Maison de Poupée

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Il était une fois, une petite poupée du nom de Keigo que tous le monde appelait Hawks le jour et Poupée la nuit.

Hawks était fort beau, fort fort et fort admiré par une foule hystérique qui lui demandait sauvetage, attention et une interdiction certaines à la moindre erreur. Hawks était fort beau, fort fort, fort admiré, mais il était aussi fort surveillé. Surveillé par ses ainés qui ne comprenaient pas son succès pour un si jeune âge, surveillé par ses paires, ses pères, ses frères, cette société chapeautée par les doigts griffus de marionnettistes qui ne voulaient qu'une chose ; Faire bouger Hawks en fonction des fils qu'ils tiraient et ainsi rendre l'oiseau assez faible pour ne plus se rendre compte de sa cage. Hawks était donc fort beau, fort fort, fort admiré, fort surveillé, mais bien sûr, fort malheureux.

Un jour, Hawks, perdu sur un toit alors que la nuit tombait, se retrouva à errer, loin de sa petite cage, de sa petite maison de poupée préférée. Tout à ses errances, il traînait le pied à la recherche d'un monde plus vert, plus beau, plus propre, pour finir dans les rues sales et dangereuse qu'il nettoyait de ses délinquants et autres trafiquants le jour durant. Mais là, en cette nuit fraîche et sombre, il ne se rendit compte que d'une chose et ce fut de sa solitude. La solitude d'Hawks est alors bientôt devenu la solitude de Poupée.

Une petite Poupée qui errait, ses petites jambes molles trainant le sol sans but, sans trophée, sans rien. Poupée s'était vite noyée dans un verre la première nuit pour se raccrocher à un lit comme l'on pourrait s'accrocher à une bouée. Et bien vite, Poupée devint quelqu'un. Une part d'Hawks qui lui faisait prendre conscience qu'il n'avait jamais été lui-même et comme il ne pouvait enterrer un tel sentiment, il s'était obligé à vivre avec. Voilà ce que la réalisation de sa situation avait faite de lui. Une coquille vide qui souriait le jour et qui faisait ressortir ce qu'il pensait vraiment être la nuit. Une petite poupée. Poupée. La peluche de chiffon gris qui sent la chaussette aux yeux de boutons vitreux et au sourire brodé en pointillés.

Mais une Poupée n'est rien sans sa maison. Et des maison de poupée, Poupée en visita des tas et des tas. Des crasseuses, des luxueuses, des salies par l'argent, salies par la pauvreté, salies par la luxure, salies par l'humanité. Des maisons de poupées qui l'éloignèrent de la sienne de petite maison de poupée, celle où il aimait se réfugier quand il avait peur, une maison tout en hauteur, à la petite taille parfaite, à la chaleur parfaite, à l'odeur apaisante. Poupée avait sa chambre à elle quelque part, là, dans Musutafu, une chambre, une maisonnette qui auraient pu mieux encore soigner ses maux qu'un énième verre d'alcool et amant dont il ne connaissait pas le nom.

Le jour, Hawks demeurait, mais Hawks s'étiolait. Il devenait fort de sa nouvelle place de numéro un après le retrait d'Endeavor à la reconstruction de la société, mais il s'affaiblissait à mesure que Poupée prenait de l'ampleur. Il s'essoufflait et elle, la chiffonne, elle gagnait en force avec ses yeux vitreux, sa maisonnette abandonnée et son sourire en pointillés. Et comme le scandale n'était jamais loin, bientôt, les ficelles noueuses qui tenaient Hawks s'arrachèrent à la construction d'une Commission plus juste. Hawks devint bien vite aussi illusoire que toutes ces années de paix et comme s'il était devenu d'un coup peureux, il décida de couler avec sa cage, bien trop ébouriffé, effrayé par le monde extérieur... Hawks était bien trop domestiqué pour le monde extérieur. Puis, cette Poupée, cette personne si sûre d'elle du temps d'Hawks, rejoignit rapidement l'oiseau pour ne laisser que Keigo. Comme-ci elle aussi, qui n'était qu'une réponse au malheur de Hawks, n'avait plus de raison d'exister après son départ.

Keigo se retrouva donc bien vite seul, dans cette maison de poupée autrefois si chaude et rassurante qui lui donnait maintenant froid et l'impression de se trouver en plein milieu d'un film d'horreur.

Keigo se retrouva bien vite lui-même.

Et Keigo devint bien vite fou.

Parce que personne ne lui avait apprit à être lui, parce que dans le fond, la poupée qui ne se posait pas de question lui manquait. Cette Poupée là, il la recherchait encore en sois sans jamais la retrouver.

Là, perdu, seul, dans sa petite maison de poupée.

Il avait besoin d'un guide, d'un maître vaudou qu'il soit bon ou mauvais pour guider la Poupée qu'il était, pour jouer de lui, d'Elle, dans cette si coquette maisonnette. Mais personne ne serait assez vicieux pour jouer le jeu.

Personne mis à part un ancien ennemi qui sadiquement ne put s'empêcher de jubiler devant cet air détruit, là, dans cet appartement, au beau milieu de la nuit et de la joie d'un monde nouveau encore plus emplit de héros.

Personne, mis à part celui qui depuis le début, avait joué de ses sortilèges pour envouter Hawks...

Car Poupée s'était d'abord créée de ses mots à lui ressassés à longueur de journée.

Personne qui avait trouvé dans la toxicité de faux sentiments, une vengeance meilleure que la mort elle-même. Une vengeance sur un symbole de tout ce qu'il exécrait.

Personne mis à part Dabi, qui d'un baiser trouva sa vengeance, qui d'une poigne ferme se saisit des liens, qui d'une main sur la gorge, prit l'emprise de Poupée, d'Hawks, de Keigo, et par là, du monde. De tout un petit monde, d'une maison de poupée, d'un morceau de chiffon sale qui sentait la chaussette, aux yeux de boutons vitreux et au sourire en pointillés.

Là, juste là, dans une maison de poupée...

La maisonnette de Poupée.


Bon, oui, je sais, c'est ps joyeux DU TOUT! Ne me frappez pas SVP!! Pas taper! Pas taper! Enfin, j'espère tout de même que cette seconde case vous aura plus, j'ai essayé un autre style mais pour ceux qui connaissent déjà mes écrits, vous devez être familier avec mes dépressions sur papier.

Dites-moi ce que vous avez pensé de cette deuxième case, je suis plutôt curieuse à ce propos.

Sinon, que dire que dire  mis à part que pour vous jeunes conducteurs ou comme moi, personnes qui rechignent à passer ne serait-ce que le code même sous l'obligation d'un boulot rêver, la prochaine case est pour VOUS! Une prochaine case centré sur Touya! Eh oui mes amis, sur notre beau Touya! Le prochain chocolat, le voici; Permis de Conduire... 

Ouah, mais quel suspens! C'est fou ça! 

Trêve de plaisanterie, je vous dis à demain pour la prochaine case ou bien à tout de suite dans l'espace commentaire!

Zoubi!

Sica

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