IV-PRETTY LITTLE LIARS

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—Tu m'espionnes, Charlie ?

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—Tu m'espionnes, Charlie ?

Mes joues s'empourprent.

C'est ridicule vous m'accorderez, mais je suis une vraie machine à vapeur, dès que je surchauffe je rougis, et il n'en faut pas beaucoup.

Ne sachant pas quoi répondre, je tourne la tête pour me dégager de sa main qui tient toujours mon menton. Un silence gênant s'installe. Il fallait que je le re-croise maintenant.

Après l'avoir évité au lac le week-end dernier, j'ai espéré ne plus jamais le confronter. Bon peut être qu'une partie de moi voulait le revoir, cet homme a les traits aussi secrets que les mystères d'Éleusis. Ses yeux joueurs sont attrayants malgré moi.

Je jette un coup d'oeil à mon verre vide toujours dans ma main. La serveuse qui a pris part mon petit accident s'approche avec un autre verre qu'elle me tend.

—Tenez, c'est cadeau de la maison.

Je lui lance un sourire des plus doux. Elle se tourne vers l'homme à mes cotés et prend un ton plus professionnel.

—Monsieur voudra ?

—Un Whisky, mademoiselle.

La serveuse frissonne puis se retourne pour préparer le verre. L'arrogance du garçon couplé à la froideur de son regard ont une nuance de danger sous les reflets bleutés de ses iris.

—Alors, on a perdu sa langue? Dommage.

Roh ta gueule.

Le bruit autour est diffus et je n'entends que ma respiration qui s'accélère, j'essaye de me calmer. Il faudrait faire un doctorat complet sur moi, il y aurait des trucs à dire : Pourquoi Charlie déteste qu'on la drague en thèse ; pourquoi elle rêve toutes les nuits que quelqu'un s'accroche quand même en antithèse ; pourquoi c'est un cas désespéré en synthèse.

En l'absence de sources suffisantes, vous analyserez ses contradictions à l'aide de vos connaissances.

—Quand quelqu'un pose une question c'est pour avoir une réponse, murmure-il en s'approchant.

—...

Mon mutisme l'ennuie, j'avais de la répartie la dernière fois mais là, j'ai passé une soirée de merde, ma chemise est trempée et je me sens mal de confronter de nouveau quelqu'un que j'ai ghosté.

—Et quand il donne son numéro, ajoute il avec plus de douceur, c'est qu'il attend un message. Tu n'as pas eu de problèmes sur la route ?

Lui aussi faudrait faire une thèse à son sujet : Pourquoi monsieur l'inconnu a un ego si fragile ?

—Je ne vois pas pourquoi je devrais vous envoyer un message ni répondre à vos questions, je ne vous connais pas.

—Je voulais juste savoir si tu étais bien rentrée chez toi, il faut bien que quelqu'un le fasse puisque ces abrutis t'ont laissé toute seule la dernière fois.

Bound to fall (T.1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant