XLI- PETER PAN

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C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour-

Albert Camus

Les arbres cachent les nuages, les nuages cachent le soleil, l'obscurité refroidit les lieux et on voit à peine le chemin

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Les arbres cachent les nuages, les nuages cachent le soleil, l'obscurité refroidit les lieux et on voit à peine le chemin. Je viens d'arrêter la voiture à coté de la maison, ou de ce qu'il en reste, quelques murs qui décorent la terre boueuse de février.

Elle n'a pas ré-ouvert la bouche du trajet et examine les ruines en face de nous.

Les mains toujours attachées l'une à l'autre à travers l'appui tête, elle fait teinter le métal en essayant de tourner la tête. Je me détache, me penche vers elle pour délier ses main. Quand c'est fait, elle les secoue vivement pour enlever les fourmis causées par l'absence de mouvement de ses poignets et nous descendons de la voiture.

L'air glace la peau, cette maison est à la fois totalement vide et tellement remplie que ça donne la nausée.

Le chemin pour le lac passe juste à côté de la porte du garage qui tient encore debout grâce à on ne sait quel miracle.

Elle frissonne devant les ruines envahies par le liège lorsque nous les dépassons sans jeter un regard en arrière. Il faut marcher un bon quart d'heure pour arriver au lac où ils sont, alors nous marchons, et personne ne brise le silence.

"On aurait dû prendre des bottes.

Ses chaussures sont trempées à cause d'une flaque d'eau qu'elle n'a pas pu éviter en sautant, le chemin est boueux quand on dépasse la maison. Lorsqu'elle lève le talon, les chaussures trop grandes d'Olivia menacent chaque fois de rester coincé dans la vase.

—Monte.

Je la prends sur mes épaules en la soutenant par l'arrière des cuisses. Elle
Profite d'être livre de marcher pour tout scruter autour de nous dans les moindres détails:

—Tu viens souvent ici ? À cette maison je veux dire ? Je ne savais même pas qu'elle existait. J'aurai aimé la voir en un seul morceau. Elle a l'air agréable à vivre.

—Elle n'existe plus on va pas refaire l'histoire.

Il n'y a plus que trois personne pour qui elle a représenté quelque chose, et je n'en fais pas parti, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Elle ne tient pas rigueur de ma froideur et se serre plus à mes épaules:

—Ne t'en veux pas Isaac.

Tiens ça sort de nulle part, "faites ce que je dis pas ce que je fais" c'est ça ?

—Je ne regrette jamais rien Charlie, tu devrais le savoir, je ne m'en veux pas, moi.

Elle ne dit rien au début puis elle reprend contenance et se repositionne dans mon dos duquel elle est en train de glisser.

Bound to fall (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant