XXXVI- SPLIT

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"Si on m'avait dit que je verrais ça un jour dans ma vie

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"Si on m'avait dit que je verrais ça un jour dans ma vie... Je rêve, pince moi Charlie. Non pas toi grosse brute!

Olivia est penchée au dessus du canapé sur lequel je me suis assoupie, il fait nuit dehors mais nous ne devons être qu'en fin d'après midi. Johan se frotte aussi les yeux, nous nous sommes endormis comme deux grosses larves en regardant un film et je suis encore enroulée dans un plaid.

—Mh...

—D'ailleurs, Isaac gare la voiture, il arrive.

Je sors subitement de la couette, mon geste nerveux fait éclater de rire Olive qui passe par dessus le dossier du canapé pour s'y assoir.

Une boule nerveuse me prend le ventre, j'ai la sensation que le malaise s'est dissipé depuis la discussion avec Johan, mais il revient force dix avec mon réveil un peu brutal.

Ils rigolent sans trop se soucier de ma présence, le terme présence n'est même pas adéquat, je ne suis qu'à moitié là, j'ai coupé le contact avec la réalité mais je ne sais pas pourquoi.

Tout allait bien...

Il est la le problème Charlie, pourquoi est ce que tu allais bien au juste ? T'es où là rappelle moi ?

—T'es partie super longtemps chez ton « amie » Olivia, se moque Jo'. T'es endurante à ce point?

La porte s'ouvre, les deux autres ne font pas attention à l'arrivée d'Isaac, lui aussi est hors du temps.

—Bah oui au moins deux heures Johan, je vois pas pourquoi ça t'étonne à chaque fois.

Il ancre ses yeux dans les miens sans faire attention à la discussion qui se déroule sans nous. Mon malaise a encore redoublé, c'est de son retour que j'ai peur, du regard froid qu'il me lance, enfin plutôt brûlant.

—Dis nous juste que t'es amoureuse et que c'est la raison qui t'a poussé à rester chez elle toute l'après midi.

Il est fatigué, ses traits sont tirés, il doit avoir eu une semaine difficile, il a lâché son sac dans l'entrée, retiré ses chaussures sans quitter mon regard.

Ça dure une éternité et je ne comprends pas comment les deux petits abrutis font pour ne pas remarquer la discussion silencieuse que nous avons. L'atmosphère dans la pièce vibre, ou alors c'est moi qui devient folle.

—Ouai je suis amoureuse de sa bouche.

Lui aussi parle de la mienne avec ses yeux, il la scrute sans changer l'expression de son visage.

—J'ai des crampes à la mâchoire rien que d'y penser, surjoue Johan.

Isaac va s'allumer une cigarette dans la cuisine. Je tourne la tête vers les deux autres, malgré toute la concentration je n'arrive pas à passer outre son regard perçant dans mon dos.

Bound to fall (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant