Amanda réceptionna le ticket de caisse du restaurant et observa un instant son amie devant la sortie de l'établissement. Quoi qu'elle en dise, Katrina avait changé.
Les deux amies se connaissaient depuis les premiers bancs de l'école, et la jolie blonde était parfaitement capable de décrypter la moindre émotion chez la sportive. Et ces derniers temps, Katrina était enjouée. D'une manière différente d'avant une compétition ou après un bon coup d'un soir.
Bien sûr, sa victoire écrasante contre le scandale de son client avait participé à sa bonne humeur générale, mais elle demeurait persuadée que Livaï avait un pouvoir apaisant sur elle. L'idée l'amusait beaucoup.
- Tout est rose ce soir. Dit-elle d'une voix enthousiaste.
Amanda crut d'abord à une métaphore, avant de se rendre compte que son amie était complètement rincée. Contrairement à elle, qui trahissait physiquement son état d'ébriété, Katrina n'avait jamais l'air d'avoir trop bu. Elle se tenait droite, marchait avec le même aplomb et son regard était toujours aussi intense. En revanche, ses discours n'avaient aucun sens. Et ce soir, visiblement, elle voyait le monde en rose, littéralement.
Elle saisit son amie par le bras et l'invita à avancer alors que la brune semblait découvrir le monde sous une toute nouvelle facette. Le temps d'arriver devant chez elle, Katrina avait cité toutes les couleurs de l'ar-en-ciel et s'était mise à imiter Erwin.
Amanda décida même d'attendre qu'elle soit douchée avant de la laisser chez elle. Lorsqu'elle quitta l'appartement, Katrina s'était déjà enfouie dans les draps et sombrait peu à peu dans le sommeil.
Elle quitta ensuite les lieux et regagna son propre appartement. Elle croisa un individu qu'elle jura être Livaï, mais étant elle-même un peu joyeuse, elle douta fortement de son jugement. Lorsqu'elle se retourna pour vérifier son identité, l'homme avait disparu. Elle ricana et continua sa route, laissant le militaire arriver sans encombre devant l'appartement de Katrina.
Livaï parut hésiter à toquer, comme pris d'un soudain élan de réalisme. Erwin, Hanji, Moblit et lui avaient passé la soirée dans le bar préféré de la scientifique, et il n'avait plus les idées très claires. Il resserra sa main contre le paquet de préservatifs acheté dès son retour de la caserne. Ah oui. C'était pour ça qu'il était là. Il s'en était voulu d'avoir abrégé leur soirée avec son manque de prévoyance. Il s'était senti frustré et ennuyé qu'elle ose le laisser en plan de la sorte, elle qui l'avait provoqué tout ce temps.
Le brun voulut s'approcher de la porte pour toquer mais à la place, il donna un coup de genou, ayant mal évalué la distance. Il grimaça avant de donner un coup de pied dans l'entrée, comme pour punir le morceau de bois de sa propre bêtise. Il entreprit ensuite de toquer mais se dit qu'elle avait sûrement dû l'entendre.
Katrina ouvrit la porte avec enthousiasme, un léger sourire aux lèvres. Son appartement possédait un judas à l'entrée, ce qui le rassura quant au fait qu'elle n'ouvrait pas à n'importe qui, habillée de la sorte. En effet, elle portait sa nuisette de nuit, un morceau de tissu noir à dentelles bien trop léger et révélateur au goût de Livaï. Il avait déjà eu l'occasion de la voir sous l'oreiller de la brune, mais lorsqu'elle se changeait pour la nuit en sa présence, elle portait un pyjama bien moins sexy, ou un simple t-shirt avec un boxer.
Et merde, elle ne disait rien. Elle restait plantée là, devant lui, ce sourire arrogant aux lèvres, avec ce corps irrésistible qui lui hurlait de ne pas rester sur le pas de la porte.
Katrina finit tout de même par briser cette inertie, et saisit le militaire par la nuque avant de l'embrasser. Contrairement à la dernière fois, elle n'usa d'aucune retenue, et il reconnut bien vite le doux goût du saké dans sa bouche. Était-elle aussi en état d'ébriété ? Serait-elle pire que d'habitude ?
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La flemme de courir - OC
Fanfiction"M'en fous qu'il ait les mêmes yeux que toi, j'avais dit pas d'animaux, et pas de filles !" Livaï avait pourtant été clair avant d'emménager en coloc avec le blond, mais cela n'avait guère arrêté Erwin, qui était revenu un soir, tout sourire, avec u...