Chapitre 26

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Elizabeth ? Qu'est ce qu'il y a ?

Dolohov était assit sur son lit, un pli soucieux barrant son front alors que la jeune femme venait de toquer à sa porte.

Elle était adossée contre le cadrant de la porte, ses doigts étaient enroulés autour de la poignée dans un geste angoissé, et ses grands yeux verts étaient rivés sur lui.

Il haussa les sourcils en inclinant légèrement la tête comme pour l'inviter à répondre.

Je peux rentrer ? Demanda-t-elle en soupirant.

Pour toute réponse il acquiesça et la regarda avancer jusqu'à lui.

Qu'est ce qui ne va pas ?

Je... J'ai des questions.

Le sorcier tenta d'établir un contact visuel mais elle s'y déroba en se triturant les mains.

Il fallait qu'elle soit crédible, même si ça lui arrachait le cœur de faire ça, il fallait qu'elle joue bien la comédie.

Des questions auxquelles moi seul peux répondre ? Je suis honoré !

Cette réplique arracha un petit, minuscule, sourire à Elizabeth qui reprit la parole.

Ou en sont les plans du Seigneur des Ténèbres ? Questionna-t-elle de but en blanc. Peut-être même un peu trop étant donné que Dolohov devint beaucoup plus sombre d'un coup.

Elle se demanda soudain si elle n'avait pas fait une erreur. Une sorte d'éclair de lucidité qui lui permit de réaliser qu'elle n'aurait peut être jamais dû aller voir Dolohov pour avoir des informations sur Voldemort. Et si il commençait à avoir des doutes ? Et si il en parlait au ''Maitre'' ?

Mais de toute manière c'était fait.

Je veux dire ses objectifs. Je me sens inutile, j'aimerai savoir comment je peux aider. Tenta-t-elle de rattraper tandis que le mangemort se détendait.

Nous sommes en pleine recherche de membres de l'Ordre du Phénix, nous avons des soupçons sur plusieurs personnes mais rien de sûr. Malheureusement je crois que tu ne pourras pas vraiment nous aider... Encore moins après ton petit numéro d'hier soir. Ajouta-t-il avec un moue amusée, un rictus moqueur niché au coin des lèvres.

Oh mais c'est pas vrai ! On se croirait dans la salle commune de Serpentard avec ces rumeurs qui se propagent plus vite qu'une épidémie ! S'écria-t-elle, les joues en feu.

Je suppose qu'à part faire du commérage, nous n'avons pas grand chose à faire...

Elizabeth ne souligna pas l'amertume de cette dernière phrase. C'était comme ça chez les sangs purs après tout. Leurs vies étaient toutes tracées avant même qu'ils ne viennent au monde. Les hommes comme les femmes de familles nobles étaient des objets. Et ils devaient vivre avec la douleur d'une vie de mensonges, de tromperie, de mort, de sang, de faux sourires et de diamants.

Tu as revu ton frère ? Demanda-t-il en voyant sa gêne.

Elle sentit quelque chose gronder au plus profond de ses entrailles. 

Non mais ça ne tardera pas. Nous sommes dans le même manoir et il doit savoir où je suis.

Ses propres paroles ravivaient ses souvenirs de la lettre, ou de ce qu'il lui avait dit avant d'intégrer les mangemorts. Elle secoua la tête comme si ça pouvait chasser cette pensée et lui adressa un sourire,qui n'avait absolument rien de sincère, en se dirigeant vers la porte.

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