Chapitre 17 _ Part 1

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⚠️CW : références à la séxualité ⚠️


Garfield se perdait dans ses yeux hypnotiques, le vert l'engloutissant comme un océan sans fond, le marron doré semblant presque être de l'or en fusion, un trésor inaccessible, mais dont on ne pouvait détourner le regard. Dans la pénombre, il dessinait lentement le contour du visage fin d'Andréa, alors qu'elle était allongée dans son lit, le drap pour seul vêtement. Il se sentait si vulnérable à ses côtés, un simple jeune homme de 19 ans, qui venait de passer sa première nuit avec une femme. Et quelle femme ! Si belle, si humaine et si captivante. Elle restait là à le regarder, un sourire doux et bienveillant dessiné sur son visage, que quelques mèches de cheveux venaient souligner par endroits. Gar avait l'impression qu'elle sondait son âme, comme si elle parvenait à voir au-delà de Beastboy, au-delà de son côté boute-en-train qui lui permettait de dissimuler tout son tumulte intérieur ; il avait le sentiment qu'elle avait tout découvert de lui. Toujours perdu dans ses yeux, le jeune homme laissa sa main continuer sa course le long de sa nuque, parcourant les courbes de son épaule, de ses côtes et de sa taille. Tout à coup, elle se mit à rire.

- Arrête, tu me chatouilles ! dit-elle d'une voix presque enfantine.

Il ne résista pas et fondit sur ses lèvres, plaquant sa main sur la taille de la jeune femme pour l'attirer contre lui. Il pouvait sentir son désir pour elle grandir alors que leurs cuisses s'entrecroisaient dans une délicieuse passion. Andréa glissa ses bras autour du cou de Gar, et ce dernier en profita pour la faire pivoter et se placer au-dessus d'elle. Il se sentait homme dans ses bras, plus qu'il ne l'avait jamais été. Les yeux de la jeune femme l'appelaient, et il leur répondit, pressant de plus belle ses lèvres tièdes contre les siennes. Portés par le désir et la passion de cette nuit d'amour, ils se coordonnaient dans un ballet de baisers et de caresses. Le bassin de la jeune femme ondulait et se pressait contre celui de Gar, qui finit par céder à ses pulsions et se glissa en elle. Le petit gémissement de plaisir qu'elle laissa échapper l'électrisa ; il ferait de son mieux pour la satisfaire cette fois encore, avant qu'elle ne disparaisse dans la nuit. Car Garfield n'en doutait pas, après leur étreinte enflammée, elle s'évaporerait jusqu'à la nuit suivante ; mais en cet instant, seuls leurs corps se mêlant l'un à l'autre avaient de l'importance.


L'instant d'après, elle était sur Conner. Aussi réservé et droit qu'il fut, il n'en restait pas moins un homme ; qui plus est, un homme dont le premier amour l'avait abandonné sur terre pour partir régner sur Tamaran, quelques semaines plus tôt. Contrairement à Komand'r, la sœur cadette de Kory, Andréa n'était qu'une humaine, certes au physique attirant et séduisant, mais si fragile. Conner accompagnait les va-et-vient de son bassin avec ses mains posées sur ses hanches comme s'il s'agissait de cristal. Le jeune kryptonien devait user de tout son self-control pour partager cette étreinte charnelle avec la jeune étudiante. S'il prenait trop sur lui, il risquait de la frustrer en restant presque immobile pour ne pas risquer de la blesser avec sa force et sa vitesse surhumaine. D'un autre côté, s'il lâchait prise, un simple spasme de la main dans un frisson de plaisir suffirait à lui déboîter l'os iliaque. Il tentait donc de se concentrer sur les éléments anodins, mais si sensuels, de leur nuit d'amour. Certes, il peinait à ne pas céder à ses pulsions animales sous les petits gémissements de la jeune femme et ses ondulations incessantes, mais il préférait se concentrer sur la chaleur de ses cuisses plaquées sur son bassin à lui, ou encore la si douce pression de ses paumes sur son torse. Il pouvait même percevoir de légères pressions de ses doigts de temps à autre, lorsqu'il se risquait à accompagner plus intensément les mouvements de la jeune femme au-dessus de lui. Bien que la nuit soit d'un noir d'encre dehors, il parvenait à distinguer ses lèvres entreouvertes, haletant au rythme de leurs ébats, sa tête légèrement inclinée, ou encore ses yeux si singuliers qui l'observait. Alors que l'apothéose de leur moment d'intimité approchait, elle plongea sa tête dans sur son cou, mordillant de temps à autre son épaule. Avant qu'elle ne disparaisse, avant qu'elle ne soit plus qu'un souvenir, il caressa son dos de long en large. Intérieurement, il se sentait coupable, car il ne cessait de voir le visage de Komand'r en lieu et place de celui de la jeune femme nichée dans ses bras, mais elle ne le saurait jamais...

Why did you bring a shotgun to the party? [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant