Conte

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Il étai une fois, dans une charmante petite forêt, un jeune homme qui allait porter un petit panier garnit de scotch et de gazoline à sa vieille tante par adoption qui vivait une charmante bâtisse traditionnelle au fin fond des bois.

Ayant revêtu un manteau rouge à la large capuche qui recouvrait ses cheveux de blé en bataille, Keigo, car tel était le nom du jeune homme, sautillait joyeusement entre les fleurs, à travers champs, comme l'on disait, tout en chantonnant une douce mélodie.

Le pas léger, dans l'insouciance même de ses vingt trois ans tout juste sonnés, il ne prenait garde aux multiples dangers qu'abritaient cette forêt, et passait donc devant les toxicos et les vieux pervers alcooliques, tout en les prenant pour de joyeux petits lapins. La mélodie finissant, le pauvre garçon se trouva bien dépourvu lorsqu'il s'arrêta à un embranchement. Deux chemins s'offraient à lui. Un sombre et brumeux, qui se trouvait être un raccourci, si l'on ne s'y prenait une main au fesses, et un tout clair et champêtre où de vrais lapins jouaient à saute ton voisin. Un lieu beaucoup plus accueillant en outre, mais bien trop long au gout de l'impatient qui se statufia afin de réfléchir à la meilleure option. Évidemment, il opta pour le raccourcit et tout en s'engageant vers celui-ci, il fut arrêté par un homme aux canines, oreilles, griffes, et queue de loup. Avec un demi sourire, l'épaule apposée contre le tronc d'un arbre et les bras croisés, le brun observa longuement le blond qui se sentit quelque peu dépassé. Content, le grand méchant loup, eut un regard azur brillant de malice, pour reporter son attention sur la longue cape rouge.

« Où cours-tu ainsi, petit héros ?

-Je vais apporter du scotch et de la gazoline à ma grande tante par adoption.

-Et pourquoi ces choses ? Questionna le semi Furry avec flegme tendit qu'il se curait les griffes.

-Car elle est malade et seul le scotch écossais pourrait lui remonter le moral. Et la gazoline par ce qu'elle est vieille et n'arrive plus à s'enflammer, alors je viens lui porter un petit coup de pouce ! On dit que ça aide bien le feu à prendre. Sourit avec innocence le blondinet, tandis que le loup eut un rire mesquin.

-Oh, ça, je veux bien te croire. Et si tu me faisais office de gazoline ? Demanda-t-il ensuite, sous l'incompréhension de l'oisillon face à lui.

-Pardon ?

-Rien. Je voulais dire... Je te propose une course, petite allumeuse.

-Oh ! Mais la commission m'interdit de parler à des inconnus.

-Trop tard. Fit remarquer le loup.

-C'est vrai... Alors je n'ai pas le droit d'accepter quoi que ce soit venant d'un inconnu.

-Même une course ? Tu ne peux pas l'avoir, tu sais. Comme c'est toi qui la fait, elle est un peu à toi, non ? Sourit vicieusement le brun alors que le blondinet réfléchissait tandis qu'il se pourléchait les babines, salivant d'avance à l'idée de son merveilleux plat qu'il prendrait bien le temps de déguster, membre après membre.

-Alors ça me va ! »

Conclu le jeune homme qui en sois, ne voyait aucun problème à faire une petite course. Satisfait, le loup se plaça et intervint qu'étant le plus lent, il partait vers le raccourcit afin d'avoir une chance d'égalité, tout en sachant très bien que le blond était un rapide. Un peu con cet enfant, le rouge accepta et au son de départ, les deux partirent à vive allure.

Évidemment, ce fut le loup qui arriva le premier. Sans prendre la peine de toquer, il claqua la maison traditionnelle où seul un vieil alcoolique déguisé en bonne femme avec une charlotte rose sur le tête, vivait, ses enfants l'ayant tous abandonné, le loup le premier.

Rapide, il ouvrit la porte de la chambre d'Enji Todoroki à la volée sous les cris hargneux de celui-ci, l'attrapa par le col de sa chemise de nuit en lin égyptien, ou non, en coton tout pourris, et le jeta par la fenêtre, directement dans les fourrée. Il ne prit pas la peine de s'habiller en conséquence, se plaçant simplement la charlotte sur la tête avec une grimace, pour ensuite bien s'enfoncer en profondeur dans le lit.

Une petite dizaine de minutes plus tard, Keigo fut heureux de voir qu'il arrivait le premier et ne tarda pas à toqué à la porte d'Enji le grand. Évidemment, personne ne lui répondit, mais ça ne l'inquiéta pas plus et il se contenta de toquer une nouvelle fois. À la troisième reprise, le blond fut plutôt déçu. Bien qu'il savait que le rouge n'était pas un grand bavard et se trouvait bourru sur les bords, il aurait tout de même voulu que cet ermite lui réponde. Avec un soupire, il voulu encore tenter, mais à la place, une voix enrouée lui répondit, l'inondant de joie.

Certes, ça ne ressemblait pas trop à la voix de sa grande tante, mais comme personne ne l'avait jamais aimé, il se dit que de toute façon, personne d'autre que lui ne pourrait lui rendre visite. Tout en reprenant sa chansonnette, le garçon ouvrit la porte et pénétra le lieu. Connaissant bien l'endroit, il se dirigea vers la cuisine pour y déposer son panier, avant de sautiller vers la chambre, bien calme pour un Enji présent.

Tout doucement, il poussa la porte déjà entrouverte et se plaça devant le lit, pour perdre son sourire candide et faire apparaître une petite moue sous la concentration.

« Hm... Tu es bien étrange ma grande tante. Pourquoi as-tu d'aussi grandes cernes ?

-C'est ce que je te promets d'avoir demain matin, mon enfant. Sourit le loup alors qu'il se redressait du lit.

-Pourquoi tes cheveux sont-ils noirs ?

-C'est pour mieux te séduire, mon enfant. Reprit-il en envoyant balader la charlotte par la fenêtre dans un geste aussi félin que sa démarche. Le blond, lui, ne voulu pas en découdre, il était bien décidé d'apprendre ce qui avait bien pu arriver à sa vieille grande tante.

-Mais, dis-moi, pourquoi... Frissonna-t-il alors que le loup l'attirait à lui en l'agrippant par la taille. Pourquoi... Gémit-il alors que les crocs de la bête s'enfonçaient dans le creux de son cou. Ah... Pourquoi ta voix est-elle si rocailleuse ? Souffla-t-il finalement, les mains perdues dans la chevelure brune, gémissant avec un grand sourire.

-C'est pour mieux te contrôler, mon enfant. »

Susurra le brun à l'oreille de sa proie qui vint lui saisir les lèvres tout en envoyant valser sa fidèle cape rouge.

Depuis les fourrées, la grande tante voulait niquer la bouteille de scotch. Son fils qu'il croyait mort était entrain de se taper son idiot de petit neveu autoproclamé. Comment il le savait ? Car il voyait le petit cul blanc du blond pressé contre la vitre et les mains du loup qui les malaxaient. Et autant dire que les bruits qu'il entendait n'étaient en rien mensongers sur ce qui se passait. Enji détestait les mercredis.

« Fin.

-J'ai envie de me coucher. Comment vous faites pour toujours rendre ça pervers ?

-Parce qu'ils sont aussi chauds que des baraques à frites, Fuyumi !

-Tu as raison Natsuo... Mais je dois dire que la voix de Hawks ne m'aide clairement pas à rester calme.

-Oh, par pitié ! Trouvez-vous une chambre ou un club pour faire vos jeux de rôles et laissez notre enfance en paix ! »


Voilà les enfants, pour la nouvelle case! Je m'excuse pour votre enfance gâchée et martyrisée, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Alors? Qu'en avez-vous pensé? Moi je me suis éclatée à l'écrire. Pour le moment, je suis fière! J'arrive à bien tenir le rythme, ça me rends trop heureuse!

Enfin, en espérant que ce sera toujours le cas.

À demain pour un nouveau chocolat!

Sica

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