XXI-BARBIE

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Son nom

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Son nom. Il veut que je lui donne son nom.

Après réflexion la pénalité n'est peut-être pas si mal.

Je ne peux pas lui réveler, il remontera directement au lycée et qui sait ce qu'il fera s'il apprend ce qu'il s'y est passé, il réutilisera mes angoisses pour remporter le pari.

"C'était quoi le gage ? soufflé-je. Pour savoir à côté de quoi je suis passée.

Avec son habituel rictus radieux, il saisit un petit sac sous le siège conducteur. Il a tout prévu.

—Ouvre, m'intime-il en mordillant discrètement l'intérieur de sa lèvre, preuve qu'il a hâte de voir ma réaction.

Je dégrafe le sac qui sort tout droit d'une boutique de vêtements pour femmes et retire le cadeau de l'emballage.

C'est une robe noire en satin. Le col bénitier est si ample qu'il doit faire un décolleté vertigineux quand elle est portée. Elle est très courte et serait beaucoup trop petite pour moi vu ma grande taille, elle arrive en haut des cuisses.

Il n'y a pas moyen que je porte ça.

—Ça t'arrives de prendre de la drogue ?

—Non. Pourquoi ?

Parce que t'es sacrément dérangé.

—Si c'était le cas, je t'aurais demandé d'augmenter les prises. Une petite overdose et j'aurais plus eu besoin de voir ta gueule, dis-je en espérant qu'il se moque autant de mon insolence que les jours précédents.

—Aïe... surjoue-il, mon coeur saigne.

J'examine le vêtement. Le pire dans cette robe mis à part sa taille, c'est qu'elle est échancrée à l'arrière et fait apparaître une grande partie de mon dos.

—Elle est un peu courte.

Il soupire, scrutant mon corps derrière mes couches de pull.

—Si j'étais un dixième aussi beau que tu es belle, avoue-il d'un ton suave, je ne porterais jamais de vêtements... Après ce n'est que mon avis mais elle t'irait très bien.

La manière dont il déshabille une captive du regard est indécente. Je me force à ne pas m'en soucier.

—Je fais un mètre soixante quinze Isaac, je ne peux pas mettre de S, c'est trop court.

Il hausse les épaules.

—Ça ne me choque pas.

—C'est toi qui l'a choisi ?

C'est vrai qu'elle est très belle.

—Oui, révasse-il, qui d'autre pour te choisir un vêtement aussi court, mon coeur ?

Il se joue complètement de la situation, comme à chaque fois qu'il m'appelle "mon coeur", son sourire n'a rien de sérieux. Je me gratte les phalanges.

Bound to fall (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant