Insomniaque

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Hawks releva le tête et observa les étoiles qui coloraient de petites lucioles la toile étanche aussi sombre que ses pensées qui re-bouclaient encore et encore les mêmes sujets assourdissants.

Ses oreilles se retrouvaient, dès le matelas touché, accablées des reproches passés, de cris, du bois tapant le fer de la table à manger encrassée de détritus, le bois battre les chaises pour que le bruit sois le plus insupportable possible, pour qu'il fasse le plus peur possible à l'enfant qu'il avait été, puis il entendait ses propres cris, sa propre douleur comme il entendait le bois craquer ses os.

Il ouvrit péniblement les yeux, au fond, tout au fond de son lit, de cet espace immense, les poches sous ses orbes si éclatants au naturel, si ternes en cette nuit comme celle de la veille.


L'impasse était là, il ne dormirait pas. Minuit sonnait, mais il ne dormait toujours pas.

Dans un soupire, il se retourna, une fois, deux fois avant de se rouler en boule entre ses ailes qu'il avait rassemblé en l'espoir de s'en faire un cocon, un cocon loin de ses ténèbres, loin de ses désillusions qui lui martelaient le crâne, loin de ses moutons funèbres qui tapissaient encore et toujours plus ses insomnies et à qui il avait donné des noms. Son père, sa mère... Twice...

Il ne sursautait plus à cette mention.

Avec lenteur, son aile se divisa au niveau de quelques plumes.

Minuit passait et il en était toujours là, dans cette nuit blanche sans blancheur, sans la pureté du repos. Il décida de se lever.

À quoi bon de toute façon ?

Il ne dormirait pas, il pensait trop, toujours trop et ses oreilles bourdonnaient des plaintes d'un homme qu'il n'avait pas pu sauver. Il ouvrit le placard et soupira. Qu'il était cosmique cet ennui. Où était donc le repos ? L'aurait-il au fond d'un verre ? Devait-il prendre un tube entier de somnifère ? Devait-il anesthésier son insomnie ? Sa vie ? Tout ce qui l'entourait ? Il haussa les épaules et prit une pilule bleue et rouge qu'il garda en main en même temps qu'il remplissait son verre.

Minuit venait tout juste de passer.

Une heure, et il ne dormait toujours pas.

Un faux rire sans joie le prit et une larme dévala sa joue. Dabi venait de lui hurler à ses oreilles et au monde entier son crime. Au loin, le feu crépitait, et alors qu'il inondait son verre de perles salées, le gobelet fragile lui glissa des mains pour violemment se fragmenter au sol. Il hoqueta et tomba à genoux, ses bras enserrant vainement sa poitrine alors que la peine lui brûlait la gorge, alors que son corps se balançait dans une danse macabre, ses muscles se contractant et se relâchant tour à tour.

Oui, ce qu'il était cosmique cet ennui.

Un dernier hurlement passa l'antre de ses lèvres rougies d'être trop mordues. Un hurlement qui sembla tellement petit face au bourdonnement de ses oreilles.

À ce silence, ce silence face à la souffrance, face à la différence, aux gens à qui on ne pouvait pas tendre la main.

C'était tout bonnement inouï tous ces silences.

Sa gorge se déchira tandis qu'il se griffait les bras au sang, enfonçant ses ongles dans sa chaire, il voulait que ce bruit infernale passe, il voulait dormir, il voulait cracher sur ce fruit rance qu'était la lune tandis que d'autres la croquait à pleines dents.

Ses pleurs se transformèrent en un rire sans joie, secoué de tics nerveux, secoué de folie pure.

À quoi bon lutter. Lutter pour quoi ? Pour sa vie ? Pour cette maladie ? Mais qu'on l'en soigne de cette maladie !

Qu'on l'anesthésie cette maladie.

Qu'on anesthésie son ennui.

Qu'on le laisse dormir.

C'est au milieu des bouts de verre qu'il s'étala, ne se souciant plus de ses bras en sang. Il était fatigué... Bien trop fatigué.

Qu'on le soigne de sa maladie.

Une heure commençait à passer et, sous cette nuit blanche à peine clairsemée d'étoile, face à ces tristes strass sur le voile, il ne dormait pas.


Bon, bon, bon... Résumé de ma journée? Un chien me choppe le bras dans l'asso où je suis bénévole, oui, ça tire et je poste un texte déprimant... Mais que demander de plus! Je plaisante, je plaisante, sauf pour le coup du chien, sérieux... Ça fait mal juste quand je tape sur le clavier, c'est vachement ouf de se rendre compte qu'un muscle sûrement froissé est relié à tant de nerfs. Comme quoi... Tout est lié comme on dit, je me rends compte que faire "Coucou" en fait, c'est vachement dur... "Quand on vous broie le bras, devenez philosophe". -Sica

Enfin bref! J'arrête avec mes conneries et je vous assure que la prochaine case ne sera pas aussi déprimante. D'ailleurs, comment se nomme la prochaine case? Mais oui! La prochaine case se nomme ; Lavoir!

Oui, j'ai préparé une idée folle, sûrement con aussi, mais une idée qui... Bon, j'aurais pas dû revoir un certains film qui se passe sur un certain bateau.

Je vous dis à demain pour la prochaine case sinon, et j'ai hâte d'avoir vos avis sur celle là!

Je vous dis à tout de suite dans l'espace commentaire ou bien à demain pour le chocolat prochain!

En espérant qu'il sera moins amer...

Sica



     

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