Sᴍɪʟᴇ Hᴜɴᴛᴇʀ

Nᴏᴠᴇᴍʙᴇʀ

⇢ ..Δ Δ Δ Δ Γ I..

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↳ ▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓▓ éɴdeιхι -- Ɲσνeмвer

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Il fait relativement froid ce matin, même pour un mois de février, alors que le thermomètre de son véhicule affiche près de moins sept degrés.
A l'abri dans son habitacle, profitant du chauffage réconfortant pour narguer le verglas blanc sur le côté de la route, il veille cependant à ne pas faire passer ses pneus sur le gel.
Autour de lui, le décor plus rural de la périphérie du centre se recouvre d'une fine pellicule de pseudo neige, brillant sous les quelques rayons timides du soleil lointain.

Aussi, emmitouflé dans son manteau, conscient que la morsure de l'hiver attaquera sa peau à la seconde où il sortira de sa voiture, il prend le temps d'observer ces petits lieux bien connus, dans lesquels il ne vit plus néanmoins.
Musutafu a changé, depuis la guerre.
C'était il y a presque trois ans maintenant, et les infrastructures montrent à elles seules les modifications que le nouveau gouvernement s'est appliqué à faire.

A travers tout le pays, les villes et les villages se sont vu progressivement obligés, les uns après les autres, à s'adapter aux nouvelles lois.
D'importants travaux publics ont fleuri un peu partout dans toutes les régions, jusqu'à ce que le Japon entier s'accorde avec ce mode de vie retravaillé.
Désormais, les bâtiments des conseils internes et externes ont fusionnés en un seul établissement, laissant ainsi plus de place aux écoles supérieures inclusives.

Forcé de constater que quinze pourcent de la population manquait d'accès à tout un tas d'institutions, il a fallu construire en masse pour accueillir enfin tout le monde.
Rapidement, de nouveaux commerces ont suivi, quand les sans alter ont obtenu le droit de devenir patrons d'entreprises, managers, agents immobilier, ..
Des magasins en tout genre et autres vitrines se sont construites en suivant, avec les aides financières du nouveau gouvernement pour permettre l'épanouissement de ses nouveaux entrepreneurs.

Des immeubles entiers de logements sociaux se sont élevés un peu partout, accueillant les familles fraîchement sorties de la rue, et la mise en place d'un service de réinsertion leur permet à tous de rapidement atteindre des objectifs plus grands.
Aujourd'hui, plus de la moitié d'entre eux sont déjà parvenu à quitter les HLM pour s'installer dans de véritables foyers, et d'y vivre une vie aussi digne qu'ils le méritent.

Les enfants vont tous à l'école, et les adolescents se voient ouvrir les portes des universités sans tenir compte de l'existence ou non de leurs alter.
Même Yuei a fait peau neuve, offrant désormais l'accès aux sans alter dans des filières de gestion administrative et de fabrication de costumes et matériel d'assistance.

Dans les rues, tout le monde cohabite désormais, et si une poignée de bourgeois frustrés continuent de regarder ces autres d'un mauvais oeil, la population n'en reste pas moins globalement en harmonie.
Avec les temps, ils s'accorderont.

Aussi, là où se tenait l'ancien centre commercial, réduit en charpie par les affrontements, un mémoriel a été érigé à la place des boutiques.
Une immense statue de pierre, représentant un grand oiseau sortant d'une cage ouverte, si imposante qu'elle peut être observée depuis toutes les hauteurs de la ville et de sa périphérie.

Le centre commercial, lui, a été reconstruit sur les vestiges de l'ancienne tour de la DGSN, pour ne plus jamais associer ce lieu à une quelconque puissance politique.
Ainsi, des vitrines flambant neuves remplissent désormais cette zone de mauvaiseté mal placée.
Bien qu'une plaque en fonte tenant compte du passé de ces lieux trône près d'un banc public en guise de devoir de mémoire pour les générations futures, il ne reste plus rien de ce fonctionnement toxique de la société.