Revenir en arrière...

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-Gnnn... ah, ah... ah... 

Le halètement de Kazuto retentissait tout proche de l'oreille de Hataru. Elle même tentait du mieux qu'elle pouvait de reprendre sa respiration. Trempés de sueur, les deux amants se serraient l'un contre l'autre, leurs corps collés l'un à l'autre. 

-Je... n'en peux plus... laissa tomber Kazuto dans un murmure. 

-C'était parfait, ne t'en fais pas. Murmura Hataru en tout réponse, avant de glisser un langoureux baiser sur les lèvres de son petit ami.

-Tu... es venue, toi aussi? 

-Hm... oui.

-Hataru... je sais quand tu mens... si je n'ai même pas réussi à te faire suffisamment plaisir, ça ne peut pas être appelé "parfait". 

-Tu ne peux pas y arriver à chaque fois. Répondit Hataru avec un sourire amusé. Et puis, j'ai quand même pris mon pied. 

-Mais-

-Pas de discussion! Tu as dit que tu n'en pouvais plus, et je te prends au mot. A la douche, Monsieur Kazuto!

-D'accord, d'accord. Grommela le jeune homme, en retirant son préservatif. Tu es certaine que Lucie ne va pas revenir par surprise, hein?

-Oui, je te le promets. Rétorqua Hataru en roulant des yeux, avant d'ajouter dans sa barbe. Probablement occupée à coucher avec un professeur pas trop regardant.

Kazuto quitta le lit de Hataru, et cette dernière s'y laissa retomber. Malgré la douce chaleur qui en émanait, les draps trempés de sueur et de fluides corporels n'étaient pas des plus ragoutant, et elle fit un grimace. Un simple regard par la fenêtre lui indiqua qu'il commençait déjà à être tard, en cette journée de samedi. Contrairement à la semaine précédente, où Kazuto avait sorti le grand jeu, Hataru avait préféré jouer la carte de la journée tranquille à l'appartement, à regarder l'intégrale d'une série que le couple avait voulu voir depuis longtemps. L'idée avait dérapée durant une scène un peu chaude, motivant les tourtereaux à stopper net leur visionnage pour passer à la pratique dans la chambre de Hataru. Une après midi simple, plaisante, sans prise de tête, et sans trop penser au date de Rin et Akemi. Un succès, en somme; mais la première chose qui importait à la jeune femme à présent, c'était de mettre ces draps à la machine, de prendre une bonne douche, et de préparer à manger pour calmer son estomac qui criait famine. Elle enfila donc rapidement quelques vêtements déjà portés, arracha les couvertures du lit et descendit au sous sol, dans la laverie commune à l'immeuble pour lancer sa lessive. De retour à l'étage, Kazuto n'étant toujours pas sortie, Hataru ouvrit le frigo pour voir ce qu'elle pouvait faire. Il ne restait plus grand chose, des courses allaient s'imposer au plus vite pour remplir les étagères du frigidaire. Néanmoins, quelques oeufs, oignons, restes de fromage... ayant encore de la sauce et des nouilles, la jeune femme pense immédiatement à des okonomiyaki. La simple idée suffit à lui donner l'eau à la bouche, et elle décida d'aller s'asseoir sur le canapé avec son téléphone en attendant que Kazuto ait fini, préférant cuisiner après sa douche. Le jeune homme était coutumier de douches assez longues, et Hataru était donc prête à attendre. 

Tout était si calme dans le petit appartement. Le rare bruit des voitures passant sous les fenêtres. Les léger ruissellement des gouttes sous la douches. La vibration à peine perceptible du lave linge au sous sol. L'ambiance était chaleureuse et reposante, et Hataru eut aimé pouvoir encadrer cet instant pour le revivre éternellement. Bercée par la douceur des bruits, et l'agréable chaleur émanant du radiateur tout proche, la jeune femme se laissa porter jusqu'au bras de morphée. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Kazuto était allongé tout proche d'elle, et lui avait jeté un plaid sur le corps pour la tenir au chaud. Il la couvait d'un regard bienveillant, tandis qu'Hataru émergeait difficilement du sommeil. Son ventre criait famine.

Auprès du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant