Sauve moi

Chapitre 45

Dayana

Je sens le soleil qui me brûle la peau. C'est bizarre le canapé de Barry est loin des fenêtres.

Au putain.

J'ouvre les yeux et vois que je suis dans un lit. Un vrai lit. Dans une vraie chambre où filtre la lumière du soleil. Une odeur d'homme me chatouille les narines.

La soirée de la veille me revient en mémoire. Et merde je suis chez les pogues. 

Mon estomac gronde plus fort qu'un orage. Je n'ai rien mangé depuis avant-hier soir. 

Mais attends, il est quel heure ?! Midi. Je devais être au bar à onze heure. 

Je suis encore plus dans la merde que ce que je pensais.

Mon téléphone. Où est mon téléphone ? Ok il est sur la sorte de table de chevet. 

Charlie m'a envoyé un message. J'espère qu'il ne m'a pas viré. Ok c'est bon. Il me remercie pour hier et précise qu'il me donne ma journée. 

Au moins une bonne nouvelle.

Il faut que je me barre de cette maison. Pourquoi JJ m'a amené ici ? Et pourquoi j'ai accepté moi aussi ?

Je sors du lit, et me colle à la porte. Ok il n'y a pas de bruit. J'entrouvre la porte. La voie est libre. Je m'en vais le plus discrètement possible et pousse la porte.

- Tu t'en vas déjà ?

Et merde. Les deux garçons sont contre le frigo. Dans mon angle mort. Je ne les avais pas vus. Je fais quoi moi maintenant ? 

- Tu penses qu'elle croit qu'en ne bougeant pas on ne la verra pas. 

- Aucune idée mais j'ai pas l'impression qu'elle compte nous répondre.

Les voilà que se foutent de ma gueule. Leurs ricanements est interrompu par les grondements de mon estomac. 

- T'abrites un ogre à l'intérieur de toi ?

- Très drôle John B. Si tu veux un conseil, ne deviens pas humoriste.

- C'était quand ton dernier repas ? Blondinet m'a l'air inquiet. 

- C'est un interrogatoire ?

Il lève les yeux au ciel avant de sortir des œufs du frigo. 

- John ? Il regarde son pote. T'en veux aussi ?

- Oui s'il te plaît.

Je profite qu'ils soient occupés pour me rapprocher à nouveau de la porte.

- Tu comptes t'enfuir pieds nu, avec juste un T-shirt et en plus sans ton sac à main ? 

Je jette un coup d'œil à ma tenue et remarque que JJ à raison. Je retourne dans la chambre à la recherche de mes affaires. Tout est en pile au pied du lit. Comment j'ai pu ne pas les voir ? Je garde le T-shirt de JJ mais enfile mon pantalon de la veille. Une fois mes baskets lassées à mes pieds je récupère mon sac et me dirige pour la troisième fois vers à la sortie.

- Arrête d'essayer de te barrer princesse. Blondinet me tend une assiette. Tiens ton omelette.

- "Princesse"?

- Tu n'aimes pas ?

- Tu me ramènes dans ton lit, m'appelles princesse et me fais même à manger ? Dois-je m'attendre à une demande en mariage ?

- Ne prends pas tes rêves pour la réalité. Bon tu vas manger ?

Je n'ai pas envie d'accepter sa charité. Mais j'ai faim. Et merde je retrouverai ma dignité et mon ego après cette omelette.

Je m'installe sur la sorte de table à manger avec JJ. John B nous rejoint comme si tout était normal. On dirait un dimanche matin en famille.

- Je dois être au boulot dans 1 heure. Le brun s'adresse au blond comme si je n'étais pas là. Tu bosses aujourd'hui ?

- Non c'est mon jour de congé. Je bosse tout le reste de la semaine par contre.

Je ne sais même pas c'est quoi leur travail. Ils ont toujours eu des petits jobs ou des boulots à temps partiels. Mais comme moi ils ne font plus d'étude ils ont donc dû se trouver un emploi à temps plein. Je me demande ce qu'ils font. Qu'est-ce que je raconte-moi encore ? Je n'en ai rien à faire. 

- Bon, je vais vous laisser en paix.

- Tu veux que je te dépose ?

- Non merci je préfère marcher. Merci les gars. Salut.

Et me voilà reparti.