Le principe d'ennemi était que l'on ne pouvait pas s'entendre. Le principe de Noël maintenant était le pardon et les relations amicales. Le principe d'ennemi durant Noël maintenant était de s'engueuler amicalement à côté d'un sapin alors que l'on essayait de faire son boulot correctement. Sauf qu'évidemment il fallait que le boulot de l'un empiète sur le boulot de l'autre ou plutôt que la bonté bienveillante emplit de guimauve et de pardon du jeune Père Noël stagiaire vienne empiéter sur le méchant pas beau nouveau Bonhomme Sept Heures, qui, soit disant passant, essayait juste de faire son boulot en paix.
« Mais puisque je te dis que c'est pas possible Keigo ! Ce gosse n'était pas sage, alors maintenant dégage de mon chemin et laisse-moi foutre mes putains de charbons dans sa chaussette !
-Fou les toi au cul tes charbons Touya, ce gosse mérite le pardon !
-Il a essayé de brûler un chat. Il mérite d'être punis.
-Et alors ? Toi t'as bien essayé de cramer ton frère je te signal.
-Tu crois que je suis devenu Père Fouettard pour quoi, Père Noël en intérim ? Hm ? Pour faire le bien autour de moi ? Pour offrir des cadeaux ? Maintenant dégage et laisse-moi punir ce sale petit con.
-Je ne te laisserais pas faire ! Ce môme a fait une bêtise, mais il était petit. Il a droit au pardon et au moins à un petit cadeau.
-À chaque putain de maison tu me fais la même ! Rugit soudainement le brun aux nombreux piercings en faisant claquer son fouet et ses vêtements de cuir par le même moment. Toi et ton bonnet de merde, retournez au travers de cette cheminée à chier et amenez vos cadeaux dans les maisons appropriées ! Il y a une liste Keigo, et une liste, c'est fait pour s'y tenir. Donc fais-moi plaisir et dégage avant que je ne m'énerve et fasse de toi un stagiaire braisé !
-... Même... Je veux laisser une chance à cet enfant. Se remit à chuchoter le blond, de nouveau conscient qu'ils se trouvaient chez des étrangers qui pouvaient potentiellement les entendre. Face à lui, Dabi laissa sa main claquer sur sa bouille à semi-brulée pour en descendre lentement tout en étirant son visage et sa peau fatigués.
-Fais-moi plaisir et dégage de là, c'est le seul cadeau que je te demanderais. Je ne veux plus voir ta gueule sur mon terrain de jeu. Grogna le brun en avançant d'un pas, venant presque se coller au manteau rouge et fourré de blanc de l'oisillon fasse à lui dont le visage devint plus gêné que sévère alors que ses plumes frétillèrent d'un coup. Ne me dis pas que ça va recommencer. Se moqua légèrement l'être dit malveillant alors que le souvenir de leur dernier argument lui revint en mémoire. Cette nuit là, ils s'étaient hurlés dessus comme de beaux diables avant que la tension de la nuit, du stresse, et de leur jeune âge fougueux ne les rattrapent pour les mener sous le gui.
-Je ne partirais pas. »
S'avança Keigo alors que l'autre perdait son sourire pour se mettre à grogner.
Ils restèrent ainsi, l'un en face de l'autre, les visages séparés de quelques centimètres à peine, là, dans le silence seulement interrompu du son régulier de la grosse comtoise qui comptait les secondes avant le grand déclic. Le déclic de deux corps sous tension qui n'arrivaient pas à faire entendre leur raison à l'autre. L'un emplit de bonté, de bons sentiments à outrance et de souvenirs dits joyeux. L'autre, emplit du respect de sa liste de merde pour rentrer au plus tôt chez lui et qui se faisait une joie de voir la déchéance, le désespoir parmi ces grands yeux baignés de larmes.
L'horloge sonna finalement minuit, et alors que les deux êtres de la nuit et de l'année relevèrent la tête, ils purent apercevoir la lente apparition d'un gui, témoin de vieux démons qui ne quittaient ni l'un, ni l'autre, depuis l'école de formation aux divinités responsables des fêtes.
Dans un bond mêlant agacement et résignation, les deux êtres grondèrent avant de se jeter sur les lèvres de l'autre.
« T'es le pire cadeau empoisonné qui existe.
-Tu n'as pas dit vouloir faire un stagiaire baisé ? »
Les deux eurent un sourire à la vulgaire provocation tandis que le blond faisait naître sur sa bouche un certain sourire mutin, invitation certaine à aller plus loin sous cet abandon à la passion et l'échange.
« Donc, ils ont craqués... Encore...? Demanda la nouvelle lapine de pâque à son mentor qui soupira alors qu'il lissait ses grandes oreilles.
-Malheureusement, oui. Chaque Noël, c'est pareil. Ils s'engueulent, se reprochent un moment du passé et se sautent dessus comme des animaux.
-On en est à combien ?
-De quoi ?
-D'enfants traumatisés ?
-Des triplés... Donc trois. Soupira le lapin en chef alors que la lapine eut un rire mesquin.
-C'est ce qu'on appel un sacré combo.
-Tu es immonde Mirko. »
Voilà! Votre enfance est ruinée et je ne m'excuserais pas! Enfin, qu'en avez-vous pensé? Personnellement, j'ai adoré l'écrire et m'imaginer une école de légende des fêtes, un peu à la manière d'un "Cinq Légendes". J'espère que cette case vous aura plus et que le chocolat a été bon!
Dites-moi ce que vous en avez pensé, j'ai vraiment hâte d'avoir vos avis la dessus.
Sinon, je vous dit à demain mes sucres ou à tout de suite en l'espace commentaire!
Au fait, le chapitre de demain reprend les paroles d'une chanson célèbre d'Édith Piaf et se nomme : Jazz.
Sica

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Calendrier de l'Avant
HumorParce que l'on a tendance à l'oublier, noël arrive avec ses cadeaux, ses chocolats et ses fêtes de famille qui je l'espère pour tous, seront réjouissantes. En attendant ces beaux jours, je vous propose un petit calendrier de l'avant avec pour couple...