Chapitre 15.

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- Amy ? Sweetheart ? Retentit une voix, qui fit sortir la brunette de ses pensées, lui faisant lever la tête.
- El... Ella..., bredouilla la française, qui ne sentait en ce moment plus ses mains, ni même ses doigts de pieds.

Elle avait froid, vraiment froid, mais elle n'avait pas pu se résigner à rentrer à la maison, ne se sentant pas la force pour le moment d'affronter ses âmes-sœurs et sa fille.
Mais elle aurait dû se douter que les deux femmes les plus importantes de sa vie allaient la retrouver.
Principalement parce qu'elles savaient que c'était sa "safe place" et qu'elles étaient trop intelligentes pour l'avoir oublié, même si elles étaient venues ici il y a des années et depuis n'y avait plus mit les pieds.

- Tu es frigorifiée, souffla Isabella, tout en se rapprochant de son âme-sœur, enlevant ses gants pour les lui mettre avec douceur, ne voulant pas la brusquer plus que nécessaire pour le moment et Amelia lui était reconnaissante de prendre autant soin d'elle, de toujours savoir comment réagir après l'une de ses crises de panique, malgré le nombre d'années qui c'était écoulé depuis la dernière fois qu'elle avait pu en faire une, est-ce que tu veux rentrer ou est-ce que tu veux rester ici.
- J... Je ne sais pas...
- Ce n'est pas grave, tu n'as pas à savoir tout de suite, Ella a apporté une thermos avec du chocolat chaud, on peut tout à fait rester ici et la boire ensemble... Est-ce que ça t'irait ?

Lui laisser le choix...
Voilà ce qui avait toujours marché quand elle sortait d'une crise de panique...

Lui laisser reprendre le contrôle sur sa vie et sur elle-même...

- Je pense que j'aim... J'aimerai ça oui..., murmura la petite brune, laissant ses âmes-sœurs s'asseoir à côté d'elle, finissant par remarquer que les deux jeunes femmes n'étaient pas les seules à être venues pour la chercher, sa fille était là également.
- Chelsey...
- Je suis désolée, je ne voulais pas que tu revives des mauvais souvenir à cause de moi...
- Ce n'est pas de ta faute... Vraiment... J'aurai dû brûler ses photos et ne pas les cacher dans le garage, comme ça ma Mère ne les aurait jamais trouvées...

Un léger rire sorti d'entre les lèvres d'Ella, tandis qu'elle était occupée à verser une tasse de chocolat chaud à son âme-sœur aux cheveux bruns, avant de la lui tendre toujours avec douceur.

- Je me doutais bien que ton Père n'y était pour rien pour les photos. Le pauvre c'est fait engueuler pour rien.
- Je suppose que ça sera pour toutes les fois où il le méritait et où il ne s'est pas fait prendre, murmura Amelia, acceptant avec reconnaissance la tasse que lui tendait l'Américaine.
- C'est le Karma pour toutes ses blagues nulles qu'il nous sort à chaque repas de famille.
- Toutes ses blagues sont de la faute de son frère, le pauvre essaye juste de ne pas laisser son frère se ridiculiser tout seul.
- Et bien parfois je pense qu'il devrait, parce que ça va finir par vraiment déteindre sur lui et il va finir par en faire de lui-même sans s'en rendre compte.
- Je pense que tu as juste peur que ça soit dans tes gênes et que tu finisses par développer le même sens assez... Etrange de la formule.
- Ne me parle pas de malheur ! S'exclama Amelia, soulagée que ses âmes-sœurs essaye de lui changer totalement les idées en lui parlant d'autre chose, la distrayant de son attaque de panique.
- Si ça arrive je ne pense pas que je pourrais survivre à ce genre de blague tous les jours pour le reste de ma vie.
- Ca n'arrivera pas ! Je peux te le jurer !

Un léger rire sortit d'entre les lèvres d'Isabella en voyant la pseudo mine horrifiée d'Amelia.

- Tu ne ferais pas ça ?
- Bien sûr que non ! Ella te taquine ! Si on arrive à survivre toutes les deux avec ses pauvres compétences en cuisine, elle peut bien survivre si tu te mets à faire des blagues pires que celles de ton oncle et de ton père combinées.
- De toute façon je ne ferai jamais ça, je déteste autant ses blagues que vous, je ne me mettrais jamais dans une position ou je pourrais les copier sur leurs blagues terribles...
- Je sais que tu ne le ferais pas, sourit Isabella, laissant Amelia continuer à boire son chocolat chaud, un silence confortable s'installant entre elles quatre.
- Merci... Pour être venue me chercher... Et pour m'avoir aidé à me calmer... C'est vraiment ridicule, je ne devrais plus faire de crises de panique comme ça... Je croyais vraiment avoir dépassé tout ça... Mais voir ses photos a fait remonter tellement de souvenirs... Je ne savais juste pas comment gérer tout ça... Je suis désolée...
- Tu n'as pas à être désolée, tout le monde a le droit d'avoir des jours avec et des jours sans, c'est nous qui sommes désolées, nous n'aurions pas dû faire des blagues sur tout ça, nous savons tout ce que tu as dû subir en étant enfant et nous n'aurions pas dû en rajouter.
- Et si nous repartions tous à 0 ? Souffla Chelsey, nous ferons un peu plus attention à ce que chacune de nous peu ressentir et si nous faisons quelque chose de mal, nous nous assurerons que tout cela n'aille pas aussi loin.

TattoolessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant