La situation était désespérée. Tout bonnement désespéré. Partout, la terre grondait et les flammes, d'un côté comme de l'autre, jaillissaient pour entraver leur vision de fumée.
Enji, protégeant un Izuku à terre, cherchait du regard Shoto alors qu'il se ruait vers Bakugo. Si ça continuait ainsi, alors c'était finit. Les vilains gagnaient bien trop d'avance et les héros ne semblaient pas pouvoir suivre le rythme. Et pour couronner le tout, les voilà qu'ils se protégeaient tous derrière les grandes mains d'un monstre au corps aussi fortifié qu'un château du moyen âge. Impossible donc de les atteindre.
La fumée encombrait sa gorge et lui donnait envie de tousser en continue et de cracher ses tripes. Ça n'allait pas. Ses muscles s'engourdissaient bien trop pour lui permettre de faire un pas, il était cloué au sol, juste à côté de ses deux apprentis ainsi que de son fils, paniqué par la situation. Il lui demandait de se relever, le regard brillant d'une lueur qu'il ne lui avait jamais adressé jusque là. Implorant presque, il lui demandait toujours de lever ne serait-ce qu'une jambe, mais à peine eut il prononcé un mot qu'une musique retentit au loin.
Une petite mélodie guillerette qui donnait envie de sourire, où de jouer dans un parc. Une musique qui accompagnerait à merveille les mots d'enfants. En sois, un son qui avait sa place partout sauf ici.
Les notes doucettes du clavier s'enchaînait, comme les pas d'une petite souris, et Enji se demanda s'il n'était pas le seul à l'entendre alors que son fils continuait de l'inviter à se redresser. Soudain, ils se figèrent tous deux et tournèrent la tête vers le colosse.
Dabi venait de paraître, un grand sourire peint sur le visage et les yeux brûlants de folie. Il glissa jusque l'épaule de Machia, fit dégouliner sa teinture noire de sa chevelure en bataille rendu crasseuse par les affrontements, et dévoila au grand jour, une superbe crinière aux teintes neige.
D'un coup, sans prévenir personne, le vilain qui possédait l'alter de musique, car il était évident pour Enji, seul perturbé, encore une fois, que ça provenait forcément d'un alter, intensifia ses notes et Dabi décela ses lèvres pour commencer un chant étrangement mélodieux et enfantin, malgré sa voix rocailleuse.
« Papa ?
Je voudrais un petit câlin
Oui, s'il te plaît embrasse moi
Tu ne me reconnais plus je vais t'aider papa
Oui c'est bien moi
Viens faire un câlin à Touya
Nous étions un père et un fils
Mais c'est fini
Je vais t'expliquer pourquoi
Je voudrais un petit câlin
Oui s'il te plaît un petit câlin
Flambe pour moi »
Dans un grand rire fou, le vilain se rejeta en arrière, alors que Shoto hurlait que c'était impossible, que Touya était mort. Et Enji, dans tout ça, resta choqué, bouleversé par cette nouvelle, mais tout de même perplexe. Que se passait-il ? Pourquoi Dabi... Ou Touya ? Chantait ? Pourquoi Shoto trouvait ça normal ? Pourquoi tout le monde trouvait ça normal ? Les yeux rivés sur le vilain qui blasphémait son nom et sa famille entière, sous les cris de rage de Shoto, il ne put se résigner à croire qu'il venait tout juste d'entrer dans une comédie musicale. Pourtant, alors que la folie devait le gagner, une autre musique s'éleva. Les mêmes notes, tout aussi aigue, mais beaucoup plus grave dans leur sens. Une musique mélancolique aux accents de balades déprimantes en pleine montagne. Soudain, alors que Shoto se jetait sur lui et qu'il sautait du rempart qu'était Machia, Touya entrouvrit encore ses lèvres, s'adressant à lui directement.

VOUS LISEZ
Calendrier de l'Avant
HumorParce que l'on a tendance à l'oublier, noël arrive avec ses cadeaux, ses chocolats et ses fêtes de famille qui je l'espère pour tous, seront réjouissantes. En attendant ces beaux jours, je vous propose un petit calendrier de l'avant avec pour couple...