Chapitre 31.

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Le temps avait fini par leur laisser un peu de répit le dernier jour de leur séjour et c'est avec le sourire que les trois adolescents avaient acceptés de se rendre à la plage.
Chelsey avait tout de même rapidement déchanté en apprenant que sortie à la plage rimait avec sortie en famille.
Même si ses amis étaient là pour l'aider dans son anxiété, l'idée de se retrouver avec quasiment toute la famille de son Italienne de Mère...
Elle sentait tout de même que c'était trop.
Trop de monde, trop de bruit, trop de tout.
Elle avait tout même mis son plus beau sourire en place quand sa Mère était venue la prévenir, espérant que cela suffirait pour ne pas inquiéter sa Mère aux cheveux blonds et cela avait semblé fonctionner.
Mais maintenant elle regrettait presque de ne pas avoir partagé ses inquiétudes avec l'Italienne...
Tout était dans le presque, parce qu'elle se refusait de priver sa Mère adoptive de la joie qu'elle avait de passer du temps avec ses sœurs et ses neveux et nièces.
Elle pouvait tenir une journée, demain elle serait de retour dans un avion pour Los Angeles et elle n'aurait pas à revoir toute cette foule bruyante avant de nombreux mois.
Regardant ses deux meilleurs amis qui avaient réussi, elle ne savait comment, à s'endormir sur leur serviette dans le sable, juste à côté d'elle, Chelsey décida à se lever et s'éloigner un peu de tout le brouhaha ambiant, espérant ainsi pouvoir calmer ses nerfs qu'elle sentait se tendre de plus en plus.
D'aussi loin qu'elle s'en souvienne la foule avait eu tendance à la terroriser.
Probablement parce que foule rimait souvent avec trouble dans sa tête.
Trouble parce que c'était quand le monde se regroupait autour d'elle à l'orphelinat qu'elle finissait par avoir le plus de problèmes.
Elle en avait parlé avec sa psychologue lors de sa dernière séance et la grande brune aux yeux bleus lui avait conseillé d'y aller petit à petit pour s'habituer au bruit et aux cris qu'une foule pouvait impliquer.
Mais le moins qu'on puisse dire, c'était bien qu'elle n'y allait pas vraiment doucement en ce moment.
Le truc étrange dans tout cela, c'est qu'elle était complètement capable de supporter la foule au lycée, mais en dehors...
En dehors tout cela devenait plus compliqué et lui donnait envie de se taper la tête contre un mur ou de disparaitre.
Et en ce moment c'était plutôt l'idée de disparaitre qui lui paraissait la meilleure.
Et comme elle ne pouvait pas vraiment disparaitre et réapparaitre dans un endroit calme, marcher était encore la seule solution qu'il lui restait pour profiter d'un instant de détente, loin de tout ce bruit.

- En espérant juste que personne ne se décide à me suivre et à m'empêcher de me recentrer, souffla-t-elle à haute voix, juste pour elle-même, tout en croisant fortement les doigts dans les poches de son gilet, comme une prière silencieuse à rajouter à ses paroles dites à haute voix.

Atteignant finalement un endroit un peu à l'écart, endroit duquel elle pouvait toujours voir ce qu'il se passait avec sa famille et ses amis, mais qui était beaucoup plus calme pour ses oreilles et pour son esprit, Chelsey ne pu s'empêcher de soupirer de soulagement, tandis qu'elle s'asseyait sur l'un des gros rochers se trouvant là.
Malheureusement elle ne restera pas seule longtemps parce que l'une de ses tantes l'avait visiblement vu s'éclipser et avait décidé de la suivre, trouvant visiblement le concept de vouloir du calme et un endroit pour s'isoler totalement étranger à sa personne.
Chelsey était assez sûre que ses Mères ne l'avaient pas vu faire, sinon elle était persuadée que l'un de ses trois chiens de garde personnel aurait arrêté Gabriella avant qu'elle ne pense ne serait-ce qu'à la déranger.
Mais ça n'avait pas été le cas et voilà qu'elle se retrouvait dans une position totalement inconfortable.
Fermant les yeux en espérant la faire disparaitre ainsi, l'adolescente aux cheveux blonds dû rapidement se rendre compte que cela ne fonctionnait pas aussi bien qu'elle le pensait.
En fait c'était même tout le contraire, le fait de fermer les yeux avait été le mouvement qui avait entrainé la mise en action du moulin à parole qu'était sa tante, ce qu'elle voulait éviter coûte que coûte.

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