Chapitre 24

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Je crie d'effroi en apercevant Alexandre sur le bas de la porte. La poitrine complètement découverte, je panique et remets immédiatement mon t-shirt. Tant pis pour le soutien gorge. Mais je crois que c'est trop tard. Il a tout vu. Hayden semble amusé par la scène, comme s'il en avait l'habitude. Quant à Alexandre, il reste de marbre et a les sourcils froncés. Je m'attends à ce qu'il rebrousse chemin, mais il en fait tout le contraire. Il vient s'installer sur un des sièges de la même rangée que nous. A quoi joue-t-il ? Il sait pourtant très bien le genre de choses qu'il a interrompu. Et puis, il ne vient jamais ici en temps normal. Alors pourquoi regarder un film qui est sur le point de finir ? Je me tourne vers lui, maintenant furieuse.

- T'as pas trouvé un autre endroit où aller ?

- Non tu vois, celui ci est parfait. il se fout de moi avec un sourire moqueur.

Je fulmine intérieurement quand Hayden m'attire contre lui.

- Ne t'énerves pas. On a qu'à aller dans ta chambre. il me suggère en m'membrassant langourseusement le cou

Je secoue négativement la tête.

- Ce n'est pas à nous de partir.

- A vrai dire, si. Je suis plus chez moi que vous deux réunis. remarque l'intru en allongeant ses pieds. Mais je compte pas vous déranger rassurez vous. Je ne parle jamais pendant les films. Il appuie bien sur les deux derniers mots. Ce qui montre encore plus que ça lui plait d'avoir interrompu notre rapprochement avec Hayden.

Il veut donc jouer à ce jeu. On va jouer alors Alexandre.

- Faisons comme s'il n'était pas là. je chuchote à l'oreille de Hayden.

Celui ci semble trouver cette initiative excitante car ses yeux brillent de mille feux. Je me calle mieux sur son bassin tandis que ses lèvres épousent les miennes. Ses mains repoussent mes longs cheveux qui tombent sur nos visages. Pendant que ses mains s'aventurent sous mon t-shirt, je tourne les yeux vers Alexandre. Celui ci me fixe en passant sa langue sur ses lèvres sèches. Il semble subjugué et étonné face à la scène. Cela grandit encore plus la quantité de papillons dans mon ventre. Des frissons s'emparent de moi quand ses mains effleurent mon nombril. Il forme des cercles autour et je soupire. Je maintiens le regard avec Alexandre coute que coute. Mon coeur tambourine tellement fort dans ma poitrine que je suis sûr qu'il pourrait l'entendre. Je sens la main de Hayden s'aventurer sous ma culotte après avoir déboutonner mon jean. Il continue de m'embrasser en chatouillant de deux doigts mon clitoris. J'avale difficilement ma salive face à cela et soupire contre son cou. J'aimerai lui dire de faire plus vite, de faire des cercles plus doucement d'une meilleure manière, afin d'atteindre le sommet du plaisir plus rapidement, mais je me retiens. Je veux profiter le plus longtemps possible de l'état dans lequel est plongé Alexandre. Ses yeux grands ouverts, détaillent chaque détails de la situation. Sa pomme d'Adam remonte puis redescend en boucle. Je ne savais pas que c'était aussi excitant de se faire surprendre en plein ébats sexuels.

Je sens le plaisir venir de plus en plus face aux caresses de mon partenaire. Ses gestes sont plus précis et c'est quand sa langue vient chatouiller le derrière de mon oreille, que je suis parcourue d'une décharge électrique dans tous le corps. Je me cambre immédiatement, puis retombe contre son torse. La tête maintenant tournée vers Alexandre, je lui sourie fièrement. De sa main sur mon menton, Hayden me retourne vers lui afin de m'embrasser. Je lui rends le baiser tout en caressant ses cheveux. Je glisse mon autre main sous son short qui abrite une bosse. Je lui demande en un regard sa permission et me rends compte qu'il a les yeux fermés de plaisir. Sa poitrine montre à quel point il peine à respirer. Remarquant que je me suis arrêtée, il ouvre les yeux.

- Tu veux ? je m'assure d'un air remplie de doutes.

- Je le veux depuis que je t'ai aperçu dans ce garage. il avoue avec un sourire en coin.
Il m'attrape la main et la glisse sous son caleçon. Des sueurs froides me parcourent le corps tandis que sa main guide chaque mouvements que j'effectue sur son sexe. En même temps que ces vas et viens, nos langues se rencontrent et ne se séparent plus. Il laisse échapper un gémissement dans ma bouche et j'en suis encore plus émoustillée.

- Allez faire ça autre part. nous interrompt d'un air dégouté Alexandre.

Hayden interrompt ses mouvements et nous relevons la tête en même temps. Alexandre est debout, les bras croisés et déterminé à ne pas nous lâcher. Son état de transe s'est évaporé et fait maintenant place à la colère ou je ne sais quoi. Pourquoi ne pas avoir agis plus tôt, je m'interroge intérieurement.


- Alexandre tu pourrais juste partir si ça te dérange. il suggère l'air épuisé.

- C'est chez moi et je te dis de partir. T'attends quoi pour obéir ? il répète sur un ton maintenant plus dur.

Hayden laisse retomber sa tête contre le dossier. Il abdique et retire nos mains de sous son caleçon. Je tente de le dissuader, mais c'est peine perdue : il a beaucoup trop peur du fils de Lise.

- Une prochaine fois. il me promet alors qu'il passe la porte de la maison.

Je hoche la tête, déçue. Le fils de ma tutrice se trouve juste derrière moi, s'assurant que son soit disant pote parte bien.

Une fois la porte fermée, il se décide enfin à retourner à l'étage. Je me décide à le rattraper.

- Je peux savoir à quoi tu joues Alexandre ? je l'interpelle en montant deux à deux les escaliers.

Il s'arrête pendant sa montée et se retourne.

- Je me demandais la même chose quand tu me fixais alors que tu te faisais plaisir avec Hayden.

Je déglutis face à sa remarque qui, pour une fois, n'est pas fausse. Je sens le rouge me monter aux joues et ne sais quoi répondre.

Il secoue la tête face à mon mutisme et continue son chemin. Je reste en plein milieu des escaliers pendant plusieurs minutes, puis finis par l'imiter.

Sous la douche, je ne fais que de ressasser ce qui s'est passé dans la salle de cinéma. Pourquoi les paroles d'Alexandre m'ont autant déstabilisé ? Je ne devrais pas car la seule raison pour laquelle je le regardais était pour le mettre en rage. Mais le voir autant surpris m'a rendue encore plus sensible face aux caresses que je subissais. Et je m'en veux car je ne devrais pas.

Lui, moi et le désarroi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant