Pèche aux poissons

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Coucou! Voilà le texte d'hier! Comme je suis très occupée aujourd'hui vous aurez le texte d'aujourd'hui cet aprem ou demain en fonction de là où j'en suis. Encore désolé pour les retards, à partir de demain normalement, ce sera bon et je serais bien à l'heure! Je vous laisse profiter de la case du jour ou plutôt d'hier, gros bisous!!

Une vieille légende dit que les sirènes guident les marins coulant vers les fonds des eaux pour les faire rejoindre les leurs et vivre entre les coraux d'or et d'argent aux accent de grenat.

L'océan était calme et pas une vague ne se voyait à l'horizon. Seul le ciel, quelque peu gris, pouvait prévoir une peut-être tempête d'ici une heure ou deux. Mais Keigo n'y fit pas attention, il ne devait pas y faire attention. Sa famille attendait après lui, il devait encore ramener la nourriture du jour à sa mère, sans quoi il ne pourrait même pas passer la porte pour avoir une chance de dormir à l'intérieur.

Un faible courant marin laissa place à une lourde bourrasque de vent qui fit s'enfuir son chapeau au loin afin de sûrement le ramener sur la berge. Il secoua la tête et plissa un œil sous la force si soudaine du courant fourbe qui commençait à faire basculer sa petite embarcation. Il s'accrocha à ses rames et laissa malheureusement sa cane à pèche filer au loin. Tout en essayant de la rattraper, il ouvrit des yeux stupéfaits sur la tempête qui venait de faire rage en moins d'une simple petite minute. Mer tranquille, mer cruelle. Ramène-moi parmi les miens.

Avant même qu'il ne puisse prendre son souffle, il finit sous les flots, submergé par le sel qui envahit sa bouche, sa barque cassée en deux, des milliers de débris flottant aux alentours.

Une vieille légende dis que les sirènes guident les marins coulant vers les fonds des eaux pour les faire rejoindre les leurs et vivre entre les coraux d'or et d'argent aux accents de grenat.Keigo se débattit tout d'abord dans l'eau tumultueuse tandis qu'il se faisait aspirer par le fond. Il savait nager, mais les courants contraires l'empêchaient de flotter et s'embourbaient dans son tissus de lin d'habitude si léger. Il se battit, se débattit encore et encore, mais la mer sévère fut bien plus puissante, bien plus forte, et l'amena à fermer les yeux avec lenteur sur une ombre brune aux reflets bleus.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, son premier réflexe fut de tousser et d'avaler une grande cuvée d'air pour se redresser d'un coup, les yeux écarquillés. Il était vivant ? Rapide, le cœur battant, il se mit à chercher aux alentours où il avait bien put atterrir. Il fixa le plafond de pierre où se reflétaient les ondes bleues de l'eau, mélangeant l'ombre sombre et le bleu turquoise presque éclatant. Doucement, il s'étira et se pencha en avant pour voir le lac naturel que formait la mer depuis son petit caillou où il était placé. Il sourit en pensant aux histoires qu'il avait entendu enfant dans les tavernes de la ville alors que sa mère courrait les marins et les pirates en tout genre. On disait de ce genre de lieu qu'il s'agissait d'un repère d'une sirène solitaire. On disait que rejetées, elles venaient se mettre là pour être à l'abris du monde et des siens. Des contes pour enfant. Pensa le blond alors qu'il vit un serpent marin plutôt épais traverser pour se mettre sous lui, se réfugiant dans sa grotte sous marine.

Il ne croyait pas aux sirènes, pourtant, le rivage seul n'aurait pu le ramener dans une crique vide sur un caillou avec des poissons frais péchés. Il y avait une île autour de cette crique. Sûrement quelqu'un l'aurait mené là... Et traversé toute la forêt qu'il voyait ? Non. Il cherchait mais n'arrivait à bien comprendre. Il se posa alors, assis en tailleur, et se mit à fixer l'eau qui se colora d'un bleu intense, presque chaud. Deux grandes billes bleues perçantes se firent voir et en un instant jaillit de l'eau un triton aux écailles noires qui bleutaient à chaque mouvement et à la queue de serpent aux mêmes allures.

Keigo resta pantois, sans voix, et tout en fixant la chevelure neige de la créature marine, il se mit à bégayer des choses étranges qui firent sourire d'amusement le monstre qui se saisit de lui à l'aide de sa queue pour vivement le rapprocher de lui, le collant presque à son torse chaud et humide. Du bout de sa queue écailleuse, il remonta le minois poupon du blond et le força à fixer les marques tribales qui recouvraient son corps entier. D'une griffe noire, le triton serpent caressa la peau blanche et une fois ceci fait, il se mit à doucement rire, découvrant deux grandes canines que l'ont prêtait aux carnivores.

Finalement, ce fut une voix suave qu'entendit Keigo à son oreille. Une voix chaude et séductrice, chantante et rocailleuse. Une voix qui lui emprisonna le corps entier dans une transe douce qui le fit presque dormir.

« Regardez ce que j'ai péché. Alors petit poisson, on s'est perdu en mer ?

-Qui... Êtes-vous ? Arriva à doucement articuler le blond qui se sentait partir vers les limbes du sommeil.

-Dabi. Triton reclus du royaume des profondeurs. Bienvenue chez moi. Dors petit homme. Reposes-toi. Je te surveille. »

Et avant même qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, le triton s'en allait pour rejoindre de nouveau ses eaux et tels un prédateurs se jouant d'une proie facile, il se mit à épier le petit homme s'endormir d'un bloc aux côtés des poissons qu'il venait de pécher.

On disait des sirènes recluses qu'elles étaient les plus dangereuses de toutes. C'était elles qui renversaient les navires et faisaient couler les marins pour se repaitre de leur chaire entre les coraux noircis de tristesse et d'hérésie. On disait d'elles qu'elles pouvaient même prendre votre âme pour les déchiqueter en mille morceaux avant de s'en aller, les fragments sous le bras pour les disperser de par et d'autre des flots. On disait qu'il s'agissait du pire fléau du monde.

Et Keigo venait tout juste de s'endormir sous le doux son de l'une d'entre elles.


Je ne sais pas quoi penser de ce texte. Si vous vous demandez pourquoi Dabi a sauvé Keigo et l'a plus ou moins nourrit, c'est parce qu'il se fait chier et qu'il veut s'amuser un peu. Après à savoir de quelle façon le triton va réellement le manger... À vous de l'imaginer. La façon la plus figurée est sûrement la plus probable, héhé.

Enfin voilà! Je vous dis à demain ou à tout à l'heure pour la dix-neuvième case, encore désolé, je fais au mieux et j'ai hâte d'avoir vos avis!

Bisous!!!

Sica


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