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J'emboîte le pas en suivant mon nouveau capitaine qui m'a l'air soucieux. Sa carrure vu de dos est vraiment imposante comparé à mon petit corps qui le suit.

Je regarde longuement les environs, ne faisant pas attention à cette silhouette devant moi, on voit bien la différence entre nos classes sociales...

Il s'arrête brusquement après de longues minutes de marche et me regarde. 

- « Ta chambre est à l'étage, deuxième porte à droite. M'informa Nozel avant de me tendre la cape de l'aigle d'argent.

- C'est Maya. Lui dis-je avant d'entamer le chemin qu'il m'a décrit.

~~

Je retrouve ma chambre après m'être perdue plusieurs fois. Il aurait pu me guider jusqu'ici, il abuse. Je regarde la cape qu'il m'a donné plus tôt et remarque le détail des plumes qui est vraiment original.

Je tourne la poignée de cette porte en argent et rentre dans cette immense chambre. Je pose mes affaires et presse le pas dans une pièce au fond qui a l'air d'une salle de bain. J'actionne l'eau chaude et détend mes muscles tout engourdis. J'en avais bien besoin après les immenses efforts que j'ai fourni.

~~

Je fouille dans mes affaires et prend un pyjama adéquat puis je file sous les draps blancs tout propre mais me relève d'un coup en oubliant quelque chose de primordial... J'ai oublié de dire à mon village que je suis prise quelle andouille!

Dans mon geste brusque, je ne manque de tomber mais prend quand même rapidement le papier posé sur mon petit bureau ainsi que la plume à proximité que je trempe dans l'encre noir et commence ma rédaction.

Comment pourrais-je commencer ?
« Bonjour » Non c'est trop sec.
« Bonjour à tous » Je peux faire mieux, allez Maya réfléchis.
Je crois que j'ai trouvé
« Bonjour village d'Het! » Parfait.

Maya continua donc d'écrire, écrire, écr-
On n'entendait plus que des ronflements, elle dormait...

Toc-toc-toc.
Aucune réponse.
Un autre bruit sourd retentit à la suite de ce silence.
Aucune réponse.
Cette personne prit donc le soin d'entrer après avoir préalablement toqué une dernière fois.
Cette dernière se réveille en sursaut en sentant des cheveux tressés lui caresser le visage.

- Hm, puis-je savoir ce que tu fais ainsi avachie sur cette table? Remarque Nozel, sa tête penchée au dessus de la mienne et sa tresse qui pendouille jusque dans mon visage. Il me regarde de haut et glousse. Même l'arrogance est choqué.

Et il fallait que ce soit lui qui rentre me voyant comme ça... Ma première journée commence bien.

- Eh bien... À vrai dire j'écrivais une lettre à ma famille et je me suis endormie. Avouais-je gênée.

Nozel arque un sourcil, je crois que j'ai fais une gaffe.

- N'es-tu pas issue de l'aristocratie pour envoyer un valet informer ta famille ? Fit-il avec un brin de colère. Sacré sang royal... Ils ne regardent que le sang et pas la magie, je les comprendrais jamais.

- Je ne crois pas vous avoir dit que j'étais issue de l'aristocratie à ce que je sache, capitaine. Lui répondit-je irritée par ses accusations qui ne mènent à rien.
Et prend toi ça dans la gueule le sang d'or.

- Il doit y avoir mépris dans ce cas. Ne te fais pas remarquer je ne veux pas à avoir à expliquer à ma compagnie qu'une gueuse se soit incrustée parmi nos rangs.

C'est une blague ?

- Pardon? Incrustée? Je ne crois pas que ce soit moi qui vous ait forcé à lever la main à ce que je sache. C'en était trop, je suis à deux doigts de lui couper cette tresse en plein milieu de son visage qui me dérange fortement.

- Je ne vais pas revenir sur ça, obéis a l'ordre de ton supérieur et viens avec moi... il marque une pose me regardant de haut en bas. Après avoir choisi des vêtements correct. Je t'attends derrière la porte. Et dans un claquement, la porte se referme

Il a vraiment le don de m'agacer, j'aurais dû choisir le lion flamboyant ils avaient l'air plus aimable.

Je me prépare lentement, le faisant patienter longuement et je l'imagine m'insulter de tout les noms derrière cette foutue porte ce qui m'arrache un rire.
Après de longues minutes, je sors enfin mais ne manque de me cogner contre un torse.

- Se décaler d'un centimètre c'est trop demandé ? soufflais-je pour moi-même...
Enfin, c'est ce que je pensais mais j'en doute fortement en voyant la tête de Nozel.
Et merde c'est vraiment pas mon jour.

Il me regarde de haut, assez méchamment mais ne revient pas sur mes paroles.
- L'empereur mage a demandé à ce que je t'emmènes à la capitale pour s'entretenir avec lui.

L'empereur mage ? Me voir ?

- Bien.

Un carrosse nous attendait. Le trajet se fait en silence. J'en profite pour l'observer du coin de l'œil et voir qu'il porte une grande attention aux alentours qui se dessinent à mesure que l'on avance.
Le silence ainsi que ma contemplation de l'homme à mes côtés fut brisé par le valet nous informant que nous sommes arrivés à destination.

Le palais est vraiment immense, on pourrait y construire au moins 30 champs... Quel gâchis.

Nous marchâmes dans les longs couloirs du château avant d'arriver dans la plus grande salle de celle-ci. Nozel toque à peine qu'un blond âgé, que je devine être l'empereur, se précipite vers nous pour nous accueillir.

- « Ah! vous voilà donc! Annonce l'empereur, un sourire scotché au visage.

- Que nous vaut cette visite ? S'exclame Nozel assez agacé en tirant la révérence. Il me regarde attendant que je fasse quelque chose. Je lui lance un regard noir qui a l'air d'avoir été bien compris.

Attends attends... Pourquoi Nozel s'avance vers moi?
Nozel s'avance vers moi et me baisse la tête sans prendre la peine de mesurer ses gestes. Il est brutal et je compte bien le lui faire savoir.

- Mais lâchez- Essayais-je d'articuler lorsque je fus couper par l'empereur-mage.

- Nozel, ne soit pas si dur envers ta novice.

Nozel relâche la pression qu'il faisait plus tôt sur ma tête. Je réprime un sourire moqueur.

- Bien, si je vous ai demandé de venir ici c'est pour...

- ...Pour ? M'impatientais-je.

- Voir ta fabuleuse magie! dit-il les yeux pleins d'étoiles tel un gamin venant de recevoir une sucrerie.

Il nous a fait venir seulement pour ça ? J'y crois pas. Je regarde Nozel qui a l'air le moins surpris du monde, il est tellement impassible je le comprendrais jamais.

- Je- je sentis un regard insistant me menacer de dos. Si vous voulez. »

~~

Classes sociales | Nozel X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant