Rangement

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« Et tu dois vraiment partir ? À la phrase, la jeune fille releva un regard un peu perdu vers l'homme qui lui parlait. Elle rabattit ses cheveux en arrière et sourit tendrement à son père qui ajouta tout de même. Je veux dire, tu pourrais rester encore un peu. La maison est tout prêt de UA, tu pourrais...

-Papa, je dois vraiment y aller. Sourit-elle tendrement alors qu'elle apposait soigneusement ses cadres photos dans un grand carton, déshabillant le mur redevenu blanc. Elle se fit une queue de cheval et rabattit ses grandes ailes noires dans son dos et se releva pour s'orienter vers son père qu'elle prit dans ses bras. Ne t'en fais pas papa. Je reviendrais vite. Je te le promets. »

Elle revint vers son carton et le ferma à l'aide d'un gros scotch pour ensuite faire voler quelques plumes qui portèrent boites et valises. Derrière elle, Keigo tripotait ses doigts en la suivant de près, les lèvres scellées pour s'éviter d'encore la rappeler à lui. D'un pas tranquille, elle rejoignit la porte où l'un de ses amis l'attendait. Le blond salua l'élève et prit encore une fois sa fille dans ses bras, ayant énormément de mal à la relâcher.

« Papa. Sourit la princesse de la famille alors qu'elle se défaisait de ses bras. On se revoit bientôt, je te le jures. »

Le héros hocha la tête et la serra encore une fois très fort pour au final la libérer et couiner lorsque la porte se ferma derrière son dos. Ça y était, son bébé avait grandit, il venait de déployer ses ailes pour rejoindre un nouveau nid. Son ventre se serra et alors qu'il s'était promit de ne pas pleurer, il fut surpris de constater qu'une larme roulait doucement sur sa joue. Il renifla. Non, il n'y avait pas de raison de s'en faire.

Lentement, il rejoignit la chambre vide, bien trop propre à son gout, sans son bordel habituel, comme le disait si bien Dabi. Il eut un petit rire en repensant aux râles quotidiens de son mari, un petit rire triste, de ceux que l'on faisait lorsque les souvenirs refaisaient surface aux mauvais moment. Par habitude, il lissa, de ses mains que le temps et les combats avaient blessés, la couverture aux teintes bleues avant de s'asseoir sur le lit. Une chambre vidée de vie, plus de photos sur les murs, plus de cadre, même celui de la commode où ils étaient tous les trois avait disparus. Dans un sens, ça le rassurait, même grande, ils restaient assez important pour qu'elle emmène une photo de famille avec elle.

« Alors ? Rei est partit ? Ça y est ? »

Keigo sentit son sourire trembler et ses yeux s'embuer alors qu'il hochait la tête. Au chambranle, Dabi roula des yeux et entra dans la chambre, les mains dans les poches. Doucement, il rejoignit son mari et lui posa la main sur l'épaule. Il rabattit sa tête contre son épaule et lui caressa les cheveux, le détendant avec patience et minutie.

« Elle reviendra bientôt Kei...

-Je sais. Souffla le blond. »

Le brun eut un sourire doux et embrassa le front de son homme avant de voir le lieu bien trop propre. Il soupira. Il aurait aimé râler encore un peu pour le bordel ambiant, au moins, ça aurait voulu dire qu'elle était encore un peu là. Mais non, rien. Rien qui ne traînait.

Ses doigts dans les mèches de blé, il soupira. Le lieu était bien trop silencieux, même s'il ne le disait pas, elle allait énormément lui manquer.


Je tiens à m'excuser pour la grande simplicité de ce texte, j'avoue ne pas avoir eu trop d'idée ni de temps pour aujourd'hui, j'espère que vous apprécierez tout de même et que vous ne m'en voudrez pas trop. J'attends tous vos retours avec grande impatience.

À demain pour la prochaine case ! N'oubliez pas de rester bien au chaud et de sortir les pulls moches de Noël !

Sica

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