Chapitre 27

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Dayana


Il est revenu pour moi. Il revient toujours. Comme moi.

Les garçons s'énervent et se rapprochent de lui menaçant.

- Dégage de là Cameron. 

- Je ne suis pas là pour vous.

- Tu ne t'approches pas d'elle.

JJ commence à lever le poing mais c'est hors de question qu'il le frappe. J'attrape sa main et le force à se tourner vers moi.

- Pourquoi tu le défends Dayana ? Le blondinet semble maintenant énervé contre moi. Regarde ce qu'il t'a fait putain.

- Je ne t'ai rien demandé. Tu n'es personne pour moi JJ donc ne joue pas au preux chevalier.

Je m'écarte de lui et rejoins Rafe. Il a l'ai fatigué, mais ses yeux ne sont pas injecté de sang, il n'est pas défoncé. 

- On peut parler ?

Il me tend sa main et me regarde hésitant. Je hoche la tête doucement et prends sa main. Je lance un dernier regard aux pogues et m'en vais avec celui qui me fait perdre la tête. On monte dans sa voiture et le trajet se fait sans un bruit. On arrive devant ma villa et on reste sans parler un moment.

- Je pense à lui tu sais. Il dit ça sans me regarder. Et je suis en colère.

- Je sais... 

Je baisse les yeux, incapable de lire du dégoût sur son visage.

- Mais tu as tort Dayana. Je ne suis pas en colère contre  toi, mais contre moi.

- Quoi ?

- Je m'en veux car tu as perdu le bébé alors que j'étais tranquillement à l'étage du dessous. Tu aurais pu mourir Dayana. Ensuite j'ai vu ta souffrance, je t'ai vu sombrer dans la drogue et moi, au lieu de t'aider, je suis tombé avec toi. Je t'ai regardé te détruire et j'ai fini par tout perdre.

- Qu'est-ce que tu veux dire Rafe ?

- Je n'ai jamais voulu te faire de mal, mais je t'en ai fait. Il effleure mon cou. Je suis désolé bébé.

Je ne sais pas pourquoi il fait ça, mais j'ai l'impression de vivre un au revoir. D'habitude, il s'excuse m'embrasse et c'est fini. Je ne comprends plus rien.

- Mon père a trouvé ma drogue. Il m'envoie en désintox. Je pars ce soir.

- Tu t'en vas...

- Je pense que ça ne peut que nous faire du bien. Mais je suis à toi bébé, et tu es à moi.

- Tu vas me manquer. 

- Toi aussi.

Je souris tristement, l'embrasse délicatement sur la bouche et sors de la voiture.

Une fois dans ma maison je m'effondre. Il s'en va. Comme tout le monde.

Je ne sais même plus ce que je ressens, ni ce qu'on est, ni qui il est ni même qui je suis. Je suis tellement perdu. Mais il a raison, nous appartiendrons à jamais à l'autre.

Je suis si épuisé que je m'endors comme ça, assise contre ma porte, noyé dans mes larmes.


Je me réveille courbaturé et engourdi par ma position inconfortable. J'attrape mon téléphone, il est plus de minuit et j'ai pas moins de dix appels en absence de Sarah. Je lui envoie simplement un message comme quoi tout va bien et que son frère a quitté l'île.

Sauve moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant