On raconte qu'il exista un jour un musicien en compagnie duquel les oiseaux se taisaient, les cours d'eau dans leur lit se retournaient et les hommes dans leur cœur se recueillaient.
On raconte qu'Orphée, arrivé aux enfers joua pour le roi des morts...
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Il y a des gens plus facile à torturer que d'autres, c'est un fait. L'homme en face de moi fait parti de ceux que j'adore malmener. Et puis il y a les autres. Comme la fille dans ma cave que je préférais avoir autrement.
Je dois me concentrer sur l'instant présent. Je m'occuperais de son cas à elle plus tard.
"Je vous l'ai dis, j-j'en sais rien, ils ne m'ont rien dit, je de-devais juste faire le transport, gémit ma victime du moment.
— Donc tu me dis que tu nous sert à rien ?
Leur route a été détournée, les hommes que j'étais censé écraser comme des mouches aujourd'hui n'ont pas pris le chemin que l'Infiltré que nous avons chez eux nous a donné. J'ai un contrat à remplir et à cause de cette histoire, il est en train de me passer entre les doigts. Ça me fait complètement perdre les charnières que je m'oblige à avoir habituellement. Mais il faut que ce mec reste en vie tant qu'on a pas rectifié le tir, alors je ronge mon frein.
La seule raison qui expliqueraient leur changement d'itinéraire, c'est qu'elle ait eu le temps de leur dire que j'étais au courant. L'espionne dans ma cave m'a d'une manière ou d'une autre embobiné, elle a trouvé un moyen de me subtiliser les informations qu'elle est ensuite allée vendre aux Yakuza et leur client pour qu'ils passent à travers mes filets. Or je me suis débrouillé pour ne pas qu'elle le fasse.
Comment ont-ils pu savoir ?!
Je suis sûr d'avoir fait en sorte qu'ils n'apprennent pas qu'on connaissait leur parcours, alors pourquoi ?
— NON ! Non je peux vous amener au lieu de rencontre. S'il vous plaît...
Le sol colle sous mes pieds, le mec n'arrête pas de renifler alors que certains de ses ongles gisent au sol. Ses gémissements réveillent mon mal de crâne, me rappelant que j'aurais dû dormir un peu.
À la manière dont il renifle, il doit avoir les narines remplies de coke, il va lui manquer des doigts pour sniffer maintenant, dommage pour lui.
Il a près de trente cinq ans. Habillé seulement d'un caleçon désormais plein de sang, le début de bedaine sur son ventre parsemé de bleus est un tableau magnifique, sur lui du moins.
Sur son dos, on distingue un tatouage de carpe trop petit pour qu'il ait une place importante dans leur mafia. C'est le seul éxécutant qu'on a réussi à choper en ville.
—Je ne crois pas que tu sois en position de négocier, s'énerve Jo'. C'est nous qui posons les questions.
Pendant que mon associé de torture tape la discute, je me lève et rejoins la table d'opération. Hésitant entre lame et marteau, je décide de saisir le couteau sur la table que je m'amuse à le passer entre mes doigts. Quand je me rapproche d'eux, le visage de l'homme déjà amoché se décompose.
