Uɴɪғᴏʀᴍ

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↳ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ éɴdeιхι -- Uηιfσrм


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Cinq minutes. 
C'est le temps qu'il a fallu au représentant du conseil externe pour rejoindre l'agence d'All Might après le coup de téléphone de ce dernier, suite aux révélations de Katsuki et la prise de contact avec le sourire. 
De mémoire, Katsuki peut affirmer qu'ils se déplacent bien moins vite quand il s'agit d'un problème administratif ou d'une erreur de salaire. 
Ainsi, et à vingt trois heures bien tassées, il demeure coincé ici, dans le bureau de son chef, à huis clos avec Eijiro et Ochaco, et sous la curiosité oppressante du représentant en costume cravate. 

A travers les fenêtres sans volets, la nuit qui filtre sur le verre n'éclaire rien du tout, et même les réverbères et les éclairages public ne parviennent qu'à insuffler quelques vagues rayons ternes sur le décor en fusion. 
La pièce, animée par les discussions et secouée par le stress, s'illumine grâce à l'ampoule du plafonnier, pendue au dessus du bureau et qui se porte témoin du raffut qui prend de plus en plus de place dans l'environnement. 
Assit et fatigué, Toshinori passe une main complètement molle dans ses cheveux, renvoyant ses deux longues mèches en arrière pour éclaircir son champs de vision, et le soupir qui transperce sa gorge rappelle à tout le monde que cette discussion n'en finit pas. 

Pas que l'éternel numéro un, bien qu'officiellement destitué depuis un bout de temps, se fiche du sors de sa ville, mais il serait sage de ne pas oublier que l'homme frôle bientôt les soixante printemps. 
La retraite lui fait de l'oeil, et sa capacité à encaisser l'agitation s'amenuit d'année en année. 
Un peu plus loin, Katsuki fronce les sourcils en tapant les cent pas autour de ses collègues, écoutant les conversations tout en réfléchissant à plein régime, et Ochaco se pétrifie à chaque nouvelle seconde, prenant réellement conscience de la catastrophe potentielle qui se dessine à eux. 
Pendant ce temps, Eijiro observe son propre reflet dans le verre de la vitre, la cervelle déjà pleine à craquer et l'épuisement peint sous ses yeux, alors que le représentant du conseil déblatère sans s'arrêter depuis vingt bonnes minutes. 

_ C'est une bonne chose que quelqu'un ait un contact avec le sourire. Le but reste bien évidemment de réussir à faire parler la personne qui se trouve derrière ce chat. Si le sourire se compose bel et bien d'une seule personne comme il l'affirme, nous avons un avantage de taille. Vous êtes des professionnels formés, et bien plus nombreux pour sûr. Ce n'est assurément pas le premier criminel qui vous croisez dans votre carrière, nous pouvons tout à fait reprendre la main sur la situation et l'avoir à son propre jeu. 

_ Ca n'a pas l'air d'être un novice, coupe Ochaco en triturant nerveusement ses phalanges, s'il a pris contact avec Katsuki, c'est qu'il sait parfaitement ce qu'il fait. Il n'agit pas en touriste et on ne peut pas savoir dans quelle mesure il tient la situation. 

_ Qu'est ce que vous entendez par là exactement ? reproche le type en costume dans toute sa condescendance. Au risque qu'il ait déjà tout anticipé, on ne fait rien et on regarde où il nous emmène ? Voilà une stratégie digne d'un pauvre stagiaire mademoiselle Uravity. 

Coupant la conversation, Toshinori se racle bruyamment la gorge avant de faire craquer les articulations de sa nuque, puis celles de ses mains, secouant ses membres endoloris de lassitude pour se préparer à se remettre debout. 

_ Vous êtes prié de ne pas insulter mes employés, je vous en serai reconnaissant. envoie t-il sur le ton d'une menace à peine dissimulée. Cette situation est inédite pour beaucoup d'entre nous, les inquiétudes sont légitimes et nous avons tous déjà eu une journée de travail bien remplie. Soyons indulgents les uns avec les autres voulez vous. 

Sᴍɪʟᴇ HᴜɴᴛᴇʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant