Chapitre 21

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La lumière, enfin.

Elizabeth analysa la pièce : Un lit aux couvertures sombres, une grande bibliothèque, un placard, des rideaux pales gonflés par la légère brise qui passait par les fenêtres ouvertes. Sa chambre.

Elle avait réussi. Elle était chez elle, vivante.

La jeune femme se redressa avec un grognement de douleur. Elle avait oublié ce qui s'était passé. Ce mois s'était écoulé avec une horrible lenteur... Par moment elle avait pensé qu'elle ne sortirait jamais de cette cave sombre, qu'elle ne reverrait jamais la lumière du jour, qu'elle mourrait seule dans le noir. Puis elle avait transplané, était arrivée dans son jardin et elle s'était évanouie. La sorcière se souvenait du regard de Rabastan posé sur elle avant qu'elle ne ferme les yeux.

D'ailleurs où était-il ? Pendant combien de temps avait-elle dormit ?

Elle n'hésita pas une seconde de plus et sortit de son lit, la main appuyée sur son ventre. Seulement après un pas elle s'effondra au sol dans un bruit sourd.

La porte s'ouvrit à la volée sur un Rabastan visiblement très inquiet.

Qu'est ce que tu as essayé de faire ?! S'écria-t-il en attrapant ses bras pour la relever. Son inquiétude remplacée par la colère.

Je voulais voir si j'étais seule. Répondit-elle alors qu'elle s'allongeait à nouveau, le dos contre un oreiller.

Le sorcier alla s'asseoir sur une chaise à côté d'elle en la regardant. Il avait reprit son masque indéchiffrable.

Ne te lèves pas avant d'être rétablie.

Elizabeth leva les yeux au ciel en se massant les tempes. En temps normal elle se serait moqué de lui ou l'aurait envoyé balader mais les choses avaient changé. Et c'était plus profond que ce qu'elle aurait pensé.

Que t'ont-ils fait ?

C'est long à expliquer.

Que t'ont-ils fait ? Insista Rabastan en se rapprochant de son alliée.

Elle leva les yeux sur lui et frissonna en voyant la rage danser au  fond de ses yeux.

Effectivement, les choses avaient changé.

Je suis fatiguée.

Dis moi au moins d'où viennent tes blessures.

Elle jeta un coup d'œil à son corps pour les observer.

Ses plaies sur les bras avaient toutes disparues, sauf une sur son avant bras droit qui ferait une belle cicatrise. Elle effleura du bout des doigts son visage et son cou pour s'assurer qu'il n'y ai rien.

Tu n'as plus rien au visage. - Expliqua le jeune homme en la voyant faire. - Ton nez était dans un mauvais état mais c'est réglé. A moins que tu aies encore mal ?

Elle secoua la tête de gauche à droite et regarda son ventre. Il y avait un bandage blanc taché de sang qui l'entourait. Elle avait légèrement mal, ce qui signifiait qu'elle n'était pas totalement guérie. Elle portait un pantalon noir et un large bandeau de la même couleur qui retenait sa poitrine.

J'ai été frappée, mais la plupart viennent de sortilèges. - Expliqua-t-elle en hochant les épaules malgré sa colère à l'encontre de la personne qui avait fait ça. - Mais ce n'est rien.

Pardon ?! Tu sais combien de temps Dolohov et moi avons mit pour te soigner ?

Elizabeth fronça les sourcils. Alors comme ça il était là...

Le RefletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant