Why did you bring a shotgun to the party? [Tome 1]

Chapitre 4

Andréa, après avoir été mise sous oxygène quelques minutes et soignée de ces contusions par les infirmiers, fut également autorisée à quitter le bâtiment par la porte de derrière. Encore sous le choc, elle repensait sans cesse à ce qui venait de se passer, à quel point la mort l'avait frôlé, encore une fois, de bien trop près. Elle allait finalement retourner à sa voiture et aller se coucher quand, sortie de nulle part, une main vint saisir son épaule.

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Elle sursauta. Son cœur s'arrêta un instant de battre alors qu'elle se demandait comment ils avaient réussi à la retrouver aussi vite. Le quartier grouillait encore de policiers. Quand tout à coup une voix inconnue brisa le silence.

– Hey ! Vous allez bien ?

Elle se tourna et rencontra deux yeux verts qu'elle reconnut sans souci, c'étaient ceux du pervers de tout à l'heure, bien qu'en cet instant, il semblait sincèrement inquiet pour elle. C'était un jeune homme qui devait avoir plus ou moins son âge, au visage anguleux, avec des cheveux châtains, mi-longs, qui tombaient en boucles serrées sur son front. Encore sous le choc, elle n'arrivait pas à sortir un seul mot, consciente qu'elle devait avoir l'air d'un poisson rouge affolé qui tenait fermement son sac à dos comme si celui-ci pouvait la sauver en cas de besoin.

– Hey oh ! Vous voulez que j'appelle un médecin ?

Il avait maintenant l'air paniqué, cherchant autour de lui quelqu'un, ne trouvant malheureusement que le vide de la ruelle. Mais Jason fut soulagé quand il entendit à nouveau la voix de la jeune femme.

– Euh ! Non, enfin non pas besoin de médecin, je vais bien. Enfin aussi bien qu'on puisse aller après une soirée pareille.

Et elle laissa échapper un petit rire nerveux, cherchant une échappatoire du regard, elle souhaitait simplement rentrer chez elle.

– Ok ! En tout cas, bravo pour votre prestation ce soir. C'est pas trop ma came, enfin mon "genre musical", Il avait exagérément articulé ces mots, mais vous avez une belle voix ! On voulait vous le dire avant que vous ne partiez !

Elle ne put réprimer un sourire gêné après ce compliment. Elle n'avait pas l'habitude d'en entendre de la sorte, souvent ils venaient de poivrots à moitié conscients accoudés au bar. Puis elle prit congé avant de se diriger d'un pas hâtif vers sa voiture.

Pendant qu'elle se battait avec la portière capricieuse de son véhicule, et y chargeait son énorme sac de randonnée, Jason avait rejoint les 2 autres sur le trottoir, prêt à débriefer. Ils observèrent la jeune femme partir, interloqués par sa petite citadine. Elle venait clairement d'un milieu modeste comparé aux autres convives, mais elle avait investi dans une opacification des vitres. Mis à part le pare-brise, toutes les vitres étaient parfaitement teintées. Cela avait un coût, il ne s'agissait clairement pas d'un papier noir bon marché. Bruce coupa brusquement court à leurs réflexions, estimant qu'il était temps de rentrer et faire un rapport aux autres, et faire le point sur leurs prochaines actions.

Quelques minutes plus tard, ils se garaient dans la grande cour du Manoir Wayne, Conner et Gar sur le pas de la porte pour les accueillir. Si les yeux de Beastboy s'illuminèrent au son du moteur de la moto de Jason, Superboy, lui, fronça les sourcils. Il ne lui avait toujours pas pardonné sa période –drogue et meurtres– d'il y a quelques mois, même s'il avait été prouvé qu'il était contrôlé par l'Epouvantail. Et alors que les 5 hommes passaient le seuil, les autres les interpellaient déjà pour en savoir plus. Bruce convoqua donc un meeting dans le "petit salon" qui ne faisait que 60m². C'était mieux de parler de choses désagréables dans un lieu confortable, et surtout cela lui éviterait de devoir répéter.