Chapitre 9

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Fatim:
Maison 12h36
J'étais assise au salon avec maman quand j'ai senti mon téléphone vibrer, après avoir lu le nom de Ramatoulaye, j'ai décroché.
Moi: As salam aleykoum ma soeur, ça va?
Ramatoulaye : Wa aleykoum salam, Alhamdoulillah ça va et toi?
Moi: Bien Alhamdoulillah. Et la famille ?
Ramatoulaye : Ça va. En fait j'aimerai passer te voir chez toi aujourd'hui si possible.
Moi: Sans soucis, tu peux passer quand tu veux.
Ramatoulaye : D'accord, j'y serai dans 2h du temps, bisou.
Fin de l'appel...
Aujourd'hui je n'avais pas grand chose à faire du coup, j'ai décidé de monter dans ma chambre en attendant que Ramatoulaye soit là.
Moi: Maman si Ramatoulaye vient, demande lui de monter directement dans ma chambre.
Maman: D'accord ma fille.
2h plus tard
Quelqu'un frappait à la porte de ma chambre, sûrement Ramatoulaye. Je me suis levée pour aller l'ouvrir. Elle était toute souriante Ma Sha Allah.
Ramatoulaye : Assalam aleykoum, ça va?
Moi: Wa Aleykoum salam wa rhamatoullah,Alhamdoulillah ça va aussi ma soeur. Prends place, je vais te chercher de l'eau.

Je suis revenue peu de temps après, je me suis assise en face d'elle. Son visage a subitement pris un air sérieux.
Ramatoulaye : Fatim, je voulais te parler de quelque chose d'important afin d'avoir ton avis avant de faire quoi que ce soit.
Moi: Oui soeur, je t'écoute.
Ramatoulaye : En fait j'aimerai avoir ton avis sur le fait de tomber amoureuse et d'aimer quelqu'un. Quel sera ton attitude si un homme venait vers toi demander ta main, vas- tu l'accepter ? Et tes raisons.

Ramatoulaye venait là d'invoquer un sujet qui me met très mal à l'aise, qui me poignarde, j'ai essayé tant bien que mal d'oublier ce passé, de le laisser derrière moi mais le fait est que la cicatrice était tellement grande et douloureuse qu'oublier serait en quelque sorte une chose impossible. Sans même m'en rendre compte, des larmes coulaient le long de mes joues.
Ramatoulaye : Oh Fatim mais tu pleures. Qu'est-ce qui ne va pas? Ai-je dit ou fais quelque chose qu'il ne fallait pas? Je suis vraiment désolée ma soeur.
Moi: Non, ce n'est pas de ta faute, juste que je pensais à quelque chose qui m'a mis dans cet état.
Ramatoulaye : Tu peux m'en parler tu sais, je suis comme une soeur pour toi et tu peux toujours compter sur moi.
Moi : Oui ma soeur, je t'en remercie sincèrement.
Je lui devrais au moins des explications sur ce qui s'est passé dans ma vie y a 1 an de cela, comment je suis arrivée à détester, à haïr et mépriser l'amour, un sentiment qui semble si profond, pur, pleines d'émotions mais pour moi il n'est que mirage et trahison et vous comprendrez sûrement pourquoi.

Flashback
1 an plus tôt.
Baba: Fatim va appeler ta mère, ta soeur et ton frère j'ai à vous parler.
J'ai fait ce que papa m'avait demandé. On était tous réunis dans le salon quand baba a commencé à parler.
Baba: Ma fille, je suppose que tu connais la raison pour laquelle je vous ai appellé aujourd'hui. Un de tes cousins que tu connais bien du nom de Souleymane est venu demander ta main. Mais je ne saurai l'accepter sans ton consentement.
Moi: Oui papa, je l'accepte.
Et là, tout le monde a commencé à lancer des cris de joie, ils étaient tous contents de mon bonheur, car Souleymane était respecté dans la famille.
Comment vous dire combien j'étais heureuse ce jour, j'aimais tellement Souleymane (petite précision, on n'est jamais sorti ensembles mais on apprenait à se connaitre et il a décidé que j'étais la bonne qu'il allait bien faire les choses,raison pour laquelle on se retrouve dans cette réunion de famille). Il m'a toujours dit que j'étais la femme idéale qu'il lui fallait, que sa plus grande fierté était de faire de moi son épouse, il m'avait promis de me respecter et de ne pas me toucher jusqu'à ce que nous soyons mariés et j'en étais plus que ravie d'avoir un homme qui m'aime et qui me respecte de la sorte mais, ça c'était avant que le masque sur son visage ne tombe.

C'était un samedi, un samedi pas comme les autres pour moi car, aujourd'hui allait avoir lieu mon mariage religieux avec Souleymane et demain aura lieu notre mariage civil. J'en étais ravie, je pleurais de joie parce que je n'arrivais toujours pas à croire que je serai une femme mariée aujourd'hui vers 16h.
On m'avait apprêtée, maquillée légèrement, ensuite je suis allée dans ma chambre. Maman m'a rejointe quelques minutes plus tard.
Maman: Ma fille, est-ce que t'arrive à joindre Souleymane? Sa maman vient de m'appeler pour me dire qu'il l'appelle mais jusque là, il ne répond pas, hors ils doivent aller à la mosquée pour célébrer votre mariage religieux dans 1h de temps.
J'ai commencé à paniquer, et s'il ne voulait plus de moi, et s'il avait regretté son choix de m'épouser, j'en serai anéantie, j'ai commencé à pleurer, j'ai pris mon téléphone, je l'ai appelé à plusieurs reprises mais il ne répondait pas. Je me suis souvenue du coup qu'il logeait dans un petit appartement non loin de la maison. J'ai dit à maman que j'allais voir là-bas parce que j'étais inquiète, peut-être qu'il lui est arrivé quelque chose, que ce n'était pas de ses habitudes de disparaître comme ça sans laisser des nouvelles et encore moins le jour de notre mariage. Maman a essayé de me retenir en me disant de me calmer, que je ne pouvais pas sortir à quelques heures de mon mariage. Mais ma raison me poussait à y aller, je ne regrette pas d'être allée ce jour mais j'aurai peut-être dû ne pas y aller pour m'éviter cette souffrance.

J'ai porté un hijab simple, je me suis changée j'ai pris un sac et j'ai couru vers l'escalier. En descendant j'entendais des gens m'appeler, personne ne savait ce qu'il se passait, je n'ai écouté personne et je me suis rendue dans cet appartement, et bizarrement la porte du salon n'était pas fermée je l'ai ouverte, j'ai cherché Souleymane des yeux mais je ne l'ai pas vu, je me suis ensuite dirigée vers la chambre principale, j'ai ouvert la porte et...et ce que j'ai vu me laissa sans voix, j'étais tellement choquée que je ne me suis pas rendue compte que je reculais et là j'ai heurté quelque chose ou plutôt quelqu'un...

Quelle est cette chose ou plutôt cette personne qui se met au travers du chemin de notre héroïne?

L'Islam m'a conduit vers cet homme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant