Osᴄᴀʀ

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↳ ░░░░░░░░░░░ éɴdeιхι -- Oѕcαr


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Voilà la définition d'un grand homme, dans toute sa splendeur, son charisme et son autorité tout aussi naturelle que son charme.
S'il devait trouver un synonyme à magnificence, il citerait son propre nom sans honte et sans gêne, convaincu de l'importance de son existence dans le cycle de l'univers, persuadé que le monde ne tournerai pas dans le même sens sans lui. 
Sa vie, sa réussite et sa carrière, il ne les doit qu'à lui-même, à sa détermination, sa force et son intelligence, quand bien même il se savait né pour donner des ordres, diriger des foules et se tenir droit sur les plus hautes marches. 

Le destin fait bien les choses comme il le dit si bien lui-même, rien n'arrive pas hasard dans ce monde, s'il peut aujourd'hui jouir de sa puissance, c'est bien parce qu'il le méritait depuis le départ. 
Et puis, avec un peu de volonté, tout le monde peut apercevoir ses objectifs, il suffit de se mettre un peu au boulot, comme lui répétait souvent son père, et de ne jamais s'inquiéter pour les autres comme lui inculquait sa mère. 
Toujours voir et suivre du regard sa propre ligne et ses désirs, le reste ne représente qu'un peu de décoration sur le chemin, rien qui nécessite de s'y attarder si l'on y trouve aucun intérêt personnel. 

Lui, ne s'estime pas privilégié par naissance. 
Après tout, maman bossait comme responsable auprès d'une grande banque, et papa tenait un bureau du conseil interne, rien de si fou n'est-ce pas ? 
S'il peut aujourd'hui se permettre de regarder de haut tous ceux qui vivent comme des animaux en bas des cités, c'est parce qu'il s'est démené pour obtenir ce qu'il voulait, aucune facilité ne lui a été offerte. 
A quinze ans déjà, il dépassait ses camarades de classe dans toutes les matières, il travaillait dur, et le fait que ses parents pouvaient se permettre de lui payer des cours particuliers et des professeurs personnels ne compte pas comme un privilège selon lui. 

Peut-être qu'à force de vivre dans l'opulence, on en oublie sa définition, jusqu'à ne plus se rendre compte de ce qu'elle nous confère. 

Après le lycée, ses parents lui ont payé de grandes et hautes études dans un établissement renommé du pays, une formation qui coutait suffisamment cher pour que seuls les enfants de familles aisées puissent s'y inscrire. 
Mais une fois encore, c'est sa détermination qui justifie sa réussite, rien d'autre. 
Pour finir, papa l'a à peine pistonné pour entrer dans le système politique de ce monde, de son poste de conseiller. 
Aujourd'hui, il ne doit rien à personne, ni la fortune sur son compte, ni la notoriété de son nom, encore moins les droits qu'il s'offre à lui-même sur la vie des autres, aux étages inférieurs. 

Quarante-huit ans bien tassés, mais toujours aussi charmant, comme il se le répète tous les matins devant le beau miroir de sa luxueuse salle de bain. 
Un visage fin, entretenu par un peu de sport, mais surtout un paquet d'injections et de chirurgies plastiques, de grands yeux gris, dont il a fait changer la couleur par une intervention médicale quelques années auparavant, et un sourire gracieux, récemment refait à neuf par son dentiste attitré. 
Aucune ride ne vient entacher son front délicat, et sa coiffure toujours impeccablement retaillée et laquée, couverte de coloration pour éviter l'apparition du moindre cheveux blanc, s'accorde parfaitement à son costume noir. 

Des boutons de manchettes à la cravate, en passant par le cirage de ses chaussures -fait par ses domestiques cela va de soi-, rien n'est laissé au hasard dans son apparence, il doit être beau, grand, confiant, et susciter le respect. 
C'est vrai, il lui arrive quelque fois de se servir sournoisement de son alter pour lire dans les pensées de ses collègues et des secrétaires, il a même réussi à faire virer quelques concurrents comme ça, en volant leurs petits secrets pour leur donner une mauvaise image. 
Il n'a pas honte, d'ailleurs, il peut être fier du résultat, assit à son grand et large bureau brillant, confortablement installé dans une pièce aménagée rien que pour lui, suffisamment grande pour y accueillir cent personnes, et éclairée par une immense fenêtre ouverte sur le vide, du sixième étage de la tour de la DGSN. 

Sᴍɪʟᴇ HᴜɴᴛᴇʀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant