Katrina s'élança dans les airs pour saisir la corde du huitième obstacle. Les muscles de ses bras lui faisaient légèrement mal, mais elle n'eut aucune difficulté à se hisser en haut avec sa technique habituelle.
La jeune femme avait attiré l'attention sur elle lors du format de la veille, et quelques curieux étaient revenus pour l'encourager. Elle adorait ça. Ce frisson qui la parcourait lorsqu'elle fonçait sur l'obstacle suivant. Ce sentiment de fierté de se savoir devant, et respectée pour ses capacités, ou son physique sur lequel elle avait tant travaillé.
Katrina n'avait que faire des hommes qui la dévoraient du regard. Ce qu'elle aimait, c'était cette fascination dans leurs yeux, parfois même leur jalousie. Elle se sentait forte, invincible. Elle se sentait exister.
La première course du matin s'était relativement bien passée, bien qu'elle ait trouvé le parcours moins sympathique que la veille. Comme pour toute course à pied, la distance permettait d'offrir au compétiteur davantage de paysages. Ce dernier petit format de 5 kilomètres étaient donc une blague pour la brune, qui se demandait déjà comment elle allait passer le reste de la journée.
Elle se dit qu'elle allait rattraper le temps perdu avec Livaï. Le brun lui avait davantage donné l'impression d'être son pote que son partenaire, ces derniers jours. Ce n'était peut-être rien, mais elle n'allait pas laisser les choses empirer. Ça ne lui plaisait pas. Se sentir désirée par la personne la plus asociale qu'elle connaissait avait une saveur particulière qu'elle n'était pas prête à renoncer.
Bientôt, elle arriva non loin de l'arche d'arrivée. Les derniers obstacles étaient toujours groupés près de l'arrivée, afin d'offrir le meilleur spectacles aux visiteurs et accompagnants. Elle accéléra sa foulée et termina par le lancer de javelot, le cargo, un mur inversé et le monkey bar.
Largement devant les autres compétitrices, et même compétiteurs de son départ, elle traversa les pierres de feu finales dans un saut magistral. Et voilà. Une bonne chose de faite.
Comme la veille, elle fut interviewée par quelques journalistes, puis elle chercha ses amis du regard mais n'aperçut personne. La brune ne s'en formalisa pas et en profita pour accepter toutes les photos qu'on lui demandait. Sans même parler de fans, il était très courant que les participants se prennent en photos ensemble. Comment manquer une occasion pareille d'exhiber ses abdominaux durement mérités, après tout ? Cela allait sans dire que tout finissait sur Instagram.
Une fois douchée, elle regagna l'hôtel et retrouva sans grande surprise ses amis dans la piscine, tel un banc de phoques. Elle eut l'envie de rejoindre Livaï pour l'enlacer mais il la bloqua d'une main. Elle râla.
- Viens ! Lui dit Amanda, les bras grands ouverts.
La sportive alla donc dans les bras de son amie, une moue boudeuse au visage.
- Franchement, on n'a pas besoin de mecs, non ?!
- N'exagère pas. Nuança Katrina.Elle jeta un coup d'œil à Livaï mais ce dernier discutait avec Erwin. Elle repensa à sa petite rencontre avec le blond, la veille. Il avait l'air mal à l'aise, cela l'avait beaucoup amusé. Erwin semblait pourtant être quelqu'un qui assumait ses désirs et n'apportait pas une si grande importance à ce que les autres pensaient de lui.
Dita se mit alors à raconter leur escapade au Jurrasic World, tout en vantant les mérites sportifs de la standardiste, gênée. Ils avaient tous les deux trouvé l'endroit vraiment sympa, même si Véronik avait préféré marcher sur la fin.
- C'était pour mieux profiter du paysage, ohh ! Contesta-t-elle.
- Bien sûr. Répondirent en chœur les trois amies : Katrina, Amanda et Nathalia.Elle profita de ce moment fort désagréable pour proposer à Dita d'aller faire leur vie ailleurs, et le pompier les salua, un sourire désolé aux lèvres. Ce fut à ce moment précis qu'Hanji et Moblit réapparurent enfin. Il était quinze heures passées.
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La flemme de courir - OC
Fanfiction"M'en fous qu'il ait les mêmes yeux que toi, j'avais dit pas d'animaux, et pas de filles !" Livaï avait pourtant été clair avant d'emménager en coloc avec le blond, mais cela n'avait guère arrêté Erwin, qui était revenu un soir, tout sourire, avec u...