et commencent à ne plus être dans leur état normal très vite. Raphael danse comme un pied et fait sans arrêt des aller-retour entre le bar et la piste de danse. C'est à ce même moment qu'un visage familier apparait dans mon champ de vision. Zayd, le dj. Et aussi l'ex cible d'Alexandre. Il me salue rapidement quand il passe devant moi.
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Lui, moi et le désarroi.
RomanceAprès un accident traumatisant qui a bouleversé sa vie, Ahylheen se voit sauver des familles d'accueil par la meilleure amie de sa mère. Elle se retrouve ainsi recommencer sa vie à Miami, où toutes les chances sont de son côté pour être enfin heureu...