Encore une journée au bureau. Rien de plus embêtant, de plus insupportable, qu'une de ces journées où rien ne s'enchaîne comme il faut. Vous savez, ces journées qui commencent par une panne de réveil, avant de courir après le bus en glissant sur une crotte de chien, pour finir éclabousser par ledit bus que vous essayez d'avoir, vous forçant à rentrer chez vous vous changer et arriver encore plus en retard au travail ? Bon, c'est un scénario catastrophe, mais vous voyez ce que je veux dire. Et Sakusa Kiyoomi sait aussi très bien ce que ce genre de journée implique.
Simple employé de bureau, mais avec un salaire plus que confortable, sa vie est déjà d'un ennui mortel. Métro, boulot, dodo. Vraiment un rythme qu'il ne voulait pas, qu'il refusait d'avoir quand il était étudiant. "Une vie si ennuyeuse ne vaut pas la peine d'être vécue!", qu'il disait sur les réseaux sociaux. Quelle blague. Il aime avoir une routine, mais là, il ne fait rien d'autre que dormir et travailler. Son dernier compagnon l'a quitté parce qu'il le trouvait barbant. C'est un trentenaire lambda, dans une entreprise lambda, avec un poste lambda. Un numéro sur un papier, sur une porte, sur un ordinateur, dans l'administration.
Mais ce matin, il s'est levé machinalement, et alors qu'il voulait se préparer ce délicieux nectar amer indispensable à son réveil, sa machine à café décide de rendre l'âme. Il ne peut s'empêcher de jurer entre ses dents, et il se fait un café soluble en urgence. Mais c'est quand même moins bon que sa machine qui moud elle-même ses grains, servant un café d'une saveur extraordinaire et qui lui a coûté une petite fortune. Il n'est pas sûr de pouvoir en acheter une nouvelle dans l'immédiat, et espère que la garantie fonctionne encore. Il part donc de chez lui de très mauvaise humeur, et se dépêche pour arriver à son arrêt de métro : il n'a pas beaucoup de trajet, et il aime faire le chemin à pied, mais il a perdu du temps en s'énervant sur sa machine ce matin. Et s'il y a bien une chose que Sakusa déteste, c'est arriver en retard.
Il met ses écouteurs, et s'isole dans la seule passion qu'il lui reste dans la vie : la musique. Il écoute de tout, vraiment de tout, du reggae au metal, en passant par tous les continents, selon son humeur. Et ce matin, il a besoin d'un bon gros titre de metal. Ca fait tâche avec son costume trois pièces gris perle, sa chemise blanche et son masque noir qui le rassure, mais qui peut le juger de toute façon ? Arrivé au travail après à peine deux chansons, il se dirige vers l'ascenseur... Et découvre qu'il est en panne, alors que son bureau est au huitième étage. Heureusement qu'il est sportif, mais il n'avait vraiment pas besoin de ça. Il laisse échapper un long soupire, avant de se diriger vers l'escalier interminable.
Et le pire, c'est que ce n'était que le début. Entre l'ordinateur qui plante en plein milieu d'un travail de grande importance qu'il n'avait pas encore sauvegardé, son chef qui a décidé d'imposer son parfum à tout le palier, et peut-être même tout l'étage – il n'a jamais été si heureux de porter un masque tous les jours –, son collègue qui mange du natto à la pause, embaumant toute la cuisine collective, son lacet qui casse, son client qui oublie leur rendez-vous... Il se demande s'il a fait quelque chose à une divinité quelconque pour s'en prendre plein la tête comme ça. Ce ne sont que des petites tourments, des ennuis banals, mais accumulés, ça a tendance à le faire craquer. Enfin, il aimerait bien craquer, mais il est professionnel, et travaille comme jamais pour espérer partir avant 18 heures et pouvoir se détendre devant la télévision... Mais c'est peine perdue.
Quand il termine enfin ses tâches du jour, il regarde l'heure : 21h29. Il soupire : il sait qu'après son repas et sa douche, il ira directement se coucher pour être prêt pour le lendemain. Quel ennui. Il prend ses affaires, vérifie qu'il a bien son badge, son téléphone et ses écouteurs, et lance une musique pour se remonter le moral. Et pour ça, il a une playlist qu'il cache à tout le monde, qu'il n'assume pas toujours, sauf auprès de son cousin, Motoya Komori, qui lui a fait découvrir la majorité des groupes : la K-pop. Il a l'impression d'être une jeune fille en plein tourment amoureux, mais c'est aussi un sacré booster de moral pour le jeune homme.
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Haikyû!! - OS
FanfictionJuste un regroupement des OS que j'écris. Bon faut s'attendre à surtout y voir du BokuAka, maaaaaais y'en aura d'autres (surtout SakuAtsu, MatsuHana, IwaOi, KuroTsuki, ce sont mes chouchous, mais y'en aura d'autres) . Je préciserai si y'a du lemon o...