Nécrophilie

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Keigo sursauta lorsqu'il sentit les baisers de Touya descendre lentement le long de son cou. Il ne s'attendait pas à ce que le vilain le rejoigne vraiment jusque chez lui après cette journée d'espionnage bien chargée.

Il ouvrit les yeux, sentant un regard azur insistant braqué sur lui et tendit la main pour délicatement caresser sa joue avant de le faire s'incliner sur lui pour l'entraîner dans un doux baiser que le brun ne put qu'accentuer, affamé. Le héros soupira sous l'assaut et eut un gémissement doublé d'un frisson lorsqu'il sentit les doigts experts du démon qui l'envoutait remonter le long de ses hanches, de ses reins, jusqu'à arriver sous son pull hideux de Noël qu'il mettait pour s'endormir. Le pull fut d'ailleurs rapidement retiré, tout comme le bas de pyjama du blond qui sentit dans les mouvements du brun au dessus de lui que celui-ci était pressé, comme affamé depuis des lustres alors qu'ils avaient bien profité du bureau de Shigaraki le jour même.

Ce fait fit légèrement rire Keigo, arrêtant un Touya quelque peu frustré. Le blond lui répondit d'un œil coquin.

« Quoi ?

-Rien. Je me remémorais juste cette fois où tu m'as dit qu'en un traître et toi, il n'y aurait jamais rien.

-On s'en fout de ça. Renifla le possesseur d'alter de feu tout en venant embrasser et mordre son cou avec gourmandise. Il n'y a plus de traitrise si tout est avoué. D'une poigne ferme, il prit les fesses du blond qui étrangla son rire par un gémissement.

-N'empêche, je récolte toujours des infos pour mon camp. Le brun grogna et le blond lui mordit l'épaule, le faisant alors soupirer et se détendre.

-Ouais, peut-être, mais tant que tu ne me prends pas pour un con, ça me va. À ça, Keigo eut un énorme éclat de rire. Quoi ? Je m'en fous juste des autres.

-Avoue que tu fais simplement comme les choses t'arrange, quitte à foutre les tiens dans la merde. »

Lorsqu'il rencontra le regard pétillant et le sourire du brun, Keigo se demanda pourquoi il était tombé de sa position de model pour accéder à celui de traître envers les siens. Tout son corps se contracta de plaisir et un long gémissement clair et chantant s'échappa du fond de sa gorge à la sensation d'un doigt qui titillait malicieusement son entrée pour après s'engouffrer dans son entre.

Ah, il s'en souvenait. C'était tout d'abord pour cette raison. Dabi était un dieu au lit.Il couina au deuxième doigt et ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il sentit une langue s'enrouler autour de son membre tendu.

Ses joues devinrent rouges, ses doigts se perdirent dans les cheveux en bataille de son amant et il sentit la main libre de celui-ci lui griffer la hanche gauche, mettant un point final à sa soumission complète au plaisir et au prédateur, qui le suçait comme la meilleure des gâteries.

Un hoquet passa quand il fut au bord de la jouissance et qu'il sentit le vide. Haletant, il voyait le brun finir de se déshabiller avant de revenir sur lui pour l'embrasser, sauvage, puis ensuite le pénétrer sans une once de douceur. Le souffle du blond aux cheveux plus en bataille se coupa et il enserra le cou de son dominant, lui croquant son oreille blessée. Il entendit la gorge du brun vibrer de grognements sourds. Suite à ça, il se servit de ses ongles pour redécorer le dos partiellement brulé du brun, attardant ses ongles qui lui servaient de griffes sur la peau seine, passant bien à côté de la peau presque morte pour redessiner des arabesques rouge.Ils gémissaient en cœur, grognaient ensemble, se mordaient, se caressaient, se mangeaient totalement comme s'ils le faisaient pour la dernière fois.

Le souffle du blond se coupait à chaque coup de rein, à chaque coup de butoir, il voyait plus d'étoiles, plus de plaisir, une main lui enserrant le cou l'amenait à voir plus de Dabi, que du Dabi. Que ses yeux, que cette chevelure folle, que ce sourire qui faisait remonter ses agrafes, que cette peau violine malmenée, brûlée, zombifiante, cette peau qui le rendait si monstrueux et mystique à la fois. Dabi était une beauté étrange. Une beauté cruelle.

Il hurla de plaisir en sentant la jouissance et celle de... Pouvait-il l'appeler son homme ? Irradier son bas ventre pour ensuite remonter tout le long de son être. Pantelant, il cherchait son souffle tandis que Dabi l'observait, la tête dans le coussin, un œil visible et ouvert et un bras l'enserrant pour le rapprocher de lui.

Un peu plus tard, le blondinet fit voyager ses doigts avec délicatesse sur la peau meurtrit, amenant un ronron régulier de la part du jeune homme papouillé qui se sentait partir vers le monde des rêves.

Ils ne parlaient jamais beaucoup ensemble et n'avaient pas de réelle relation, pourtant, Hawks cherchait depuis longtemps à clarifier les choses, Dabi le sentait... Mais il faisait la sourde oreille par ce qu'il ne voulait pas se faire de mouron pour ce genre de conneries. Pourtant, ce soir là, il prêta attention à la voix de Keigo qui s'élevait.

« En fait... Je suis nécrophile. Dabi écarquilla les yeux et les planta avec une rapidité déconcertante sur le blond qui fixait le plafond tout en lui caressant le bras, l'air distrait. Non, mais c'est vrai, je veux dire. Je couche avec un gars décédé depuis plus de onze ans dont presque tout le corps a crâmé et que sa famille pleure chaque années au cimetière... En fait... Je suis même un profanateur de tombe en plus d'être nécrophile. »

Dabi râla en se tournant de son côté avant que le doux rire de Keigo n'emplisse le lieu et qu'il ne vienne se poser sur son épaule afin d'avancer la tête de manière à le voir et le taquiner un peu.En fait, Keigo était un gros clown qui se foutait de lui. Pourtant, le vilain eut un petit sourire à son rire franc.

Dans un sens, il avait pas tort cet abrutit.


Voilà la case qui clos ce Calendrier de l'Avant pour cette année! Est-ce qu'il y aura d'autres chocolats pour l'année prochaine avec des suites comme proposé dans celui-là? Hmm... Je sais pas, peut-être, peut-être... Enfin, j'espère que vous aurez aimé ce Calendrier et ça me fait bizarre de me dire qu'il est déjà finit et que j'ai écrit vingt quatre textes différents, un pour chaque jour. En réalité ça occupe un mois et habille un quotidien d'écrire autant, le temps passe plus vite.

Enfin, je ne vais pas vous cacher que ça va quand même me permettre de me reposer un peu d'avoir finit d'écrire, mais bon, ça reste tout de même une superbe aventure.

En espérant vous retrouver et être plus à l'heure l'année prochaine.

Je vous fais de gros bisous et vous laisse avec ce cadeau citronné!

J'ai hâte d'avoir vos avis et de vous retrouver dans l'espace commentaire pour récolter vos avis que ce soit sur cette année ou celle précédente.

Je vous dis donc à tout de suite ou bien à l'année prochaine!

Sica 

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