Le Reflet

Chapitre 38

Elizabeth courait comme elle n'avait jamais couru, comme si la Mort en personne la traquait.

Elle s'arrêta devant une nouvelle porte qu'elle ouvrit à la volée. Comme pour les 13 précédentes, il n'y avait rien derrière mis à part des débris liés aux combats qui y avaient eu lieu et parfois des corps, là ce n'était pas le cas.

Merde !

La jeune femme reprit sa course en ignorant la terreur qui l'étreignait.

Une nouvelle porte, cette fois barrée par des bouts de bois qui étaient tombés là après une explosion. Elle l'ouvrit et tomba à nouveau sur une pièce en ruines, mais rien de plus.

Elle s'appuya un instant au mur, essoufflée et abattue, alors que les larmes commençaient à rouler sur ses joues.

Elle sécha ces gouttes d'eau salé et reprit sa course. Seulement elle n'eut à faire que quelques pas avant de voir que ce qu'elle cherchait était juste devant elle : Au fond du couloir, Rabastan était étalé au sol, entouré de planches carbonisées et de flaques de sang.

Son cri de détresse retentit dans tout l'étage, éclaboussant le lieu de l'affreuse douleur qu'elle ressentait.

Elizabeth se jeta près de lui et commença à enlever frénétiquement tous les débris, n'ayant que faire des échardes qui s'enfonçaient dans sa peau et des bouts de bois qui écorchaient sans pitié la chair de ses mains.

Une fois cette opération réalisée elle commença à analyser le jeune homme allongé devant elle. Sa chemise était déchirée et malgré le fait qu'il était sur le côté elle arrivait à percevoir des cicatrices au niveau de son dos. Il semblait paisible si on ignorait le sang tachant son visage.

Il fallait qu'elle agisse vite, elle porta une main dont elle avait du mal a contrôler les tremblements au cou de Rabastan.

Elle sentit un faible battement. Il était vivant.

Accroches toi je t'en supplie. Murmura-t-elle d'une voix désespérée en le retournant complétement sur le dos avec autant de délicatesse que lui permettaient ses mouvements maladroits.

Elle vit ses paupières tressauter presque imperceptiblement mais ce simple événement suffit à la regonfler d'espoir. Elle sortit sa baguette et exécuta des sortilèges simples pour le ranimer.

Enfin,après quelques secondes d'attente, elle remarqua qu'il s'agitait légèrement.

Les larmes continuaient leur course silencieuse sur les joues d'Elizabeth qui le regardait s'éveiller, un sourire heureux aux lèvres.

Elizabeth.

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Milla fit inconsciemment un pas un arrière, ignorant l'envie de partir à toute vitesse de ce lieu.

Face au couple se dressait une scène atroce. Une Ode à la Mort.

De nombreux morceaux de bois, de pierres, de colonnes étaient dispersés au sol, témoins de nombreuses explosions. Il y avait des corps. Beaucoup de corps.

La jeune femme se sentit prise de vertiges. L'énergie qu'elle avait déployé à se battre, la peur de ne jamais revoir ses amis et cet affreux spectacle lui faisaient tourner la tête.

Il faut qu'on les retrouve. Chuchota Sirius plus pour lui même que pour sa compagne.

Milla hocha la tête et se tourna vers lui.

Tu prends sur le côté gauche de l'étage et moi sur la droite. Fais attention il reste peut-être des mangemorts.

Il lui embrassa le sommet du crane et partit à gauche.