Trésor

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« Allez Dab's ! Bouge ! Lève tes fesses, un peu ! Ça fait deux jours que tu glandes sur le canapé, je suis sûr que tu y as laissé ta trace ! Sérieusement. Sur mon canapé en plus ! Le miens !

-Le tiens ? Comment ça, le tiens ? S'amusa le faux brun, la tête balancée en arrière pour pouvoir river son regard bleu sur le plafond, alors qu'il tirait le bras de l'oiseau pour le faire s'asseoir à côté de lui.

-Oui, mon canapé. Ce même canapé que tu écrases à chaque fois que tu viens ici en douce. Alors si d'habitude je laisse couler et te permet de rester et même de squatter mon lit... Sourit le blond en se blottissant contre le vilain pour lui caresser le torse du bout des doigts. Là, je commence à en avoir marre de te voir végéter sans rien faire pour partir et disparaître pendant plusieurs jours, voir même une semaine.

-Désolé l'oisillon, mais j'ai des obligations. Soupira le brun alors qu'il relevait la tête et caressait les cheveux blés. Le blond fit la moue.

-J'ai l'impression que tu viens ici juste pour...

-Ne commence pas. Soupira le brun. S'il te plait, Kei, chui fatigué et Shigaraki me les a brisés toute la semaine, ne commence pas à râler. Gronda le brun.

-Je ne râle pas ! Hurla sans le savoir le blond alors qu'il sautait du canapé pour faire face au brun. Je ne râle pas. Je passe mes jours à stresser à l'idée de devoir t'arrêter, ou qu'un autre le fasse ! À stresser à l'idée de te retrouver mort dans un caniveau ou désintégré par Shigaraki ou même te voir... Que tu... Qu'un jour tu disparaisse et me laisse seul... Et que personne ne viendra me le dire. Que je l'apprendrais dans les journaux !

-Kei... Ferme là sérieusement. Tu me fais ton mélodrame, encore ? Soupira le jeune homme en se levant du canapé pour rejoindre le blond qui le repoussa.

-Comment ça, encore ?! Tu ne te rends pas compte ! Ce que cette relation me fait. Tu viens, tu pars, tu reviens, tu repars et je ne sais même pas si un jour je pourrais te revoir !

-Et quoi ? S'impatienta le faux brun. Tu veux que je te dise quoi ? Que j'abandonne le Front ? Que j'abandonne ce en quoi j'ai toujours cru ? Keigo ! Regarde-moi ! Feula le jeune homme alors que l'autre lui tournait le dos. Tu veux que j'abandonne mes idéaux pour me conformer à toi ?

-Arrête avec tes idéaux Touya, tu n'en as pas. Car si tu en avais encore, tu ne serais pas là à squatter l'appartement d'un héros pour passer le temps ! Répondit le blond alors qu'il cachait son nœud à la gorge et ses reniflements.

-Tu... Pardon ?! S'insurgea le faux brun, vexé. Et toi alors ?! Tu en as encore peut-être ?! Tu couches avec un super vilain, Hawks ! Ce nom que tu portes fièrement pour parader devant les écrans et qui représente ton héroïsme, tu ne le salis pas peut-être en mentant à la population entière ?! Ouais, on est deux cons qui savent pas ce qu'ils veulent et qui font tout le contraire de ce qu'ils ont prévus, et alors ? Tu dis avoir besoin de moi et tu es un héro. J'aime venir ici et passer du temps avec toi, mais je suis un vilain. On est deux cons qui ne savent pas ce qu'ils veulent et qui croient en des choses différentes. Alors, c'est quoi la solution ? On arrête toi et moi ?

-Non ! Répondit immédiatement l'oiseau en se retournant, les larmes dévalant ses joues. Oublie ce que je viens de te dire... Je...

-Kei... Viens. Soupira Touya avec un demi-sourire. Cette discussion va mener à rien et... Ouf ! Doucement. Ricana-t-il alors que le blond venait salir son haut de sa morve. Tu es bien trop sensible parfois. Râla faussement Touya en lui caressant les cheveux tandis que l'autre hoquetait. Je te donnerais plus de nouvelles, ça te va ? Concéda-t-il alors qu'il relevait le visage du héros qui vint happer ses lèvres.

-On en parlera sérieusement un jour.

-Si tu veux. Répondit Dabi alors qu'il caressait le dos. Donc, tu veux faire quoi aujourd'hui ?

-Rien... Juste, tais-toi et enlace-moi. J'ai besoin d'un câlin. Couina l'oiseau tout en l'embrassant à nouveau. Juste... Laisse-moi là et tais-toi. »

Le faux brun eut un nouveau demi-sourire. À chaque fois, c'était pareil. Ils n'arrivaient jamais au bout de cette discussion. Sois ils se hurlaient dessus jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'échappe, soit ils restaient là, dans les bras de l'autre sans savoir que faire, jusqu'à ce que l'un d'entre eux, souvent Keigo, ne murmure un « je t'aime », comme pour se rassurer et apaiser l'autre. Ils étaient deux idiots, deux ennemis qui se chérissaient l'un l'autre un secret commun qu'ils enterraient en sortant de ce lieu, comme un pirate enterrerait un trésor...

Un trésor... Peut-être étaient-ils ça l'un pour l'autre. Un trésor qu'il fallait polir, jamais briser de peur de le perdre à jamais. Peut-être était-ce pour ça qu'ils n'allaient jamais au bout du problème, car ils se perdraient, et se rendraient compte que leur situation était trop précaire pour continuer à la vivre. Un trésor qu'ils enterraient pour mieux le redécouvrir et le dépourvoir de toute terre par des baisers et des caresses. Un trésor qu'ils n'offriront jamais à personne et qu'ils protègeraient tous les deux, ensemble, dans le plus grand des secrets.

Keigo lui sourit et l'entraîna de nouveau sur ce canapé qui en voyait toujours trop. Sur l'assise, il se blottit contre le brun et murmura des paroles réconfortantes. Celles que Touya ne pouvait dire par sn caractère, mais dont il avait besoin. Car, comme Hawks, Dabi avait peur. Peur qu'un jour, quelqu'un trouve une carte qui l'amènerait à cette croix et ne découvre leur trésor.


Bon... J'ai mit beaucoup de temps à le poster, désolé, je suis totalement crevée. J'espère néanmoins que ça vous aura plut. Voilà pour la case du jour! Prenez un chocolat, et un bonnet de noël et si vous le voulez bien, dormez un peu pour moi!

À demain pour la prochaine case!

Sica         

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