Dabi était une œuvre d'art. Une toile que le temps avait marqué de couleurs et de lignes qui témoignaient bien trop souvent d'une vie mouvementée.
Mouvementée aux mauvaises heures, bien trop tôt pour un jeune adolescent, pour un enfant qui entrait dans la vie active comme on prend un train grande vitesse avec pour seul arrêt les enfers. Un enfer rouge qui marquait de violet la blancheur des bras, du visage, du cou, du ventre aussi. Qui marquait une toile blanche, une toile de lait que le diable devait trouver bien trop pure.
Dabi était une œuvre d'art, un vestige de malheurs qui allaient trop grand à un enfant de quinze ans et qui contrastait avec la pureté d'un regard azur. Un regard emplit de fantôme, aux différentes teintes de bleus qui vous happait dès qu'ils se posaient sur vous. De multiples pigments rassemblés en un regard, des grains de gris, si l'on se concentrait bien lorsque l'on pouvait le voir s'attrister, des grains d'un bleu vif, électrique lorsque la tension d'une dispute ou d'une bataille augmentait, d'un bleu céruléen lorsqu'il était calme, dans les draps, ou bien sur le canapé, lorsque ses yeux se perdaient dans le vague et qu'il pensait lui-même ne plus exister.
Dabi était un mélange de lait, de violet et de blanc, une neige qui lui servait de crinière et qu'il s'évertuait à peindre de noir, à tâcher d'encre, comme pour dire qu'il voulait choisir seul les couleurs qu'il porterait, comme-ci la toile qu'avait crées la nature se rebellait et échappait au peintre afin d'apposer elle-même le pinceau là où elle souhaitait qu'il soit. Qu'il rajoute des touches de gris un peu partout, sur ses cicatrices, son nez, aux cartilages de ses oreilles. Un gris brillant, scintillant au clair de lune comme au soleil. Un gris flamboyant et froid au toucher.
Oui, Dabi était une œuvre d'art, une œuvre en constant mouvement qu'Hawks ne pouvait s'empêcher de toucher dans la moiteur de la nuit, entre les draps blancs, et d'admirer au petit matin lorsque la respiration se faisait calme et posée. Car Dabi était une œuvre que l'on ne pouvait réellement observer que lors de ses moments d'égarements, des moments muets, souvent tranquilles, seulement bercés par les respirations et les sourires en coin qui remplaçaient les mots. Car Dabi, du point de vue d'Hawks était une œuvre qu'il fallait traiter avec soin, car un peu plus, chaque jour, elle dévoilait une facette différente qu'il fallait vite attraper avant qu'elle ne s'échappe.
Et là, sur ce matelas, au milieu des draps, Keigo se demandait si Touya pensait la même chose de lui alors qu'il encrait son regard hagard dans le siens aussi brillant que la lune qui les protégeait. Il se demandait, si, alors qu'un sourire s'affichait sur son visage et que le bleu de ses yeux gagnait un éclat de tendresse et de confiance que le blond pouvait de mieux en mieux discerner, il pensait la même chose que lui lorsque la pulpe chaude de ses doigts courait le long des cicatrices qui zébraient son dos, à la base de ses ailes, avec une presque douceur, comme l'aile d'un papillon. Il se demandait, si, quand il l'embrassait alors qu'il frissonnait, il pouvait le voir lui aussi comme une œuvre d'art. S'il l'aimait comme il l'aimait. Car pour Keigo Takami, c'était une évidence ; Touya Todoroki était la plus belle œuvre d'art qui lui était donné de voir.
Mon dieu que c'est tard tout ça! Mais le bon jour! Mouahahahaha! Voici la quatrième case de notre calendrier les enfants! qu'en avez-vous pensé? Dabi est-il pour vous aussi une magnifique oeuvre d'art? Pour moi oui en tout cas! Une belle oeuvre d'art!
À tout de suite dans les commentaires ou à demain pour la prochaine case!
Sica
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Calendrier de l'Avant
HumorParce que l'on a tendance à l'oublier, noël arrive avec ses cadeaux, ses chocolats et ses fêtes de famille qui je l'espère pour tous, seront réjouissantes. En attendant ces beaux jours, je vous propose un petit calendrier de l'avant avec pour couple...