Chapitre 25

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Est-ce que je vais mourir ici ? 

Je sens mon corps me lâcher et soudain, Rafe me lâche et je tombe au sol. L'air s'engouffre dans mes poumons qui sont en feu. Je ne peux m'arrêter de tousser. En levant les yeux je le vois partir sans un regard en arrière, sans même vérifier mon état. 

Ses mots tournent en boucle dans ma tête. 

"Tu as tué notre enfant !" 

Je n'ai jamais voulu ça. Mon regard se pose sur cette petite tombe. 

- Mon ange, si tu savais comme je t'aime. Je ne t'ai pas sauvé, je n'ai pas vu les signes et tu es mort. Je ne passe pas un jour sans penser à toi. Je sens les larmes couler sur mes joues. Tu sais, ta maman, elle ne fait pas souvent les bons choix. C'est ma faute si papa est comme ça, mais on va s'en sortir. On doit s'en sortir pour toi.

Je reste un moment à fixer le vide.

Il est temps de me reprendre. Je me redresse et rentre chez moi. Je vais directement dans ma salle de bain et me fige face au miroir.

Mes cheveux sont totalement emmêlés ma robe est taché et mon maquillage a couler. J'ai du mascara étalé sur les joues et une trace de rouge à lèvre atteint mon menton. Mais le problème n'est pas là. Au niveau de mon cou, les doigts de Rafe ont laissé de grosses traces rouges.

Je vais prendre une douche pour me débarrasser de cette sensation de mal-être. Il est hors de question que je reste comme ça.

Une fois lavé, je m'enroule dans une serviette et me sèche les cheveux tout en les laissant avec leurs boucles naturelles. Je vais ensuite dans mon dressing choisir une tenue car il est hors de question que je m'apitoie sur mon sort. J'irais soit chez des touristes si j'en croise, soit au bar de Charlie. 

Mon attention se porte sur un minishort en jean accompagné d'un crop top très décolleté. Habillé comme ça je sais que je plais. 

Je retourne dans la salle de bain pour me maquiller et surtout camoufler les marques de strangulations présentent sur mon cou. Heureusement entre mon fond de teint super couvrant et la nuit qui est déjà tombée, on ne voit rien. 

Une fois prête j'enfile des talons carré noir et m'en vais. 

Je décide qu'il me faut un remontant donc j'appelle Barry pour qu'il m'apporte ça sur le chemin. Je fume une clope en l'attendant devant la maison pleine de kooks.

- Tu ne m'as pas dit que t'arrêter ces merdes y a genre deux heures ?

Je me tourne vers Barry et je ne vois aucun jugement dans ses yeux simplement de l'étonnement. 

- Ce n'est pas de la coke et puis j'ai besoin de rire un coup.

Je lui tends un billet et lui me donne un petit sachet en plastique. Je lui fais un signe de tête puis part à la frontière entre les kooks et les pogues, là où les touristes sont le plus souvent.

À la frontière pogue je vois un groupe de cinq mecs tirer sur une clope. 

- Dit on ne se serait pas déjà vu quelque part ? Je me tourne vers un grand brun intrigué. Non mais car tu ressemble beaucoup à ma future copine.

Ses potes se marrent et le félicitent, mais lui ne me lâche pas des yeux. Allez, jouons.

- Mais si je  vois qui t'es. C'est lui qui semble intrigué à présent. Mais dis donc tu dois être essoufflé à force de courir dans mes rêves.

Ils m'acclament et le beau brun fait une révérence devant moi.

- Honnêtement, je ne pensais pas que t'allais te prendre au jeu ma belle. Si tu veux on rejoint une soirée chez d'autres touristes, tu veux te joindre à nous ?

- Avec plaisir.

On fait donc les présentations sur la route et on arrive sur la plage du camping local. On me tend un verre directement et je glisse un ecstasy dans ma bouche. 

Ce soir, j'oublie tout.

Sauve moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant