VIII- FAUST

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" Vous-vous les tuez

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" Vous-vous les tuez...

Son sourire ne quitte pas ses lèvres. Il examine mon corps enchainé et tire un plaisir évident à me savoir incapable de bouger. Sa langue passe sur sa lèvre du bas.

—Oui, je les tue, je les découpe en morceau et je fais tout un tas d'autre truc que tes oreilles ne supporteraient pas d'entendre.

Mes neurones tournent à vingt mille à l'heure pour élaborer les pires scénarios. Si c'est un tueur à gage, quelqu'un l'a t-il engagé pour me tuer ?

Peut-il me laisser retourner à la vie normale alors que j'ai vu son visage ?

Il existe pas un code d'honneur des tueurs à gage qui les empêche de tuer les civils ? C'est que dans les films ces trucs là? Seulement pour les mafias ?

Un putain de conseiller performance, je me suis faite avoir comme une imbécile.

—Vous allez me...

La fin de ma phrase ne veut pas sortir.

—Te... ? m'imite-il.

—Vous allez me tuer ?

—Je ne tue que les coupables, élude-il comme si ma question était ridicule. Es-tu coupable Charlie ?

Ho oui, d'un tas de chose même.

La distance entre nous n'est pas suffisante. Il faudrait qu'il soit dans un autre État pour que je me sente entièrement en sécurité. Je suis en vie parce qu'il n'a pas encore jugé si j'étais suffisamment coupable d'une chose que j'ignore.

—Je n'ai rien fait d'autre que vous mentir, chuchoté-je en rassemblant toute la force qu'il me reste pour me faire entendre.

Il hausse un sourcil, il ne me croit pas. Tout le monde est un peu coupable, mais avec lui, je n'ai presque rien à me reprocher.

Bon certes je lui ai caché la vérité mais à part ça...

—C'est bien le problème, t'es une superbe menteuse dans ton genre. Pourquoi devrais-je te faire confiance alors que tu me l'as déjà mise à l'envers?

Mentir à un inconnu pour ne pas qu'il sache où l'on habite, c'est si grave ?!

Je déglutis, mes tremblements font tinter les chaines dans mon dos.

—Je ne vous aurais jamais adressé la parole si je savais ce que vous faisiez vraiment. C'est parce que je ne vous connais pas que...

Il m'interrompt.

—Pourtant sans me connaître, tu as jugé bon de me mentir droit dans les yeux. Être aussi parano au sujet de ses informations personnelles ça sonne très coupable comme comportement, tu ne trouves pas ?

Le ton de sa voix se veut plus autoritaire. Toujours très détendu, il jette un coup d'oeil à sa montre puis raccroche ses yeux aux miens.

—Alors? Coupable ?

Bound to fall (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant